Sa réaction après les attaques du patron du FLN le confirme : La presse algérienne est gérée directement par le DRS !

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Créer la DSS pour protéger les criminels du DRS
Créer la DSS pour protéger les criminels du DRS

ALGÉRIE (Tamurt) – La dernière polémique née après les graves accusations portées par le patron du FLN, Saadani, contre le redoutable numéro un du DRS en Algérie, le général Toufik, ont démontré que les services secrets algériens contrôlent tout ce qui bouge en Algérie, et plus particulièrement la presse.

Les Unes de tous les journaux et les longs articles consacrés à cette polémique sont tous en faveur du général Toufik, dit Medièn, qui n’a jamais tenu aucune déclaration ni apparition public de toute sa vie.

Tous les journaux, et sans exception, l’ont présenté comme un homme qui a tout donné à l’Algérie ! Même les titres dits soit-disant proche de l’opposition n’ont pas lésiné à vanter l’ombre qui dirige les services secrets algériens. Il suffit de jeter un œil sur les articles publiés par El Watan, Liberté, Le Soir, Le Quotidien d’Oran, El Khabar, pour ne citer que ces journaux, pour se rendre compte de l’influence qu’exerce le DRS sur la presse algérienne. Pour ce qui concerne la Dépêche de Kabyle, Enahar, El Chourouk, ce n’est guère mieux.
Saadani, qui est mal placé pour critiquer qui que ce soit en Algérie, faut-il le dire, est dénigré par tous les titres de la presse. Cette affaire a permis aux algériens de découvrir que le DRS est plus fort que jamais.

Le numéro un du FLN, imposé par le frère du président, Saïd Bouteflika, avait critiqué, d’une manière qui a surpris plus d’un, le général Mediène dans la presse. Personne ne sait quelle mouche l’a piqué pour agir de la sorte ?

Ce qui est remarquable dans la liste des accusations portées par le responsable du FLN contre le patron du DRS, est le fait qu’il a évoqué une liste d’événements tragiques qui ont secoué l’Algérie, que le DRS devait épargner, comme la prise d’otage de Tiguentourine, la tentative d’assassinat de Bouteflika, l’attaque du siège de l’ONU à Alger et celui du palais du gouvernement à Alger…, mais Saadani n’a soufflé aucun mort sur l’assassinat des 127 jeunes Kabyles par les services de sécurité ni même l’assassinat de Matoub Lounès par le DRS quelques mois seulement avant l’installation de Bouteflika comme chef de l’Etat.

L’autre indice qui atteste du poids du DRS et sa manipulation de la presse, est la position prise par les journalistes lors du soulèvement populaire en Libye en faveur des rebelles, et la position officielle de l’Algérie en faveur du tyran Kadhafi.

Enfin, choisir entre le clan de Bouteflika qui manie comme une marionnette Saadani et le clan du DRS, dirigé par le général Toufik, c’est choisir entre la peste et le choléra. Les Kabyles ont intérêt à se dissocier du régime d’Alger et à fonder leur propre Etat. Même la nature impose cette option.

Saïd F

16 Commentaires

  1. quand il faut réprimer le peuple kabyle ,ces bandit s’entendent entre eux,bouterma ou le general assassin sont tous pareils
    vive la Kabylie indèpendante

      • MÉDIAS : CONTROLÉS PAR LE D. R. S

        Journaux; revues, télévisions, radios, sites, blogues, le DRS a étendu son influence sur l’extrême majorité des titres. Dans chaque rédaction, il y’a une faction de la dite Police politique  » gestapiste « , directement au Service d’action d’action psychologique, chargé de la propagande, la désinformation, l’intox », les rumeurs, les ragots, les menaces et les intimidation, la .manipulation de l’opinion….Un service commandé par le Colonel Si Lounis, de son vrai nom Djilali MRAOU, puis Fawzi, etc.

        Ennahar, Echourok, Horizons, Liberté, La Dépeche, Le Jeune indépendant, et sans oublier, par le passé l’infeste L’Hébdo Libéré, lancé par le Capitaine de la SM Abderrahmane MAHMOUDI, et ses acoliyes Khellassi, Ameyyar et….

        Le Blog qui est au sommet de la propagande actuellement est : algeriepatriotique, administré par Lotfi NEZZAR et Sid-Ali MEDIENE, fils des Généraux sanguinaires et mafieux. Il y’a aussi tsa-algerie.com, dna-algerie.com, kabyles.net, kabyles15.fr, kabyle.fm, etc., etc.

        • LE STADE SUPREME DE LA DIVERSION DES GÉNÉRAUX !

          La propagande sur le dit « clan qui veut reconduire Boutef’ » n’est qu’un paravent et un « écran de fumée » utilisés par les véritables gangs qui se disputent actuellement un rééquilibrage et un nouveau partage des pouvoirs et des privilèges au sein du « système militaro-mafieuse », à la veille du nouveau carnaval électoral. En réalité, tous sont d’accord sur l’impossibilité (logique) d’un 4e mandat du Président hémiplégique. Mais ils entretiennent sciemment ce flou en actionnant leurs agitateurs politiques et leurs « chiens de garde » de propagandistes qui distillent rumeurs et informations alarmistes, le temps pour les Généraux de régler leurs problèmes internes et de trouver un nouveau « candidat du consensus ». Une fois ces problèmes résolus, au prix de certains sacrifices (mise à la retraite de certains hommes « forts » de l’oligarchie ( comme en 2004 lorsqu’ils ont sacrifié le Chef d’Etat-major, M. Lamari ), cette fumée se dissipera, ces folles rumeurs parfois chaotiques s’estomperont comme par miracle et l’énième changement dans la continuité sera assuré, permettant au système de se pérenniser encore une fois avec ses institutions factices et ses pantins politiques…

          Les médias (journaux, tv, radios, sites, blogs) sont entrain d’intoxiquer et leurrer la population par toutes sortes de ragots et rumeurs insensées, invérifiables et ubuesques….

          La déliquescence de l’Etat, par ce Régime dictatorial militaire, n’a pas commencé en 99 ou 92. C’est la résultante de l’illégitimité du pouvoir qui date de 1962.

          Faire le procès du seul et unique Boutef ou dénoncer un hypothétique 4e mandat ne régleront aucunement les problèmes de notre pays qui est au bord d’une explosion sociale dramatique. Il ne s’agit pas de personnes à changer mais d’un système tout entier à , à faire dégager.

          Seul un rassemblement de toutes les volontés sincères, des vrais opposants, autour d’une alternative crédible et d’un compromis politique historique, permettra d’envisager un véritable changement et de régler définitivement la question de la LEGITIMITE du pouvoir, en suspens depuis 62….

          Pour ce faire, il faut un Grand Pole oppositionnel, capable de rivaliser avec le Pouvoir dictatorial militaire criminel et mafieux !

    • ce journzl travaille pour qui? je suis kabyle eshab ennif walharma mais si j ai a choisir entre oujda et toufik hehehe je choisirai toufik lui au moins c est un algeriens de souche et j e. suis sur qu il a la moitier de sa famille mort au champts d honneur.

  2. il est probable que les indices d une guerre civil tres proche sont là, alors kabyles et algeriens soyez pret cette fois ça va s eclater tres probablement. les mensonges ne peuvent regner eternelment.
    la verité finira toujour par jair quelqu en soit le temps qu il lui faudra.
    pour les medias algeriens ils sont tous sans ecception dirigé par ce drs, tout est controlé, dès qu un journal dit la verité ils viennent intimider les journaliste et les menacent de mort.c est de cette façon qu ils procedent à tout les niveaux des institution publiques, etc.ce sont des assassins organisé à tout les niveau de la société.

  3. azul,
    je suis un peu de pres ce qui se passe apres cette declaration , , en effet les choses vont nous pousser a ller plus loin que 10 pour se rendre compte de la realité . si ce toufik le kabyle a des couilles , qu’il se venge comme il a fait sur Ait ahmed , car c’est cela qui a ramener l’insécurité en kabylie , quand zizi lhou s’est aligné du coté des islamiste contre toufik qu’est kabyle comme lui , et c’est maintenant que ce toufik doit se saisir , car quand on fait confiance aux arabes et en méprisant les siens c’est difficiles les résultat et les conséquences ans l’avenir , c’est ce que ce Mr Toufik vit a present , il a choisit boutef et il s’est retourner contre lui , a lui de voir qui choisir , et il n’a que le retour a la source ,un arabe c’est un arabe il ne changera jamais . a bons entendeurs

  4. Le drs ,dirigé par le général toufik,que le clan des marocains rejoint par celui des tunisiens de oued souf de saadani ,{{ clan dit présidentiel commence à appeler « elkabayli »(comme ils l ont fait à ouyahia appellation qui indique qu’il ne representait plus rien et qu’il allait être destitué!et ils l ‘ont fait! d’où les problémes rencontrés actuellement par mahiedine tahkout pour empêcher toute velleite presidentielle de ouyahia )}} le drs ,donc,a fait l’erreur qui allait coûter aujourdhui ,cher trés cher aux généraux médienne,nezzar et le peu de fideles qui leur restent de confier la gestion civile de l’algérie, presque anéantie par les wahabibes islamoarabointegristes algeriens les criminels belhaj,madani abassi et mezrag,à bouteflika ,qui avec zerhouni n’avaient en tête ,une fois le pouvoir entre leurs mains que de « destituer lekbayli medienne »

    {{Durant plus de 15ans ,abdelaziz ,said et zerhouni ont manoeuvré pour remplacer le drs par la police politique!}}

    El ghawti,éliminé,hamel est installé pour diriger la PP,l’état major des armées infiltré par le clan en plaçant leurs pions de jeunes généraux et voilà le drs cerné et médienne presque mis sur la touche
    Le drs et médienne ont fait l ‘erreur de faire confiance à p tit mario yeux bleus ,sobriquet dont on l’affublait lors de ses soirées ,au frais des AE et du trésor algérien;{{ils ne savaient pas nezzar ,medeienne and co que bouteflika a toujours été au POUVOIR PAR LA TRAHISON!}}

    Le général médienne etait il a ce point hypnotisé par ptit mario haut talon ;qu’il a soutenu,envers et contre nezzar et tout ce qui l’ont essayé de le dissuader de soutenir bouteflika ,qu’il a fait l ‘erreur de plutôt de ne pas chosir de remettre les clefs de l’algérie à des sinceres et honorables démocrates tel le regretté hachemi cherif..!!
    {{
    En tout cas nezzar l’avait averti!}}

    {{Tant mieux !car les peuples d’algérie ne veulent ni du clan présidentiel des « marocains’ allié aux tunisiens de oued souf,ni du joug oppresseur et sanguinaire du drs qui avait pris le relai de la sanguinaire SM}}

  5. Qu’un organe de lutte pour une Kabylie libre et laïque innocente le GIA de l’assassinat de Lounés en l’imputant directement et ouvertement au DRS..Je trouve ça vraiment mesquin et grotesque..Accusez moi d’être du DRS ou ce que vous voulez. Moi je milite activement pour l’autodétermination de la kabylie.

    • cher aqvayli les islamistes c est une fabrique du DRS c est une machine a tue pour éliminé tout les vrai patriote ;pour moi c les sou traitent du pouvoir qui leur donne tous le sale bolo.

    • @ Aqvaili, vous vous trempez lourdement. Les GIA c’est le DRS, une création du DRS. De même pour le GSPC, AQMI, la plupart des partis, associations, blogues, sites…..Mesquin et grotesque, c’est plutôt ce que vous dites. Et Matoub a été assassiné sur ordre du DRS, et ce sont ses relais locaux qui ont  » exécuté » l’ordre…Ce que vous dites s’appelle  » la politique en petit « , l’infantilisme, la gesticulation, l’agitation. Et ce genre rentre toujours dans les  » stratégies délibérées  » des criminels et mafieux du DRS, les manipulateurs-corrupteurs en chef !

      • Exactement, Ait ! C’est le DRS qui a crée les GIA, le GSPC, AQMI, plusieurs partis-officines, assaciations-relais- journaux-de-propagande, des ssites et des Blogues (algeriepatriotique, dna-algerie.com, tsa-algerie,com, kabyles.net, kabyle15.fr, etc., etc)…..

        Echourok, Ennahar, Liberté, Horizons, Le Jeune indépendant, Le Soir d’Algérie, etc., etc. sont des  » organes de propagande  » du DRS .

        Ce que dit cet Aqvaili fait parie de la propagande du DRS, cette propagande relayée par les valets et ponce-pilâtes du DRS…..

        • Ce qu’il faut bien oser dire c pourquoi en tant que membres de partis et dirigents kabyles on en n’a pas parler dans ce tant la .tout simplement on etait allies a vec le drs contre le fis.

  6. voila le DRS frappe la kabyle,des mort avec des kidnaping ,un itoyen ,2 et 3 et 4chaufeur de taxi sont mort dans 2 semaine,voila le DRS frappe fort la kabyle avec l’election et l’affaire de mak en veux faire quelque chose.ya 3 semaine un arabe « drs parle au région de kabylie comme un discourt politique qui dis son nom provocateur.je souhaiterai que les kabyle remarqueront si ils récidives ou pas.

    • il faut pas imputer les kidnaping au pouvoir, ils sont la cause de la crise morale et sociale et politique de la societé. mais l etat assassine directement quand il veut comm il l a deja fait dans le printemp noire. mais parfois ils tuent les opposant en utilisant les faux terro comme le cas matoub. et parfois des fausse bandes de voyous qui attaquent dans les manif et marches. des fois ils procedent par des menaces de mort des militants des droit humain et des grevistes illimites, j ai vecu l experience dans le lycee, et fac., dans celle ci alors lorsque la greve vas dans le sens d une annee blanche alors ils commencent à menacer de mort les meneurs ou les principales d entre eux. ce sont des pratique banales chez eux.bien evidemment qu ils ont des chiens qui espionnent ce genre de forum.et toute association opposant le pouvoir.

  7. CRISE AU SOMMET : DES GÉNÉRAUX DU DRS ARRÉTÉS ?

    Alors que le climat politique délétère en Algérie n’agite depuis de longs mois que la seule question de la candidature éventuelle – pour un quatrième mandat – d’un Président très diminué physiquement à l’élection présidentielle prévue le 17 avril prochain, une « bombe médiatique » a explosé le 3 février dernier : dans une sortie publique sans aucun précédent, Amar Saâdani, le Secrétaire général du FLN, s’est attaqué très violemment au Général-major Médiène (74 ans), alias « Tewfik », l’inamovible (depuis septembre 1990) et tout-puissant Chef du DRS, la Police politique au cœur du Régime militaire. Et trois jours après, le jeudi 6 février, le quotidien El-Khabar annonçait que le Président Boutef’ (75 ans) aurait « démis de ses fonctions » le Général Médiène, « ainsi qu’une centaine d’officiers de l’armée, de la gendarmerie et du DRS » – une annonce ni démentie ni confirmée à ce jour-. Et le 8 février, on apprenait qu’un ancien adjoint de Tewfik, le Général Ait Ourabi, dit Hacène, avait été arrêté manu militari trois jours plus tôt, car accusé d’« activités séditieuses ».

    Face à la surprise provoquée par ces événements, à l’avalanche de commentaires le plus souvent confus et biaisés de la presse locale et à la perplexité de nombreux médias internationaux, il est souhaitable d’avoir des réponses à certains questions de bon sens que pose cet événement, lequel constitue à l’évidence un tournant important dans l’histoire du pays. Des réponses nourries par le constant travail de veille sur la situation algérienne que certains militants intègres (ils sont rares), grâce notamment à certains vrais opposants et des analystes chevronnés…. .

    1. La charge de Saâdani contre le Chef du DRS est-elle le signe que le Général Mediene a perdu la confiance et la protection du « système militaro-mafieux » – une étrange similitude avec le modèle de Cosa Nostra, Ndrangheta, etc.)? Saâdani, proche de Saïd Bouteflika, n’a accepté de jouer le rôle d’accusateur public en chargeant le général Tewfik de tous les maux affligeant l’Algérie, de la « sale guerre » des années 1990 à ceux des déconfitures sahariennes des années 2000, que parce qu’il a l’assentiment et les garanties d’un « centre de pouvoir décisif », l’Etat-major en l’occurence. En son sein, le chef d’Etat-major Gaïd Salah, et son adjoint Saïd Bey, et le Général Hamel, Patron de la DGSN, ainsi que les généraux commandant les six régions militaires, qui sont à la tête de la nouvelle « Commission spéciale de sécurité », officiellement créée en décembre 2013 pour gérer la carrière des officiers de l’armée (et du DRS). Cette Commission semble bien être désormais le « bras armé » de l’Etat-major pour mettre au pas le DRS…

    2. Derrière l’écran de fumée de la « lutte de clans » qui opposerait celui du Président Boutef’ à celui du Général Tewfik, il est clair que le vrai conflit pour le pouvoir est celui opposant les Chefs du DRS à l’Etat-major de l’ANP, qui souhaite récupérer l’intégralité de ses prérogatives. Aux yeux de ce dernier, le DRS doit retrouver sa vocation stratégique, essentielle, de défense de la sécurité nationale. Depuis 1962, derrière des paravents civils, la Police politique a constitué la réalité du pouvoir politique, maître d’œuvre de la répression et de la manipulation, gestionnaire occulte et irresponsable de la vie économique et sociale de la société tout entière. Après le coup d’État du 11 janvier 1992, les Chefs du DRS et ceux de l’Etat-major étaient parfaitement unis pour conduire de concert une terrible guerre « contre-insurrectionnelle » contre le peuple, afin de préserver leurs privilèges et leurs circuits d’accaparement de la rente pétrolière et gazière. Mais depuis le début des années 2000, des tensions sont apparues entre ces deux pôles du pouvoir réel, notamment avec la sombre affaire Brown & Root Condor en 2006. Et depuis 2013, de nombreux indices indiquent que la position auparavant hégémonique du Général Médiène s’est nettement affaiblie face à ses pairs de l’Etat-major.

    3. L’approche des élections présidentielles contextualise certainement le conflit au sommet de l’appareil sécuritaire, mais beaucoup sont persuadés que ce qui se déroule est essentiellement la sanction d’un échec majeur, une des conséquences « organiques » de l’onde de choc de Tiguentourine. La gestion désastreuse par le DRS a semé le doute sur ce département, les militaires ont été écartés sans ménagement de la gestion de cette affaire, qui a abouti à un carnage aveugle : c’est le général Tartag, alias Bachir Sahraoui), qui a décidé contre l’avis des généraux de l’armée présents sur le site d’éliminer « les terroristes » à coup de missiles tirés par les hélicoptères du DRS, tuant en même temps leurs otages occidentaux. Au-delà, le drame de Tiguentourine a mis en relief l’incapacité flagrante du DRS à fournir du renseignement opérationnel sur les mouvements de groupes terroristes notoires et que ce service aurait, dit-on, infiltré et manipule depuis l’origine. Les militaires ont fort peu goûté d’être « secondarisés » et plus ou moins rendus responsables de la prise d’otages et de son issue sanglante….L’incompétence du DRS, criante depuis l’affaire de la capture de trois humanitaires européens dans un camp de réfugiés Tindouf en octobre 2011, revient souvent dans les critiques de plus en plus ouvertement formulées dans l’armée contre cette Police politique. Les militaires n’ont pas compris ni admis qu’un commando terroriste du MUJAO puisse intervenir dans un périmètre hautement sécurisé, quasiment à l’intersection de trois bases aériennes de haute valeur stratégique. Médiène avait alors sacrifié Le Général Kherfi, et rappeler son ami et collaborateur de sinistre mémoire, le Général Tartag, l’un des artisans de la terrible « machine de mort » construite alors par les Généraux criminels. Mais cette très grave défaillance (ou manipulation délibérée ?) a été suivie par l’enlèvement de diplomates algériens à Gao en avril 2012 et l’intervention de l’armée française au Mali en janvier 2013, officiellement pour défendre l’intégrité de ce pays menacée par des groupes djihadistes. Du coup, beaucoup dans l’armée, dans sa périphérie et parmi les cadres « autonomes » reprochent au DRS d’avoir contribué à « pourrir » la situation au Nord-Mali et de jouer dans le Sahara algérien des jeux dangereux en manipulant divers groupes terroristes islamistes. Et donc d’avoir favorisé le retour, visiblement préparé de longue date par l’armée française, dans la région d’une présence militaire néocoloniale et de provoquer des fractures éminemment dangereuses pour l’unité nationale.

    4. Il ne fait guère de doutes que ces influences externes – en particulier des Gouvernements britannique et américain, mais sûrement aussi des milieux d’affaires français – ont joué un rôle décisif dans l’impulsion de la réorganisation du DRS en cours. L’affaire de In Aménas avait offusqué fortement les compagnies pétrolières, notamment British Petroleum, et ont naturellement réagi en exigeant d’assurer elles-mêmes la sécurité des sites. Et les Gouvernements occidentaux, comme celui du Royaume-Uni, ont « proposé » une assistance sécuritaire directe de leurs Services secrets. Si les Généraux continuent à démontrer leur incapacité à protéger des intérêts vitaux pour le pays et d’une importance cardinale pour l’Occident, ils seront alors subrogés et à concéderont de facto des pertes de souveraineté. L’incompétence du DRS, mais aussi ses manipulations et provocations devienent alors un handicap insupportable, et un risque certain pour la survie du Régime militaire…. C’est sous cet angle que s’explique le rattachement de la DCSA à l’Etat-major et l’éviction d’Officiers de ce service, dont son Directeur le Général M’henna Djebbar, spécialiste de la répression de civils désarmés mais visiblement pas à la hauteur des missions réelles de la DCSA. Autrement dit, pour les Chefs de l’Etat-major, il serait vital du point de vue de la sécurité nationale que le DRS abandonne son rôle de police politique et de « service du personnel » du régime pour retrouver sa mission de renseignement….

    5. Les médias présentent le conflit comme étant essentiellement l’expression d’une opposition entre la Présidence et le DRS, or les principaux relais civils (UGTA-FLN-RND-etc) de la Police politique ont confirmé leur soutien à la candidature de Bouteflika. Des décideurs (Les Généraux) dans leur ensemble étaient d’accord pour la continuité . Dans les faits, hormis quelques inimitiés tenaces, Bouteflika a joué son rôle de façade civile du régime de manière plutôt satisfaisante depuis 1999. La presse – à l’exception de quelques sites Internet appartenant à des figures du régime – ne s’est pas frontalement élevée contre sa reconduction à la tête de l’État. On n’apprendra rien à personne en rappelant que la presse dite « indépendante » et l’écrasante majorité des associations de la « société civile » sont notoirement encadrées par le DRS. Il existe bien entendu quelques journalistes réellement autonomes comme quelques personnalités libres de toute allégeance aux « organes de force » consacrée –, mais ils sont les rares exceptions à une règle établie depuis 1992. La remise en question du quatrième mandat s’est brutalement imposée dans l’actualité des journaux aux ordres quand les premiers décrets de mise à la retraite d’officiers du DRS ont été annoncés, le 13 janvier dernier. Avant cela, il semble que malgré l’état évident – au point d’en être gênant pour le téléspectateur – d’épuisement du président, peu de voix contestaient son éventuelle candidature à l’élection d’avril 2014.Le président Bouteflika, sa famille et les hommes d’affaires qui l’entourent ne représentent pas des pièces maîtresses sur l’échiquier du pouvoir réel. Boutef’, qui n’a pas pu empêcher la mise à l’écart des ministres qu’il avait imposés, qui n’a jamais pu nommer un chef de cabinet ni un secrétaire général en quatorze ans de « règne », se serait-il transformé, entre Val-de-Grâce et Invalides, en centre de pouvoir en mesure d’affronter le DRS ? À l’évidence non. D’autant que Boutef’ est très affaibli et ne paraît plus en mesure d’assumer très longtemps une fonction particulièrement exigeante. Son frère Saïd, qui joue le rôle de Chef de cabinet informel, tente bien de s’assurer des alliances dans les appareils ; mais face à l’omnipotence du DRS et à la puissance de l’Etat-major, ces alliances paraissent bien précaires.

    6. Ce conflit, latent depuis plusieurs mois – rappelons que l’annonce d’une « réorganisation du DRS » date de septembre 2013 –, s’est accéléré avec l’aggravation de l’état de santé de Boutef’. L’Etat-major souhaite clôturer l’ère Tewfik avant les élections présidentielles. Les généraux autour de Gaïd Salah appréhendent les interférences de Tewfik et de ses collaborateurs dans le processus électoral. L’histoire ne se répète jamais, dit l’adage. Sauf en Algérie, ou Sisyphe a, semble-t-il, la vie dure. Avec des motivations différentes de celles qui étaient les leurs à l’époque, on retrouve en effet aujourd’hui les mêmes protagonistes qu’en 2004 : l’état-major et le DRS. Le Général Tewfik l’avait alors emporté face à l’ancien Chef d’Etat-major Mohamed Lamari (décédé de mort naturelle en février 2012, sans avoir eu à rendre compte de ses crimes), écarté sans tambours ni trompettes, et sans effusion de sang… Car il est arrivé, surtout dans la période de folie sanguinaire du pouvoir que furent les années 1990, que les conflits au sommet se règlent dans la rue et sur le dos des civils. La crainte des citoyens est que la crise actuelle entre les deux Pôles du pouvoir (DRS & Etat-major) soit une réédition de celle ayant entraîné la démission du Président Zeroual en 1998. Une série de massacres de très grande ampleur avaient eu lieu dans les régions d’Alger et de Rélizane, causant des milliers de morts dans des circonstances indicibles. Perpétrés par des « escadrons de la mort » relevant du DRS – les trop fameux « groupes islamistes de l’armée » –, ces massacres, point culminant de la « sale guerre », avaient créé un halo de psychose précipitant le départ sans gloire d’un homme respectable et bien intentionné, mais sans autorité sur l’armée et les appareils de sécurité.

    À l’heure actuelle, aucune confirmation officielle – ni aucun démenti d’ailleurs – n’étaye la mise à la retraite du Chef du DRS. Mais la crise est bien réelle et si elle dure ou dérape, elle risque de menacer la stabilité du pays. Or la population a déjà payé un très lourd tribut à l’impéritie de ses dirigeants, en particulier depuis 1991. Le pays a urgemment besoin de sortir du tunnel de désespoir dans lequel les Généraux sanguinaires et aventuriers de la rente l’ont alors jetée. Le pays est épuisé par un règne arbitraire et inepte exclusivement fondé sur la rente et la violence. La population est abandonnée à elle-même et des appareils dévoyés n’ont plus que la manipulation et la division pour amener le pays vers l’éclatement. Si cette dérive suicidaire n’est pas enrayée, aucune force au monde ne pourra arrêter l’explosion à venir.

    Difficile, à ce stade, d’en dire plus sur les issues possibles de cette énième crise : les informations sont parcellaires et bien des retournements restent possibles. Si elle devait être le prélude à la recomposition politique autour d’institutions démocratiques, de la réhabilitation de l’État de droit, du rétablissement d’une justice indépendante et équitable et de la pacification des rapports politiques, alors elle est bienvenue. Le pays a besoin, plus que jamais, d’un gouvernement représentatif composé d’hommes et de femmes intègres et compétents, d’un Chef de l’État dans la force de l’âge pour mener à bien le redressement vital et urgent du pays, d’une armée puissante et moderne pour assurer la défense des frontières et de services de renseignements efficaces pour la protection des intérêts de la Nation dans un environnement international des plus incertains, et non pour la répression, les provocations et manipulations comme le fait le DRS.

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