Stade de Boukhalfa – La livraison prévue pour avril 2014 est sérieusement compromise

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TIZI WEZZU (TAMURT) – La livraison du stade de Boukhalfa, prévue pour le mois d’avril 2014, est sérieusement compromise. C’est l’ultime conclusion à tirer suite à la sortie effectuée, hier encore, sur le terrain par le wali, Abdelkader Bouaghzi.

Dès son arrivée sur le site, le commis de l’Etat a rappelé les engagements et promesses faits par les uns et les autres lors de la dernière rencontre qui a eu lieu le mois passé, le wali dira « Si les travaux se poursuivaient à ce rythme, nous ne serions pas au rendez-vous au mois d’avril de l’an prochain. Et certainement pas avant 3 ou 4 ans ». Voulant situer les responsabilités de chaque partie prenante dans ce qu’il convient d’appeler désormais « la gabegie » ou « l’escroquerie du stade de Boukhalfa », Abdelkader Bouaghzi a donné la parole simultanément aux responsables du Bureau d’étude, du CTC, de l’ETRHB Haddad et le CFC espagnol.

Le responsable du Bureau d’étude n’a pas hésité une seconde à charger le CFC espagnol en déclarant que son personnel travailleur mobilisé sur le terrain ne dépasse pas 220 éléments.

Le responsable du CTC a affirmé qu’en ce qui le concerne, toutes les missions qui relevaient de ses prérogatives ont été exécutées.

Voyant l’étau se resserrer autour de lui, le responsable du CFC espagnol s’insurgea. Il déclara avec véhémence que son entreprise compte 400 travailleurs et « non 200 comme le prétendent certains ». Hélas, le responsable espagnol est contredit par plus d’un.

En effet, le directeur de la jeunesse et des sports témoigna qu’à l’issue de sa dernière visite d’inspection sur le terrain au cours de la nuit, il ne trouva en tout et pour tout qu’une vingtaine de travailleurs à l’œuvre. Le wali, à son tour, chargea : « moi aussi, en venant dernièrement sur le site au cours de la nuit, je n’ai trouvé que quelques travailleurs ». Loin de s’avouer vaincu, le responsable espagnol, s’appuyant sur un document a réitéré que son entreprise comptait 400 travailleurs. « Nous pouvons les compter d’ailleurs », a-t-il ajouté mais avec une voix peu convaincante.

A ce moment précis, un dialogue à la couleur polémiste allait s’engager entre ce responsable espagnol et le responsable du Bureau d’étude. Voulant mettre toute la légitimité et la légalité de son côté, le wali, convaincu à jamais du tort du CFC espagnol, prie son responsable de signaler une bonne fois pour toutes, toutes sortes d’entraves qu’il soupçonne d’existence du côté de l’administration (maître de l’ouvrage) « Jusqu’à maintenant, continue le wali, nous avons satisfait toutes vos doléances et, quelques fois, même en allant à l’encontre du règlement ».

Le responsable espagnol avoue qu’il est dans l’obligation de chercher la main d’œuvre supplémentaire et le bois en Espagne. Le wali a enfin averti son interlocuteur que « si le contrat ne venait pas à être honoré, c’est la réputation de votre entreprise qui serait entachée ».

Au même temps, le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya, appuyant le wali, a insisté auprès du responsable espagnol pour doubler les effectifs car « il est nécessaire que les équipes assurant le service fonctionnel du 3+8 soient égales en nombre ».

Cependant, selon un responsable de l’ETRHB Haddad, les travaux d’avancement sont estimés à 23%. « Et c’est le tiers du projet », ajoute-t-il.

Notre interlocuteur précise que les fondations ont englouti une quantité de 40.000 M3 de béton et le premier niveau du sous-sol a englouti quant à lui une quantité de 10.000 M3 de béton. S’agissant du ferraillage, le même responsable a avancé le chiffre de 6.000 tonnes en matière de consommation avant qu’un ingénieur espagnol ne porte ce chiffre à 9.000 tonnes.

Saïd Tissegouine

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