Tizi Ouzou : le journaliste Koceila Tighilt « intimidé » par un gendarme

2
2430
Vive la liberté de la presseVive la liberté de la presse
Vive la liberté de la presse

KABYLIE (TAMURT) – La liberté d’expression est sérieusement menacée en Algérie et les journalistes ne cachent pas leur appréhension quant à l’avenir qui les attend. Certains ont même peur et comptent sérieusement renoncer à ce métier.

Non seulement les journalistes algériens ne peuvent pas exercer leur métier avec un minimum de liberté mais ils jugent aussi qu’il n’y a pas suffisamment de soutien et de solidarité à leur égard surtout de la part des partis politiques. En plus du grand nombre de journaux électroniques ayant disparu des écrans ces derniers jours, des journalistes commencent à être inquiétés dans le cadre de l’exercice de leur profession sur le terrain. Le dernier incident du genre à avoir été enregistré dans la wilaya de Tizi Ouzou remonte à avant-hier. C’est ce que rapporte le journal algérien « Liberté ». Selon ce quotidien, « un de ses journalistes qui s’est rendu, mardi, en couverture dans la localité de Boudjima, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où les gendarmes ont procédé à la fermeture d’une église, a fait l’objet d’intimidations de la part des gendarmes qui l’ont soumis à un véritable interrogatoire ».

Le même quotidien précise et déplore : « Le gendarme qui a approché notre journaliste sur le lieu de couverture ne s’est pas contenté de contrôler sa carte professionnelle et de son identité puisqu’il l’a aussitôt soumis à un long interrogatoire au cours duquel il a été demandé au journaliste de répondre même à des questions sur son statut familial et son affiliation parentale. Il a même été prié de fournir son numéro de téléphone et d’éviter de prendre des photos ». De telles pratiques n’ont pas été enregistrées même à l’époque du dictateur Abdelaziz Bouteflika (entre 1999 et 2019) qui utilisait des moyens plus sournois afin de faire taire la presse.

Tarik Haddouche

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici