Mohand Kacioui retrace le parcours du Congrès Mondial Amazigh dans un documentaire

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PARIS (TAMURT) – Le journaliste kabyle, Mohand Kacioui, a consacré des années pour réaliser un magnifique documentaire sur le long parcours du Congrès Mondial Amazigh. Un film qui rappelle les dures conditions de la création du CMA et qui rendu hommage aux militants de la cause amazighe de toutes les régions de Tamazgha y compris ceux qui ne sont plus de ce monde.

Vu l’importance de ce sujet et surtout la qualité du commentaire, plusieurs associations en France sollicitent l’auteur pour une projection-débat. La dernière projection en date a eu lieu jeudi passé à la ville de Blanc-Mesnil, une commune de la banlieue parisienne. Kacioui, connu pour ses travaux de recherche minutieux et académique, a axé son film sur le rôle fédérateur du CMA. « Harcelés, persécutés, depuis des décennies, les militants qui travaillent à la sauvegarde et à la promotion de la civilisation amazighe ont dû affronter les États qui ont mis en place les moyens politiques, policiers, éducatifs et médiatiques dont ils disposent pour détruire tout lien entre les Nord-Africains et leur histoire. Toute possibilité pour les Amazighs de se côtoyer était combattue. Tout est fait pour empêcher les Amazighs des Iles canaries, du Rif, de l’Atlas, du Souss, de la Kabylie, de l’Aurès, de Tunisie, de Libye ou du Sud de se rencontrer et de nouer des liens ».

Mohand Kacioui a mis en exergue le défi relevé par des militants qui ont réussi à propager la cause amazighe dans le monde et surtout à faire sortir de l’anonymat des militants de la cause identitaire des régions reculées d’Afrique du nord. « Malgré cela, des militants amazighes ont cru, et croient encore, à une communauté de lutte qui dépasse ces États-nations et qui œuvrent à imposer la vérité historique, anthropologique et la réalité actuelle de l’amazighité contre l’arabo-islamisme. C’est pour cela que des militants ont pensé à créer une organisation transnationale qui puisse rassembler les acteurs du combat pour tamazight. Le Congrès Mondial Amazigh (CMA) est né alors que la guerre civile déchirait l’Algérie dans les années 1990 ; alors que les Touaregs se rebellaient au Niger et au Mali et que la Libye et le Maroc continuaient à faire subir les humiliations les plus dures aux défenseurs de l’amazighité », lit-on sur le synopsis du film. « Le Congrès Mondial Amazigh est né de la nécessité pour beaucoup de citoyens et d’associations amazighs de se doter d’une structure de coordination et de représentation à l’échelle internationale, indépendante des États et des organisations politiques.

Le documentaire revient sur les conditions de la naissance du CMA et sur son évolution jusqu’à son premier congrès à Tafira dans l’Archipel des Canaries. Nous sommes allés à la rencontre des acteurs qui ont participé à la création du CMA, de ceux qui l’ont quitté et de ceux qui l’ont porté durant ses 20 années d’existence. D’une part, le documentaire s’organise autour d’entretiens avec une grande partie des protagonistes qui ont participé à la naissance du CMA et à son développement. D’autre part, nous avons pu avoir accès aux nombreuses archives du CMA constituées depuis son pré-congrès tenu en 1995 à St-Rome-de-Dolan, en Occitanie (sud de la France) », a déclaré le réalisateur. Mohand Kacioui a prévu une série de projections de son film dans plusieurs villes françaises.

Nadir S

3 Commentaires

  1. On est face aux Etats arabes de l’Afrique du Nord. Donc nous n’avons pas seulement les personnes individuelle qui nous combattaient, mais des Atas dits « Nord Africain », mais qui ont une base idnetitiare arabe, don étrangére. Et là les Amazighs qui sont les authochtones de ces pays sont exclus depuis les dites independance. Alors nous nous battions depuis des dcennies contre l’occupation ethnique linguistique et religieuse des Arabisés, qui sont aussi amazighs, mais ont décidé de renoncer a eux mêmes pour s’accrocher a un mythe arabe qui les fait rêver et leur promettait le paradis dans l’audélà.

  2. AZUL,
    un autre grand homme et militant de la cause Amazigh en général et kabyle plus particulièrement.Il force le respect et la notoriété,qu’il mérite haut la main.Je lui dis bravo pour votre travail de titans sans quoi l’on serait pas là ,c’est à dire reconnus autant tels (hommes libres et amazighs) .Tanmmirt

  3. Azul . Bonjour . C’est surtout la France , complice des Arabes depuis la visite de Charlemagne en Irak qui a lutté et combattu pour l’ Amazighité disparaisse à jamais . un complot qu’ un intellectuel irakien a avoué , suite à un débat très serré que j’ai eu avec lui . d’ailleurs il n’ y a qu’à avoir comment elle a été reconnaissante en 1830 alors que c’est l’Algérie qui a subvenu à ses besoins alimentaires quand les Européens ont fait le blocus du pays après la Bataille de Waterloo . il faut le préciser dans votre article , et ça continue encore . il suffit de voir l’enseignement des langues étrangères en France . on impose la langue arabe à une majorité d’enfants nord- africains qui sont de langue maternelle amazigh .

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