Présidentielle : les maires commencent à démissionner à Tizi Ouzou

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Les maires kabyles
Les maires kabyles

KABYLIE (TAMURT) – Devant la complexité de la situation que vit l’Algérie face à l’entêtement du pouvoir à maintenir d’élection présidentielle prévue le 12 décembre 2019 et encore la persistance d’une bonne partie du peuple à rejeter ce vote, les maires se trouvent dans une situation qui les poussent à claquer carrément la porte. Ils sont entre le marteau et l’enclume.

C’est du moins le choix extrême qu’ont décidé de faire certains présidents d’assemblées populaires communales (APC) de la wilaya de Tizi Ouzou. Ces derniers sont, d’un côté persécutés par le pouvoir pour lancer la préparation effective de ladite présidentielle. D’autre part, les maires font face à une grande pression de la part de la population qui exige d’eux de ne pas céder au chantage du pouvoir qui veut, coûte que coûte, maintenir cette élection très controversée. Nous avons ainsi appris que pas mal de maires de la wilaya de Tizi Ouzou songent sérieusement à jeter l’éponge et à annoncer leur démission pour s’extirper à cette prise d’otage qui ne dit pas son nom. Ça a d’ailleurs commencé, jeudi dernier, avec l’annonce du dépôt de sa démission par le président de l’assemblée populaire communale de Tadmait.

En effet, les citoyens de cette commune située à 20 kilomètres à l’ouest de la ville de Tizi Ouzou, ne cessent depuis quelques jours, de mettre en garde leur maire afin de ne pas se plier à la pression du pouvoir en entamant la procédure inhérente à l’organisation de la présidentielle dont la mairie est la locomotive, faut-il le rappeler. Ayant tenté, au départ, de trouver une solution médiane à cette situation, le maire a d’abord tenu pendant quelques jours mais il a fini par craquer en décidant carrément de quitter son poste. D’autres maires s’apprêtent à prendre la même décision, apprend-on.

A moins que le pouvoir décide subitement de cesser ses exactions envers les maires et de les laisser tranquilles. Auquel cas, on se demande, comment le pouvoir compte-t-il organiser la présidentielle surtout en Kabylie où la tendance qui se dessine de plus en plus est le rejet massif de ce vote.

Tarik Haddouche

2 Commentaires

  1. Les serviteurs deu régime : Maires, walis, députés, juges et quasi totalité du système judiciaire dont u e partie d d’avocats, procureurs, policier, gendarme, directeurs, responsables administratif des administrations, entreprises et organisation gouvernementales politiques, sociales, culturelles, cultuelles, partis politiques, une bonne partie des « comités » de villages et leurs associations, etc. sont les composantes indissociables du système. Ils sont tous dans leur hirak, activistes, militants ou soutiens. Faut-il vraiment faire tout un événement aux gesticulations hypocrites et insanes des maires, députés, walis, etc. qui ont servi le régime anti-kabyle depuis le mouvement nationaliste des années 20 à nos jours. Ils sont à conspuer et maudir quand on ne les ignore pas. Ce n’est pas de l’information simplequ’i’ faut donber donner à leur sujet mais c’est de la dénonciation, de la condamnation et de l’exclusion fermes.

  2. Tous des valets incompétents mais néanmoins dévoués du système mafieux et corrompus, qui retournent aujourd’hui leur veste parce qu’ils sentent que le vent commence à tourner. L’Algérie ne produit rien et importe tout, et pour cause, ils ont tous participé de près ou de loin au vaste système de corruption d’état institué par des dirigeants imposteurs et illégitimes qui ont mis en place la règle des retrocommissions à chaque contrat passé avec des fournisseurs à l’étranger. Ils ont tous légitimé ce système qui depuis 1962 n’a développé aucun secteur d’activité et qui a toujours refusé de diversifier son économie, encore aujourd’hui totalement dépendante du gaz qui ne savent même pas exploiter eux-mêmes, livrant ainsi les ressources naturelles de tout un pays au pillage des multinationales et grands groupes pétroliers étrangers.

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