RND : un ministre sous Bouteflika remplace Ahmed Ouyahia

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2024
Azeddine Mihoubi
Azeddine Mihoubi

TAMAZGHA (TAMURT) – Il n’y a point de changement sérieux en Algérie actuellement. Le pays est de plain-pied dans la continuité. La preuve n’est autre que la personnalité politique choisie, hier, pour remplacer Ahmed Ouyahia, actuellement en prison pour plusieurs affaires de corruption.

Ce remplaçant d’Ouyahia n’est autre que Azeddine Mihoubi, ancien ministre de la Culture lors du dernier mandat de Abdelaziz Bouteflika. Azeddine Mihoubi était aussi ministre de la Communication lors du deuxième mandat du président-dictateur Abdelaziz Bouteflika. C’est de ce fait un changement dans la continuité qui est en cours en Algérie. C’est à croire que quelque part, on est en train de berner le peuple. Comment un homme qui a servi Abdelaziz Bouteflika pendant vingt ans se retrouve à la tête du deuxième plus « important » parti politique en Algérie. Ceci sans oublier que l’actuelle équipe gouvernementale, à commencer par le Premier ministre Nouredine Bedoui, a été nommée et désigné par Said Bouteflika juste avant le coup d’Etat d’avril 2019.

En plus de Abdelkader Bensalah qui a été l’homme de main du clan présidentiel de Bouteflika pendant vingt ans et qui se retrouve aujourd’hui président de l’état. Il y a lieu de s’interroger donc sérieusement si le clan de Bouteflika est tombé ou bien s’il s’agit seulement de quelques têtes incarnées par les 4 anciens chefs des partis de la coalition présidentielle (Ouyahia, Benyounès, Ould Abbès et Ghoul) ainsi que par les deux généraux et anciens responsables des services secrets : Tartag et Tewfik. L’intronisation, hier, de Azeddine Mihoubi à la tête du RND démontre que le clan de Bouteflika est encore loin d’être entièrement anéanti. Azeddine Mihoubi ne ratait aucune occasion pour rendre hommage à « fakhamat errais » Abdelaziz Bouteflika pendant toute la période où il avait occupé les deux portes-feuilles ministériels.

D’ailleurs, c’est sous le régime de Bouteflika que Mihoubi a occupé de haute fonctions à la tête de l’Etat. D’abord, comme directeur général de la radio algérienne puis, en 2008, sous le gouvernement de Sellal, Mihoubi est nommé ministre de la Communication (secrétaire d’Etat). De 2015 à 2019, lors du 4ème mandat, Azeddine Mihoubi a occupé le poste de ministre de la Culture et s’est rendu de ce fait directement ou indirectement complice de toutes les frasques ayant eu lieu durant cette période à commencer par « l’élection » d’un président qui ne parle pas, qui ne marche pas mais dont « le cerveau fonctionnait mieux que celui de Amara Benyounès et tous ses amis réunis », pour reprendre une célèbre sottise de l’ancien secrétaire général du MPA. Pauvre Algérie !

Tarik Haddouche

3 Commentaires

  1. Par respect pour les amazighs marocains, j’appelle les amazighs d Algérie et d’autres pays voisin de faire attention dans les mots que vous employez. Certaines personnes amazighs peuvent être toucher par ces propos qui désignaient les corrompus du régime algérien. Ce qui nous lie nous amazigh c’est la lutte pour notre identité et notre langue, car nous sommes tous colonisés par le même ennemi. Donc il faut préciser quand il s agit des nationaux arabes marocains, arabe algériens, arabes libyens, etc,…Eux les arabo-musulmans ce qui les distingue de nous amazighs c’est l’identité et la langue. La nationalité marocain, algérien, etc, n’est qu’une création coloniale française. Je dirais que Amazighs de tous les pays unissons nous pour sortir des siècles de domination arabo-musulmane. « Win yevghan lewqam ad yezwir deg at wexxam ».

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