Tamazight toujours méprisée à Alger : Encore une aberration à « lire en fête … »

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ALGÉRIE (Tamurt) – Dans le cadre du Festival « Lire en fête » placé sous l’égide du Ministère de la Culture, des journées récréatives ont été organisées au profit des enfants à travers l’ensemble du territoire national. Pendant deux semaines, à des périodes différentes, des conteuses qui ne sont plus à présenter ont pris part cette activité éducative et ludique pour le seul plaisir d’offrir du bonheur aux enfants. L’une d’elles que j’ai eu le plaisir de côtoyer et d’apprécier au sein d’un atelier contes que nous avions créé en 2004 et qui a engendré plusieurs conteuses qui ne sont plus à présenter a été désignée pour se produire à Alger Centre (Casbah). Elle s’est rappelée à mon bon souvenir et a voulu m’inscrire auprès de l’organisation en précisant que je racontais aisément en Tamazight et en Français et que je serais à la hauteur de l’évènement. Quelle n’a été sa surprise d’entendre le Commissaire de ce festival, Madame Badia Sator en l’occurrence, lui rétorquer que ces deux langues n’étaient pas tolérées.

Questions : Où sommes-nous ? A quelle époque vivons-nous ? On ne cesse de nous rabâcher que l’Algérie est un pays moderne qui veut occuper une place de choix dans le concert des nations, que les Algériens sont fiers de leur dimension pluriculturelle. Que la langue tamazight est une langue nationale au même titre que l’arabe ? Que ce statut de langue nationale pour tamazight est inscrit dans la constitution ? Mais qu’en est-il au fait ?

Au moment où les plus hautes instances du pays donnent(ou font semblant de donner va savoir) des instructions pour que nous sortions du marasme dans lequel nous pataugeons depuis plusieurs décennies, il en est tout autrement sur le terrain. Leurs applications sont faites au gré de l’interprétation des subalternes ou tout simplement de l’humeur d’un sous-fifre.

Preuve est encore fois donnée aux nombreux sceptiques de l’urgence de l’autonomie de la Kabylie, qu’avec ce régime notre culture et notre langue sont plus que jamais tributaires du bon vouloir d’exécuteur de sale besogne.

Yamina Nath Si Mhend.

Alger

8 Commentaires

  1. Réveillez vous, rejoignez nous Kabyles de service, il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Leqvayel d w aaraven macci d atmaten ! Matoub Lounes.

  2. Ne sont étonnés que ceux qui le veulent !! Dans pays gangréné par la médiocrité, l’éxécs de zéle, l’aliénation et la fuite en avant; cet araboislamisme fachiste et morbide est à sa place !! Celle qu’il n’a jamsi eue, si ce n’était ce pouvoir inculte et criminel, ses relais sous dévellopés et dépersonnamlisés !! Je ne prendrai jamais mon enfant à des manifestaiosn pareilles et que celui qui s’y aventure nous laisse tranquile, ces schyzophrénes sont dans leurs éléments !! On vit sur la meme planéte, mais leur horizon n’est aps le notre, point barre ! C’est comme la fameuse association « iqra’ qui s’occupe normalement de l’analphébétisme mais qui en réalité n’est qu’une autre association pour répandre l’arabisme et l’islamisme, ce n’est d’ailleurs pas étonnant de voir que l’analphébétisme augmente au lieu de diminuer dans ce pays en naufrage !!

  3. Pourquoi ça vous étonne tout ça? Vous n’avez pas encore compris? n’en avez-vous pas eu assez dans le passé?

    Que les naïfs se mettent en tête une bonne fois pour toute: l’Algérie est arabe et islamiste. Tout ce qui ne rentre pas dans ce cadre, peuple ou culture, n’y ont pas de place. Point-barre.

    Les Kabyles qui se disent encore Algériens savent très bien que leur Algérie ne les reconnait pas. Elle les nie, les opprime, les humilie en les forçant à vivre et à évoluer dans une culture qui n’es pas la leur. Mais ils acceptent ça sous prétexte que c’est le régime qui le décide et non le peuple. Mais ils n’ignorent pas que le « peuple algérien » est pareil sinon pire. Il a eu une fois l’occasion de s’exprimer librement sur le plan électoral et il a élu des barbouzes. Tout comme ses frères de Tunisie, d’Égypte et de Lybie. l’Algérie et son peuple sont en symbiose totale avec l’arabisme et ll’islamisme. Les Kabyles naïfs suivent tout ça et espèrent je ne sais quoi. Mais la réalité est que rien ne sort de l’asservissement, rien n’aboutit lorsque on part déjà soumis.

  4. il ne faut guère s’étonner, c’est un signe d’affolement, ils ont, en fait, peur de l’avancée de la langue de MASSINISSA aux quatre coins de TAMAZGHA. La cohabitation avec cette population venue d’ailleurs a toujours été hypocrite de part et d’autre. Au terme de 50 ans d’arabisation le résultat « récolté » est moins que rien et le peuple (en dehors de la KABYLIE) est toujours au stade de l’inculture; Et c’est pour cette raison (la seule) qu’ils font appel aux KABYLES pour orner la façade extérieur de la maison ALGERIE. Pourquoi, nous KABYLES, se mêle t-on de ses choses bizarres dans un pays bizarre qui n’est pas le nôtre?
    Votre frère Kabyle.

  5. Azul

    Beaucoup de nos compatriotes amazighs ne savaient rien de l’oppression qu’avait subit nos concitoyens amazighs et particulièrement ceux de Kabylie durant les années 60/70 et jusqu’en 80. Mais beaucoup de nos « frères « ont la mémoire très courte y compris ceux et celles ayant subit la prison voir les sévices corporel par les agents du régime d Alger. J’ai constaté par moi même a différentes reprises que les générations après 1980 n’ont rien appris de leurs ainés qui on t tant subit l’oppression et la haine de l’arabe du régime que celui du simple citoyen arabophone. Demandez par exemple à un jeune : c’est quoi un iziker? Comment les Arabes d’Alger insultaient les kabyles ? Et comment on leurs repiquait à cet époque? Vous verrez qu’ils sont d’une nullité absolu ! Mais la palme de la faute revient aux ainés et aux parents. Aujourd’hui hui vous allez demander à un petit français de 6 ans: qui est un bougnoule, il vous répondra lequel . Simplement les générations avaient transmis un message dont il faut tenir. On ne peut que ajouter ou améliorer mais pas effacer comme le font nos aliénés. Qui avait transmis cette idée d’ecouter du chant arabe aux petits kabyles si ce n’est le papâs à la maison ou dans sa bagnole écouter du raï avec son môme. Pour revenir a cette femme arabe dite : Madame Badia Satotr (son nom ne sonne pas arabe): c’est cette culture diffusée durant des décennies dans Alger et les grande ville ou tamazight était présente comme un patois venu je ne sais d’où. Les kabyles d’Alger avaient le choix d’être marginalisé s’ils restaient kabyles ou bien s’assimiler aux arabophones. Car être arabe c’est simple, il suffit de parler leur patois de Bab El Oued pour y être admis dans la famille arabe dite « algéroise ». Un cercle restreint parait-ils, car ils se croient vraiment « supérieur » par leur baragouinement venu des fins dui pays bédouin. Alors qu’en réalité, les trois quart de leur patois avait était pris a tamazight ou taqvaylit. Ce complexe de l’algérois, les kabyles nés a Alger, ils reste marqué depuis leur enfance. Il leur faut une psychothérapie pour pouvoir retrouver leur affirmation et leur fierte d’être les digne fils et fille de Yughurta et de Mammer Djaout et Amirou, Krim, etc…

  6. Azul
    Il ne faut pas s’en offusquer pour autant, des racistes il en existera toujours. Seulement, si nous sommes vraiment dans un pays qui se respecte, cette femme raciste jusqu’aux bouts des ongles doit être relevée de ses fonctions qu’elle n’est pas digne d’occuper, et bannie de toute fonction au sein de l’administration après un procès. Ce fut le cas de Marine Lepen pour beaucoup moins que ça.
    Affaire à suivre pour voir la suite qui en sera donnée par sa hiérarchie, dont Khalida Toumi. Quand à ces mini secousses racistes, elles renforcent la conviction que l’indépendance de la Kabylie reste la seule solution.
    Thanemirth

    • Exactement. Cette madame Sato a outrepassé ses limites. Elle sait pertinement que le Tamazight est la langue parlée des Kabyles, comprise aussi par les Mozabites et bien d’autres encore. Comment voulez-vous qu’un petit ebfant du mzab ou des montagnes kabyle, qui se rends dans un lieu ou, par exellence ,il va se divertir ,lui soit interdite sa langue maternelle? Oui pour l’arabe, mais le OUI qui doit proner, cest le OUI pour arracher un sourire aux enfants. Et…ces groupes étangers qui viennent raconter chez nous dans une autre langue, et payés à coups de…d’euros sonnant et trébuchant, pourquoi l’O.N.C.I les ramenent-il? Une solution . la sator( sans majuscule) doit ceder sa place à une autre competence.Elle n’aime pas sa patrie, ni ses enfants.
      Une dame hors d’elle qui vit loin de ce pays, helas.
      Meriem Bassoul

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