Les habitants des villages de Mizrana ferment le siège de la daïra de Tigzirt : « Touche pas à ma forêt ! CET dégage !»

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TIGZIRT

TIGZIRT (Tamurt) – Voilà. Le travail de sensibilisation mené par les comités de villages de la commune forestière de Mizrana, localité située au à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale du Djurdjura a fini par payer. Les habitants de cette commune oubliée, ignorée, et dont se sont souvenus les responsables juste pour l’étouffer d’avantage, effacer l’espace forestier qui est son poumon, son espace vital, ont laissé éclater leur colère dès les premières heures de ce jeudi matin en procédant à la fermeture pure et simple dus siège de la daïra de Tigzirt.

Malgré la pluie et le froid, les villageois des différents villages ont venus en masse, pour dire non à l’implantation d’un centre d’enfouissement technique dont les travaux ont déjà été lancés avec l’ouverture d’une piste de 3,5 km au cœur de cette forêt que les autorités veulent d’effacer de la carte. Le centre devait occuper dans un premier lieu un espace de 4 ha avant de connaitre une extension jusqu’à 18 hectares, en plein milieu du massif de Mizrana. « Sous des cieux plus cléments, les responsables d’une telle décision sont passibles d’emprisonnement », s’accordent à dire les habitants de Mizrana qui ont juré par tous les mots de bloquer ce projet que les autorités de wilaya comptent réaliser coûte que coûte. Prévu initialement au sud du village El Qalaâ, aux limites territoriales entre les deux communes de Tigzirt et Boudjima, ce projet a connu par le passé une farouche opposition des populations avant qu’il ne soit délocalisé vers le cœur de la forêt !
Ce matin donc, la colère était à son comble. Le refus du représentant de l’administration centrale au niveau local, ce dernier maillon qui est le chef de daïra, de rencontrer les représentants des protestataires a exacerbé la colère. Cela semble lui compliquer l’existence puisque le chef de daïra de Tigzirt, à l’instar de ceux Bouzeguène, d’Ain El Hammam, de Mekla, et d’Azazga ainsi que les présidents d’APC des communes de ces circonscriptions ont été instruits, par le wali de Tizi-Ouzou, il y a cinq jours de convaincre les populations sur « l’utilité » de ces projets. Un délai de 15 jours leur a été accordé pour convaincre sur a nécessité de lever els oppositions à la réalisation des CET. La réaction des habitants de Mizrana en est peut être la première réponse à cette instruction du wali.

D’autres projets de réalisation de Centres d’enfouissement technique (CET) à Boubhir, dans al commune d’Illoula Oumalou et Boulahlou, dans celle de Fréha, connaissent aussi des oppositions.
L’administration incapable de gérer la problématique environnementale, s’attaque aux forêts, pour les rendre lugubres, les effacer et accentuer la descente aux enfers de cette région qui est la Kabylie transformée en un immense dépotoir.

Cette même administration n’a-t-elle pas bloqué une aide du PNUD de 1 millions de dollars obtenue par l’ex APW pour fiancer des projets à l’environnement alors qu’elle l’a accordé pour une autre wilaya ?

Lounes O.

5 Commentaires

  1. Azul IMAZIGHEN,
    Bon courage Athmaten.
    L’état araboislamisterroriste pile les richesses de notre belle Kabylie, l’eau, le sable, la nature..et veulent rendre notre territoire la Kabylie sale comme le reste de ce pauvre pays anegerie LA HONTE!!!
    Araven elken.

  2. « Nous dénonçons et rejetons avec fermeté l’implantation d’un centre d’enfouissement technique au cœur de la célèbre forêt de Mizrana qui est réputée être pour sa diversité faunistique, floristique et son passé glorieux .»
    La méga décharge imposée injustement serait une autre fois contestée et mise aux calendes grecques. Les raisons sont ; notre rejet de ce choix de terrain est rationnel, nos arguments (scientifiques, médicaux, techniques, démographiques et économiques) ont été exposés tour à tour et aux autorités locales et de wilaya à travers une déclaration transmise à tout chacun d’eux. Mais avec la tournure actuelle de l’affaire « les pouvoirs publics » ne font que démontrer encore une fois leur surdité et leur mépris de la population en faisant fi de sa volonté. Selon certains d’entre eux, ce site devrait être un lieu touristique et pourrait être exploité si les responsables arrivent à mobiliser les fonds nécessaires. Même, si c’est vrai que la mise en place ou la création de cette décharge intercommunale contrôlée demeurait la seule solution pour éradiquer ce phénomène inquiétant qui nuit à la santé publique des citoyens et menace directement la faune et la flore, tandis que elle devrait pas être implantée ou placée au niveau de notre région. Car, cette zone est réputée pour sa forte diversité floristique et faunistique à l’image de l’immense forêt de Mizrana, qui connaît cers derniers temps une dégradation à cause de l’exploitation illégale du liège, la coupe des arbres et surtout les feux ravageurs qui ne cessent d’abimer des centaines d’hectares chaque année surtout en période de grande chaleur. Aujourd’hui, plus que jamais, nous réaffirmons notre rejet du choix de terrain qui conviendrait à tout sauf à une décharge sous l’emballage infâme de la marque d’enfouissement technique remis en cause même par ses inventeurs. Des études épidémiologiques en vigueur, très sérieuses, objectives et statistiquement viables, concernant l’observation d’une réduction des défenses immunitaires sur certains facteurs du cycle de cancérogènes (taux d’échange de chromatides sœur) et sur l’apparition anormale de certains cancers et leucémies chez les riverains de CET, ont déjà été publiés en Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada…etc, argue-t-on. Les différents rapports soulignent expressément que les risques vitaux y afférents à la proximité d’un CET concerneraient une zone d’exposition comprise entre 500 m et 5 km (voire 8 ou 10 km dans certains cas) par rapport au CET. C’est pour cela que nous tenons à mettre devant leur responsabilité, les promoteurs de cette menace majeure sur la santé de notre population, notre environnement, ajoute à cela. « Les autorités compétentes devraient vite réagir en vue de mettre fin à ce phénomène qui ne cesse de s’amplifier ces derniers jours à cause de l’incivisme des citoyens et de la défaillance conjugués des responsables en charge de ce secteur. » a averti un membre desdits comités. Les autorités sont face un à une situation indigestible. Ils sont entre les crocs de crocodile et n’ont aucun choix que de revoir leur stratégie en choisissant un autre terrain plus adéquat que celui-ci, d’autant que cette région ou zone est réputée pour sa forte densité forestière. Il faudrait justement penser à sauver ce poumon d’oxygène, car si on continue de ce rythme, toute la région perdra son destin, alors il est plus que jamais temps de sauver ce bosquet d’une beauté extraordinaire.

  3. Si ces villageois estiment que ce CET n’a pas lieu d’être, c’est qu’ils ont raison !! Mais quoi faire de ces ordures et surtout ou les entreposer !! Ce problème d’hygiène générale se pose crument en Kabylie et rares sont les communes qui disposent d’une décharge adéquate !! Il faut bien arriver, un jour, à commencer à réfléchir et surtout à agir face à ce problème environnemental sérieux, en pays kabyle ! Seule uen politique pensée pour toutes les communes kabyles peut avoir un impact sérieux et salutaire pour un environnement propre . Il y va de la santé de ses habitants !! Je parie que ce problème continuera encore pour de nombreuses années, à empoisonner la vie des kabyles, pour plusieurs raisons, dans la plus essentielle et qu’il n’y a aucune volonté politique centrale pour faire des cadeaux aux citoyens de cette région !!

    • Les centres d’etudes techniques, qui sont senses coduire la valide’s techniques de differents projects, entre autre de construction sont une necessite’ – Le probleme est son emplacement. Partout dans le monde, de tels bureaux ont des antennes dans les centres villes et des laboratoires dans des zones industrielles. La foret est un echo systeme complet, qu’on ne peut deranger d’aucune maniere, qui peut sustenir la vie de toute une population a longueur de temps et toutes saisons. Sa destruction s’apparente a une preparation plutot militaro-strategique. Ce regime a des visions tres obscures et nous les connaissons.

      Voila donc la difference claire entre un wali place’ par alger et un Gouverneur elu localement et sous controle d’une assemblee locale. Par gouverneur, il s’agit biensur de gouvernement local, et donc de legislations locales/lois locales. A un gouvernement local ou regional et une assemblee et legislature(lois) locale, il y necessairement besoin d’une justice locale.

      Notre echosystem, notre culture, langue et systeme de vie en general etant different des autres regions de ce pays, ne peut se soumettre a elles – et de meme, nos lois ne les concernent pas nonplus ! Ces imbeciles ne sont meme pas capable de fournir un etat civile qui reflete une naissance, comme il en a eu des millions d’annees durant.

      La veritable question est de savoir pourquoi ne s’amusent-ils a imposer leur saloperie a d’autres peuples, voisins? plus petits et moins nombreux? La reponse est claire, ceux-la se souleveraient pour se defendre. Pour ce faire, ils se sont prepare’s – ils sont arme’s et ne repondent qu’a leur propre autorite’, celle qu’ils ont mis debout d’eux-memes. Nous disposons d’une tradition de gestion de la cite’ tres democratique et efficace et de structures pour l’implementer – ca s’appele le mAK. Il s’agit de le renforcer.

  4. Le Grand Sud contient des regions completement deserties et arides ou on pourrait amenager des centaines de depots ou les ordures peuvent etre recyclees immediatement . Helas on n’as pas de gens qui ont de la cervelle en Algerie.On prefere intoxiquer les rares espaces vitaux qui existent au Nord.
    susrtout en Kabylie. Quel Pays ! Rien ne fonctionne . Attender la fin du petrole, les gens vont se manger entre eux.

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