Reportage : Virée dans la vallée du M’zab : Ghardaïa, entre haine racisme et manipulations

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Militants de Ghardaia
Militants de Ghardaia

Haines et racisme : Le mûr d’enceinte du cimetière Ammi Saïd, situé à un jet de pierre du commissariat de police, garde les trace de l’attaque des jeunes chaâmbis contre les mozabites. Ce mausolée est un symbole identitaire que les arabes chaâmbis voulaient détruire pour attenter justement aux valeurs et la spécificité de leurs voisins, les Mozabites sédentaires.

Sur place, des ossements écrasés et des tombes éventrées. Pourquoi cette haine ? Seul un regard rétrospectif sur ce conflit qui n’a pas encore livrés tous ses maux peut informer sur les raisons de cette haine.

C’était en 1975 que les hostilités commencent entre les deux communautés, une d’origine amazighe et l’autre d’origine arabe aidée et soutenue pour s’installer dans un territoire qui n’est pas vraiment le sien. Sous le règne d’un Boumediene revigoré par l’envie de briser sous l’autel d’une nation imaginaire, toute spécificité régionale. Il tente alors de saborder l’organisation sociale mozabite sous prétexte d’affranchir les populations arabes de la domination Mozabite. Il y construit des cités entières sur les terres mozabites qu’il offre aux familles arabes qui tenaient des bidonvilles dans la région. La majorités des nouveaux occupants étaient de simples travailleurs chez les riches familles et commerçants mozabites. C’était les prémices d’un conflit qui mine encore la région et risque de perdurer tant que le pouvoir central algérien use de manipulations, de mensonges et surtout de partie pris dans un imbroglio alimenté de toute sorte de haine et de manipulation.

En 1985, les hostilités reprennent de nouveau et les forces de répression algérienne ont choisi leur camp, celui des arabes contre les Mozabites. En 2008, à Berriane, pour un différend entre des chérubins, le conflit reprend du poil de la bête et des affrontements éclatent. Les forces de répression algérienne tente d’écraser la riposte mozabite en prenant, encore une fois partie pour les arabes. Des affrontements sporadiques animent la vie régionale, jusqu’à novembre 2013, où le deux communautés s’affrontent de nouveau, mais aucune institution de l’Algérie n’est là pour mettre fin aux tueries. Plusieurs blessés et des arrestations ont été enregistrés notamment du coté mozabite.

Mais comme les temps changent et la technologie avec, des images authentiques et des vidéos vérifiées, montrent des éléments de la police prendre partie pour les arabes. Répression et arrestation ont émaillé ces soulèvements, mais le black-out sur cette répression n’est plus de mise. Des militants mozabites ont dénoncés et dénoncent toujours la répression sanglante qui s’abat sur leurs concitoyens et qui épargne, comme par miracle, l’autre partie du conflit.

La victime face aux bourreaux

A la rue Zgag Lihoud, Ibn Rostom, à proximité du siège de la wilaya ou à Amiar, et tout comme au marché de la ville de Ghardaïa, les commerces sont fermés. Pour une ville qui ne vit que de ses recettes commerciales, une grève signifie une mise à sac des potentialités budgétaires de la communauté mozabite. En face, des commerces tenus par des Arabes n’ont connu aucune journée de grève. Et pour cause : les échoppes incendiées appartiennent aux Mozabites. C’est un signe que l’attaque contre les cimetières ibadites et les commerces constituent une revanche à prendre sur un peuple qui fait bien des jaloux dans un pays construit sur le déni et le mensonge.

Le parti pris et la haine d’Etat se sont manifestés, aussi et d’une manière quasi-organisée par les arrestations opérées au sein même des jeunes mozabites qui ont défendu leur foyers face à la déferlante de haine identique aux attaques vandales. Plusieurs jeunes se retrouvent ainsi accusés d’atteinte à l’ordre public, destruction de biens d’autrui, …

Cette mobilisations des institutions des l’Etat contre un peuple qui a toujours vécu dans le stricte respect des lois et obéissant uniquement à son organisation séculaire a pris racine, d’abord, dans l’aspect anti-amazigh imprimé à l’Etat algérien depuis sa naissance, officielle en 1962, avec la célèbre déclaration du tristement célèbre, Ahmed Ben Bella, « nous sommes des Arabes, des Arabes, des arabes ». Cette formule consacrait le caractère négateur de l’Etat ultra centralisé algérien, héritage de la colonisation, ou carrément sa suite logique.
Dans les rues, les signes de méfiance se lisent sur les visages. Les enfants mozabites ont peur, les autres sont sûrs du soutien d’un Etat déliquescent qui joue ses dernières cartes pour survivre aux vents du changement.

Lorsque l’Etat institutionnalise le racisme

Le racisme, voici une notion qui n’est guère étrangère aux tenants du pouvoir algériens. Cette notion a retrouvé toute sa splendeur depuis que Bouteflika, personnage anti-national par excellence, repris les règnes depuis 15 ans.
Ministres issus de son douar, directeurs et autres responsables originaires de sa région. En prime, un racisme officiel et une haine institutionnalisée grâce au concours des suppôts locaux.

A Ghardaïa, la règle est la même. On recrute parmi la clientèle locale et on en fabrique une représentativité. Sellal, simple figurant d’une série tragi-comique, où la lâcheté le dispute à l’indignité a tenté de rééditer l’exploit de ses prédécesseurs en matière de fabrication de représentativité. Comme ce fut pour l’arach Taiwan de Kabylie avec Ali Benflis, Sellal mijote une sauce de mauvais goût, où d’apparence Ibadites et malékites se disputent les clés du conflit autour d’un dîner à Alger. Des siècles qui ont gorgé la personnalité des peuples les séparent des lieux des affrontements où la police tient le haut de peloton du non-respect des valeurs qui sont sensées être celles d’une République, bananière soit-elle. Or, Sellal qui gère un dossier aussi pollué qu’empoisonné sera vite rappelé à l’ordre avec les innombrables dénonciations dont fut l’objet les « notables » de Ghardaïa.

Sur place, on les accuse de vouloir marchander la paix locale contre des postes de sénateurs. « On les connaît tous », s’empresse de dire un homme d’une cinquantaine issu des chaâmbis. Pour lui, « ils sont allés à Alger quémander des postes de responsabilités ». « Le pays est géré ainsi. On nous donne l’impression que les Algériens parlent entre eux, alors qu’au fond, des différends minent leur vie », résume un autre. Du coté des mozabites, le même constat est dressé. Même si l’organisation veut que rien ne supplante la communauté, des voix s’élèvent pour dénoncer « les Sellaliates ». « Ils ne représentent qu’eux-mêmes », lance à notre adresse un quinquagénaire, avant d’ajouter que « contrairement aux autres (à comprendre les arabes), nous, nous sommes une société organisée et personne ne peut passer outre les recommandations de nos sages ».

Répression sauvage

Ce n’est pas la première fois que les services de répression algériens agissent de la sorte avec un mouvement de contestation. Lors des événements de 1985, des jeunes mozabites ont été torturés, passés à tabac et emprisonnés. En 2008, la police épargne leurs assauts aux Arabes Chaâmbis et réprime les mozabites. Lors des derniers événements de la ville de Ghardaïa, le même procédé est employé. Torture, sodomie et humiliation ont été le lot des jeunes mozabites qui n’ont fait que défendre leurs commerces et leurs foyers. « Ils ont chargé les jeunes arabes de nous attaquer, et lors de notre riposte, c’est la police qui les a défendu », raconte Baba A, avant que Salah T, n’ajoute que « le but est de nous faire provoquer pour justifier la répression ». Ces jeunes ont montré des vidéos où la police s’attaquaient aux Mozabites et défendait les autres.

Kameleddine Fekhar, le sauveur

La rencontre improvisée et montée de toute pièce avec Sellal a vite fait de rattraper son initiateur. Dénonciations et démarcation ont eu comme réplique sur le terrain les décisions de Sellal. Pour Dr. Fekhar, le refus des Mozabites de s’inscrire dans cette logique des tenants du pouvoir est le signe qu’ils « se révoltent contre la hogra et le racisme du pouvoir Algériens ». Dans une déclaration, il estime que les mozabites ont rejetés l’intégralité des propositions du premier ministre Sellal et aussi ce qu’on appelle commission de sages qui s’est présumée porte-parole officiel des mozabites.

« Au lieu de s’occuper des vrais problèmes qui est la participation scandaleuse de la police dans l’agression des maisons et magasins des mozabites et la profanation de tombes et des mausolées des cimetières Chikh Baba-salah et Chikh Ammi-said en présence de la police, la commission du premier ministre Sellal a proposé un ensemble de solutions que les mozabites trouvent ridicule ». Ces propositions se caractérisent par « la création d’un organe commun de notable, organisation non reconnue, et la distribution de lots de terrains, des terres qui sont dans la réalité des biens de la communauté mozabite ». Dr. Fekhar précise que les propositions ne font même pas allusion à punir ni les criminels ni les policiers impliqués dans ces évènements.

« Les mozabites qui ont une prise de conscience accrue des droits politiques et civiques ont décidés qu’‘il n’est pas question de céder ni de renoncé à leurs citoyenneté ni à leurs dignité », souligne-t-il, avant d’ajouter qu’ils ont répondu à Sellal et à sa commission par la continuation de la grève des commerçants qui dure depuis 15 jours et par la grève des cartables en empêchant leurs enfants d’aller aux écoles publiques et privées.

Selon lui, « les jeunes mozabites ont demandés que le pouvoir algérien leur présente officiellement des excuses pour les crimes commis par la police, poursuivre et punir les criminels quel que soit leur poste, la libération des détenus mozabites qui défendaient leurs maisons et arrêtés devant leurs domiciles ». Chez les Mozabites, Dr. Fekahr est victime d’intox. Pour eux, « on jette des pierre sur les pommiers et non sur un cactus ». Ils accusent le pouvoir d’être derrière cette campagne de dénigrement qui vise ce jeune militant et aussi des relais parmi certains partis politiques.

L’absence des partis politiques

Hormis le FFS qui a su garder des bribes de son organisation politique à Ghardaïa, les autres partis sont carrément inexistants. Or, les partis du pouvoir, à savoir le FLN et le RND, n’ont d’existence qu’à travers les quelques opportunistes qui s’empressent à mettre leur photos sur les affiches électorales, sinon comment expliquer que des partis dits représentés parmi la population n’ont aucun poids réel sur le cours des événements ?

Au FFS, son fédéral, M. Hamou Mesbah est conscient que les choses « vont très mal ». Pour y garder son autonomie vis-à-vis du parti, il exclu tout intervention directe de ses responsables dans ses prises de positions. « Je vis ici et je connais le problème mieux que quiconque », a-t-il dit à des journalistes. Interrogé sur la revendication de sécurité formulée par ses pairs, il a souligné que même si dans le fond, elle contredit le principe de liberté individuelle et collective, mais il n’en demeure pas moins que le but « est de mettre l’Etat devant ses responsabilité en assurant la sécurité des personnes et des biens ».
Au sein de la cellule de coordination de suivi, d’autres membres y figurent. Parmi eux, des représentants des l’Union générale des commerçants et artisans algérien (UGCA), des droits de l’homme… La présence de cet impressionnant dispositif ajoute du désarroi, puisque, comme disait Hamou Mesbah « ils sont inefficaces ». Rien que pour la journée du gel de la grève, plus d’une dizaine de jeunes mozabites ont été agressés par les chaâmbis dans les différents quartiers de la ville, dans les écoles et même devant les forces dites de sécurité

Khoubzi trahit

Au lendemain de l’indépendance, le pays s’est retrouvé sans aucune ressource. Des caisses vides, le pouvoir militaire algérien a fait appel aux Mozabites. C’est dans cette perspective que le premier ministre du Commerce algérien fut un mozabite. Khoubzi en l’occurrence s’est engagé à honorer toutes les factures d’importations de l’Algérie. Le jour où le pays a retrouvé ses sources de financement, Boumediene se sépare du sauveur Khoubzi et tente, au contraire, de saborder dette société qui était, rappelons-le, d’un grand apport financier pour la Révolution de novembre.

Un regard sur l’histoire

Selon un vieux commerçant de la ville, les deux communautés ont vécu dans l’harmonie. Chacun dans son espace, ils se partageaient les rôles. « Ils travaillent pour nous durant des années et nous avions jamais eu de problèmes », racontent-ils, avant d’accuser le pouvoir de vouloir utiliser cette frange de la société « étrangère » à la région malgré leur installation des lustres, pour « casser la société mozabite », qui a su, précise-t-il « s’en passer des institutions de l’Etat ». « Cela reste une non-reconnaissance de cet Etat voyou », dira pour sa part un jeune étudiant en médecine. Ce dernier, sûr de ses dires, il dira que « le vrai problème se situe entre deux peuples, arabe et mozabite ». Chacun à ses propres fondements socio-historiques et socio-économiques, il se dit se reconnaître d’abord dans l’organisation de sa société avant autre chose. « C’est la mienne qui me préserve », soutient-il. « On ne peut pas vivre ensemble. Que les étranger quitte cette terre », a-t-il lancé. Voici donc le mot est dit. Deux peuples qui ne se supportent pas et qu’un Etat défaillant veut créer des noces entre eux. « Impossible ! », assène le jeune étudiant.

Quelle solution pour un tel problème

Dans toute dictature, le régime recrute selon à partir d’un référent tantôt religieux, tantôt régionaliste et dans la plupart des temps, sur la base d’appartenance à une secte formée par les barrons de l’économie de bazar. En Algérie, c’est sur la base du sentiment anti-amazigh que le pouvoir mobilise ses troupes parmi les peuples. Comme en Kabylie ou aux Aurès, au M’zab, le pouvoir emploie la haine du berbère pour briser une société organisée. Loin de toute référence démocratique, il réprime, ensuite il manipule. On ne peut éternellement associer le destin de chaque peuple algérien à celui d’un autre si les spécificités et les desseins se divergent. Il est temps de donner à chaque peuple le pouvoir de s’autogérer, car, la leçon de Ghardaïa, après celle de Bordj Badji Mokhtar sont en réalité des bombes à retardement qui risquent de disloquer le pays. Aux décideurs d’y penser !

D. M, AAI

7 Commentaires

  1. Merci pour cette contribution qui nous éclaire très bien sur ce sujet. Encore une fois il n y a que les Kabyles qui osent crier à l’injustice sans langue de bois. C’est cette injustice erigée en mode de fonctionnement normal du système arabo-islamiste vis à vis des minorités, qui nous l’esperons, ménera prochainement Tfouhlxelqa à La Haye et pas au Val De Grâce.

    Soutenons les MOZABITES!!

  2. Les Mozabites viennent de recevoir leur Bourreau Sellal pour la celebration du Mouloud. Pas un hic , pas un refus, pas un NON ! Ceuz qui oublient le passe le verront se repeyter devant leurs yeus. Les ton ton Macoutes de sellal reviendront.

  3. Sincères félicitations pour cet article, il éclaire et presque tous les points d’ombre de ce que vit cette société, même si je crois qu’il existe un autre motif, aux hostilités, qui me semble aussi inextricable que celui de l’identité; c’est celui de la forme religieuse. La guerre des confessions, semblables à celles qui s’était déroulée entre chrétiens au Moyen âge « Guerre des 100 ans », parait chaque jour prendre davantage de terrain, pour conduire cette nation à l’abîme. Nos républicains, s’étant trop attachés à des besognes égotistes, ne sont même pas conscient des labyrinthes où est enfoncée la patrie. La gangrène métastase le corps, et ce dernier ne cesse de devenir valétudinaire.

  4. -Le Peuple Kabyle( Berbere) ,un Peuple enjoué psycho-maso, qui se voit en état d’aliénation,de destruction,qui compte sans cesse ses membres passants de l’autre côte de notre monde par les tombes des cimetières kabyles (de Tamazgha) remplis de plus en plus sans que ces Morts -Vivants qui enterrent ces morts ne se posent nullement les questions du pourquoi ils se rendent le plus souvent sur ces lieux du repos éternel pour accomplir comme robotiquement cette tache dont ils sont (les Kabyles »berbères »)Programmés,et collaborent laborieusement avec *ceux qui ne veulent plus entendre
    parler de l’existence de ce Peuple Berbere,*ceux qui veulent absolument faire disparaitre cette civilisation jadis civilisation des lumières.
    -Ils ne se posent(les Kabyles,Berbères) même pas la question,*mais là,ils sont entrain de nous tues,*nous faire disparaitre?

  5. Loin de moi l’idée d’égoïsme, mais je conseille aux citoyens kabyles de ne pas se mêler des problèmes des autres y compris celui du Mzab, d’autant plus que ces derniers n’ont rien demandé et ne veulent pas d’une implication étrangère interne ou externe, alors de grâce arrêtez d’en faire un fond de commerce et occupons nous de nos propres soucis!!

  6. L’histoire du M’zab est intimement lié à l’histoire de l’Afrique du nord et du monde Arabe.
    Comme se site ne prétend pas être une référence dans l’histoire du M’zab, nous préférons faire une bref chronologie : Les années sont en grégorien.
    • 632 : décès du prophet Mohammed SAW
    • 632-634 : Abou Bakr Essedik est élu khalifa du prophète
    • 634-644 : Omar Ibn Al Khattab
    • 644-656 : Othmane Ibn 3affan
    • 656-661 : Ali Ibn Abi Talib
    • 657 : Bataille de Sifîne (entre partisans de Mu3awiya ibn abi soufiane et Ali Ibn Abi Talib) , début des Mouhakkima qui est une doctrine démocratique qui stipule que le Khalifa doit être élu et peut être démit s’il fait des fautes graves. Ali Ibn Abi Talib a accepté de passer à l’arbitrage au conflit qui l’opposait au rebelle Mu3awiya.
    • Propagation de la doctrine chez les mawalis (les bérbères de l’Afrique du nord et les perses)
    • 661-750 : Dynastie Omeyade avec capital à Damas. Persécution des Ibadithes par Al Hadjadj Ibn Youcef Attakafi, en particulier. Ce qui s’est traduit par la migration de la doctrine Ibadithe au Yemen, Oman et en Afrique du nord.
    • 670 : Fondation de la ville de Kairouan en Tunisie
    • 750-1258 : Dynastie Abbaside à Baghdad
    • 711 : Traversée du détroit de Gibraltar par Tarik Ibn Ziad.
    • 756-1031 : Dynastie Omeyade en Andalousie
    • 779-909 : Premier état indépendant à Tiaret, ex-Tahert, sous le régime de Imama (les rostemides) en Algérie fondé par Abderrahman Ibn Rostom al farissi qui a été élu par les Houara (fraction zénète).
    • Fondation de la dynastie des sofrites à Sijilmassa au Maroc par la tribu des béni midrar
    • Destruction de Tahert par les koutama et les senhadja
    • 800-809 : Dynastie Aghlabite à Kairouan en Tunisie
    • 780- 905 : Dynastie des Idrisside à Fès au Maroc
    • 973-1141 : Fondation d’Alger les Béni Ziri, une tribu de Béni mezghenna.
    • 1007 – 1163 : État des béni Hammad (détaché des béni ziri)
    • 1050 : Arrivée des béni hilal en Afrique du nord
    • 1070 : Destruction de sedrata ( pas loin de Ouargla) par les béni hammad
    • 1130 – 1267 : État des Muwahidine au Maghreb par Ibn Tumart et ayant pour chef politique Abdulmoumèn Ibn Ali (qui est de Nedroma) qui est finalement une synthèse entre les masmouda et les zénètes.
    • 1207 – 1576 : État des béni hafs en Tunisie fondé par les hentata (fraction des masmouda) ayant des frontières jusqu’au constantinois. (L’air Ibn Khaldoun)
    • 1236- 1564 : Les béni Ziane (Abdel Oued) fondé par Ighomrassen ayant comme limites de l’Aurès à Tlemcen, soit le domaine des Zénètes.
    • 1258-1420 : État des béni Merine au Maroc.
    • 1053 : Fondation de Ghardaia suite à l’éxode des des bérbères Ibadithes de Sedrata à la vallée du M’zab.
    • 1012 : El Atteuf
    • 1048 : Bounoura
    • 1347 : Béni Isguen et Mélika
    • 1631 : Guerrara
    • 1679 : Berriane
    • 1510 : Expédition du détachement militaire mozabite (brigade de Cheikh Bahayou ben Moussa d’el atteuf) sur l’ile de Djerba. Les troupes de Cheikh Bahayou ont réussi avec les troupes de Djerba, à détruire l’expédition navale de Don Garcia De Toledo, au large de Djerba. Cette brigade fut mobilisée pour repousser les attaques espagnoles sur les côtes algériennes, en concert avec les forces navales ottomanes de Khierddine Barbarous. Ceci suite à l’accord de ce dernier avec les notables mozabites d’Alger ( Cheikh Bahayou ben Moussa Atfaoui et le délégué général du M’zab à Alger Cheikh Bakir Ben Hadj Mohamed Ben Bakir Lemliki).
    • 1785 : 12 Février-28 Rabie Awal 1199H. Arrivée de Salah Bey à Laghouat
    • 1792 : 1206H, annexion du M’zab au Baylik de l’Est Algérien(Baylik = wilaya, département ou province). Ceci à la demande de Salah Bey au Dey d’Alger (gouverneur général d’Algérie)Hassan Bacha Doulatli. Cette démarche a été déclinée par les notables du M’zab, suite à un différent d’ordre fiscal. Le Dey d’Alger a, rapidement, annulé cette annexion et a nommé un nouveau Bey à Constantine ( Bey Bouhenk).
    • 1810 : Construction de la première Dar Al 3arch et mosqué des mozabites à Alger (ex. rue Tanger)
    • 1830 : Débarquement navale Francais à Sidi Fredj et prise d’Alger. Participation des mozabites à la bataille de Staoueli, Bouzaréah et au fort de Sidi Bennour, sous le commandement de Agha Afandi Ibrahim. 4000 soldats mozabites ont pris part dans ces opérations.
    • 1853 : Arrivée des troupes françaises à Laghouat ( 200 Km au nord du M’zab)
    • 1882 : Annexion du m’zab à la France
    • 1914 : Décès de Cheikh Tfeyech
    • 1925 : Lancement du Mouvement National Algérien sous l’Étoile de l’Afrique du Nord.
    • 1930 : Fondation du parti du peuple. Moufdi Zakaria comme membre fondateur.
    • 5 Mai 1931 : Association des Euléma musulmans Algériens avec comme membres fondateurs Cheikh Abi Lyaqdane, Cheikh Abi Is-haaq Brahim Tfeyech, Cheikh Bayoud, El Hadj Brahim Guerger El Berriani.
    • Édition des premiers journaux de Cheikh Abil Yaqdane : Ennibras, Ennour, Mizab, Oued Mizab, El Fourqan, Al Maghrib, El Boustène, El Bassair. Tous ces journaux ont été suspendus par les autorités coloniales francaises.
    • 1 Nov. 1954 : Déclenchement de la Guerre de Libération Nationale. Les Mozabites ont contribué avec un réseau des plus fiables au service de l’ALN et ce dans toutes les localités où les mozabites ont une activité commerciale. Moufdi Zakaria étant le poète de la révolution Algérienne avec son célébre Hymne National Kassamane et son Illiade Algérienne.
    • Dans l’Algérois on décompte 28 points (boutiques de Mozabites) de service de l’ALN situés dans les quartiers européens en particulier. En exemples :
    1) Boutique de Hadj Smail Ben Mohamed Smaoui et ses frères (Bahmed et Brahim) au sis 1, Rue Dr Trollard (Faculté Centrale) ayant servi comme lieu de réunions des chefs FLN entre autres Ferhat Abbas, Amara Rachid, amar ouamrane,Cheikh Khireddine, Brahim Chergui et autres.
    2) Boutique Djelmami Hadj Omar ben Bahmed au sis 29, Ave Claude Debussy ( Chahid El Ouali Mustapha Sayed) ce lieu a servi comme dépôt au fidaiines.
    3) Boutique Benaissa Mohamed ben Slimane et son frère Hammou au sis 19, Rue Richelieu (Mustapha Ferroukhi) ce lieu a servi comme atelier de maintenance du matériel de télécommunication et bureau de liaison du CCE (Comité de Coordination et d’Exécution) au sous-sol du magasin lieu de l’impression des tractes du 01 novembre 1954.
    • 1962 – à ce jour : Les mozabites ont contribué au développement de l’Algérie et se sont démarqués par leurs sérieux, intégrité, savoir faire et professionnalisme.
    • L’histoire de l’Algérie retient pour toujours que pendant la décennie noire, aucun Mozabite n’a été porté terroriste ou n’a été lien avec le terrorisme.

    Sources :
    Conférences Dr Aissa Thamini à l’Université d’Alger (Faculté de l’Interpretariat) le 23 Mars 1989.
    Rôle des Mozabites dans l’histoire de l’Algérie. Auteur : Cheikh Hammou Aissa Ennouri.
    Témoignage de Dr Mohamed Zakaria
    Tarikh Al Jazir Al Aam. Auteur: Toufik Al Madani

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