Le neveu de Abane Ramdane à Tizi-WezzuBen Bella a été parrainé par les Egyptiens

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Boumedienne et Benbella
Boumedienne et Benbella

TIZI-OUZOU (Tamurt)- Ce sont les égyptiens qui ont désigné Ahmed Ben Bella comme le chef N° 1 de la Révolution, a déclaré Belaid Abane, le neveu de Abane Ramdane et également auteur d’un nouvel ouvrage intitulé : « Nuages sur la révolution, Abane Ramdane au cœur de la tempête ».

Belaid Abane, qui a animé une conférence et une vente dédicace autour de ce livre, a eu un grand mérite. Celui d’aborder avec des mots crus certaines vérités et elles sont nombreuses au sujet de la guerre d’Algérie et dont une grande partie a été volontairement et sciemment occultées par le pouvoir depuis 1962.

Parmi les autres vérités que Belaid Abane a assenées lors de sa conférence animée à Tizi-Wezzu, samedi dernier, on  peut aussi citer celle inhérente à la grande déception qu’a eu à vivre Abane Ramdane lorsqu’il s’est déplacé à Tunis. « Il a alors découvert que certains chefs de la Révolution menaient un train de vie luxueux et ce,  avec l’argent du peuple algérien qui cotisait pour libérer le pays ».

Le neveu de Abane Ramdane a également précisé que lors de ce même voyage, Abane Ramdane était choqué de découvrir que certains chefs de la Révolution déjeunaient dans des restaurants de luxe et dormaient dans de grands hôtels alors que l’un d’eux n’hésitait pas à prendre un taxi de location rien que pour se raser la barbe chez le coiffeur. « C’est ce que vous faites avec l’argent du peuple ! » avait alors reproché Abane Ramdane à ces chefs. Parmi les révélations faites à la même occasion par Belaid Abane, qui est Professeur en médecine, exerçant dans un hôpital français, il y a l’attitude qu’a eue Abane Ramdane en rencontrant Boussouf, qui est l’un de ses assassins. « En le rencontrant, Abane Ramdane a été déçu car il a découvert un personnage dépourvu de toute consistance politique et indigent intellectuellement. Franc qu’il était, Abane Ramdane n’a pas hésité à qualifier Boussouf de véritable gamin. Chose que Boussouf ne lui pardonna jamais ».

Enfin, Belaid Abane a rappelé les positions de principe de Abane Ramdane, lui ayant valu une haine de la part de ses détracteurs. Il s’agit de la primauté du politique sur le militaire et la suprématie de l’intérieur sur l’extérieur. « On ne peut pas mettre le feu en Algérie et la marmite au Caire », avait l’habitude répéter Abane Ramdane. Il a payé ses positions courageuses de sa vie le 27 décembre 1957.

Lyès Medrati

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