Réforme de l'école algérienne : Tamazight reste optionnelle

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BENGHEBRIT Nouria

ALGERIE (Tamurt) – La pseudo-officialisation de la langue amazighe ne cesse de se confirmer de plus en plus sur le terrain. En effet, au début de cette semaine, le ministère de l’Education nationale en Algérie vient de rendre public les détails du projet de réforme du système éducatif appelé « la deuxième génération ». Il se trouve que parmi les points importants que comprend ladite réforme, celui inhérent à l’enseignement de la langue amazighe, n’apporte aucune évolution.

Au contraire, le pouvoir algérien vient de confirmer le caractère facultatif de l’enseignement de tamazight. Un acte hautement symbolique qui démontre à quel point les amazighs et leur langue et culture sont méprisés en Algérie. Pourtant, dans une tentative de faire barrage au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie et son projet d’indépendance, qui mettra définitivement un terme à l’ostracisme qui frappe la langue amazighe, le même pouvoir n’a pas hésité à faire mine d’introduire un article dans la nouvelle constitution de 2016 stipulant que tamazight est langue nationale et officielle.

Sur le terrain, rien de palpable n’est constaté depuis. En sourdine, le pouvoir algérien continue à sa manière de combattre tout ce qui est berbère en Algérie et le fait que l’enseignement de tamazight n’est pas obligatoire est une stratégie savamment concoctée dans les officines du système. Il s’agit d’un piège dont la finalité est de conclure à la longue que l’enseignement de tamazight a été un échec. Mais ce plan machiavélique et tant d’autres tissés contre la Kabylie et ses enfants est voué à l’échec comme le sont tous les projets que ne cesse de mettre en place le système politique algérien depuis l’indépendance, une libération qui a été aussitôt confisquée.

Tahar Khellaf

10 Commentaires

  1. Il faut reconnaître à Mme Benghebrit un courage et une clairvoyance très rares en Algérie.
    Oser donner un coup de pied dans cette fourmilière dominée par le salafisme et le charlatanisme est en soi une oeuvre majeure.
    Pour être clair sur le sujet, il aurait fallu présenter le projet de la réforme dans son intégralité, à savoir l’enseignement des matières scientifiques en français et le caractère facultatif des matières de  » l’identité nationale « .
    De grâce, ne soyez pas les porte-voix des chiens enragés des arabo-salafistes qui ont juré d’avoir la peau de cette respectable dame.
    Ne l’ont ils pas traitée de juive ( comme si c’était une tare, que d’être juive).

    • Azul a Mhenna, tesɛit d lḥeq ma yella ula d tutlayt taɛrabt effkan-as un caratctere facultatif, Yaxxi Tiɛurbebt, niɣ nettat xaṭi, mačči d la matiere n ‘L’identité national »? Ihi tararit s ɣur-k. Waqila mazal tettamnem s uyefki n tɣilast.

  2. La pseudo-officialisation de la langue amazigh par le pouvoir arabo-islamo-integriste est une ruse mise en oeuvre pour mettre fin à toute revendication amazigh par les kabyles car sont les seuls en Algérie à avoir payé un lourd tribu pour leur combat identitaire et linguistique.
    Cela n’a pas suffit à la vermine pour qu’elle s’approprie les personnalités kabyles qu’elle a liquidé pour leur engagement politico-identitaire. Après leur avoir trouvé une foi musulmane pour certains par les confirmations, les declarations et les témoignages de leur proches (soeur de matoub, fils de feroun), et une jalouse algerianité pour d’autres pour que ça colle avec la constitution Algerienne xénophobe et raciste et plaire aux islamistes, on leur construit des stèles de la honte pour leur rendre hommage.
    L’aveuglement des kabyles algerianistes devient pathétique, reveillez-vous et depechez-vous d’accepter la réalité.

    • 54 ans après l’indépendance notre langue maternelle est toujours frappée d’ostracisme par un État archaïque et despotique. Et ils se trouvent des kabyles bardés de diplômes qui croient encore en une Algérie démocratique. Ces kabyles entêtés ont tort de tourner le dos au MAK et surtout au peuple kabyle dont-ils nient l’existence, comble du déshonneur ! L’enseignement facultatif de la langue kabyle en Kabylie est une nouvelle gifle aux kabyles algérianistes incapables de voir plus loin que le bout de leur nez.
      Pour la Kabylie il n y a pas de choix, c’est soit la séparation (à l’amiable) ou notre disparition en tant que kabyles (assimilation dans l’arabo-islamisme) en restant sous la tutelle arabo-algérienne.

    • Azul wa larvi…j’allais rajouter, tranquille !!
      Le texte que j’ai lu parlait de toute matière en lien avec l’identité nationale à savoir, la religion, l’arabite et tamazight.
      Mais bon, en ces temps troubles où le salafisme gangrène même la société kabyle, qui fut un temps aux avant-postes de la lutte démocratique, il serait honnête de reconnaître à Mme Benghebrit son courage.

  3. azul il ne faut rien attendre d’un pouvoir coloniale .On attend de celui qui veut nous exterminer qu’il nous donne a étudier la langue berbère ???? une utopie .

  4. impossible à tamazight d’avancer dans le système arabo-salafiste qui est basé sur l’extrémisme et l’exclusion de l’autre par tout les moyens illégaux biensur .

  5. ils veulent nous faire croire à leur chanson d´ethnie et le religieux !!!!!!!!!!!!! pourqu´ils puissent survivre par une indifférence et la drague au meilleur offreur ! Tamazight est cintré et classé dans un placard du Ministère de
    l´éducation !!!!!!!!!!!! elle sort uniquement dans des occasions folklorique et religieux .

  6. On n’attend rien d’un pouvoir colonial. Il faut maintenir la lutte, et surtout la pression sur lui en attendant qu’il tombe. C’est inévitable.

  7. La question Amazigh doit être posée comme elle est dans la réalité, ce n’est pas uniquement le pouvoir colonial qui la rejette, c’est aussi la majorité des algériens.
    La vérité, il faut se la dire, si l’enseignement de Tamazight est soumis à un référendum démocratique et transparent, le non l’emportera.
    Les algériennes et les algériens sont définitivement arabisés, islamisés et Tamazight non seulement ne les intéresse pas mais la rejettent énergiquement. Si le pouvoir décide d’imposer l’enseignement de la langue Amazigh aux algériens, ces derniers la boycotteront massivement.
    Chez les algériens, la haine de tout ce qui est kabyle et Amazigh est viscérale. Ils se sentent proches des saoudiens, des palestiniens, des qataris …..que des kabyles qu’ils assimilent aux juifs.
    Les kabyles doivent savoir que seul l’indépendance de leur pays (c’est une nécessité pas un choix) permettra l’enseignement de leur langue et leur culture et arrêtons de supplier nos ennemis pour son enseignement car nous sommes un grand peuple et nous sommes capables de se prendre en charge.

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