Tizi Ouzou : les élections présidentielles restent un non-événement

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1ere sortie d'Ali Ghediri à Michelet
1ere sortie d'Ali Ghediri à Michelet

KABYLIE (TAMURT) – Au moment où l’heure est théoriquement à la précampagne électorale pour les élections présidentielles du 18 avril, malgré la victoire certaine de Abdelaziz Bouteflika, dans les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou, on n’a constaté ni enregistré aucun engouement pour cet événement politique. A la veille du lancement de la campagne électorale prévue le 5 mars prochain, le sujet dont on ne parle guère à Tizi Ouzou, ce sont ces élections.

Fallait-il d’ailleurs s’attendre à une autre situation compte tenu de la nature même inédite et cocasse de cette élection où tout est joué d’avance. Même le clan présidentiel, qui bénéficie pourtant de moyens énormes voire faramineux, tarde à se manifester publiquement dans la région de Tizi Ouzou. Ce qui augure d’une campagne électorale des moins animées. On se demande d’ores et déjà comment les adeptes de Bouteflika viendront plaider leur « cause » dans une région où d’abord le président candidat ne jouit d’aucune popularité. Et c’est le cas aussi de tous ceux sur lesquels le clan présidentiel compte dans la région à l’instar de Amara Benyounès et El Hadi Ould Ali : deux personnages des plus honnis en Kabylie, faut-il le rappeler. Ce n’est pas seulement le candidat du système qui bute et butera sur la froideur et l’indifférence des citoyens de Kabylie quant à cette élection présidentielle mais ce sont l’ensemble des autres candidats y compris ceux que certains observateurs présentent naïvement comme d’éventuels « concurrents sérieux de Abdelaziz Bouteflika ».

Le candidat Ali Ghediri l’a vérifié à ses dépens, avant-hier, en se rendant dans la ville de Michelet, en haute Kabylie. Accompagné pourtant d’un enfant de la région à savoir Mokrane Ait Larbi, Ali Ghediri est loin d’avoir reçu un accueil chaleureux de la part des citoyens de Ain El Hammam. Ces derniers, en effet, à l’instar des habitants des soixante-sept autres communes que compte Tizi Ouzou, ont tourné le dos à tout ce qui a trait, non seulement aux prochains présidentielles, mais à tout ce qui est inhérent à la politique. Les interminables déceptions occasionnées par les trajectoires versatiles et opportunistes des deux partis du FFS et du RCD, en lesquels les citoyens de Kabylie ont placés d’énormes espoirs, ont « vacciné » ces derniers contre la politique de manière générale.

Aucun intérêt n’a été manifesté par les citoyens de Ain El Hammam approchés par Ali Ghediri lors de cette sortie de proximité qui est d’ailleurs passée inaperçue. Ce qui fait aussi et surtout que les kabyles sont complètement indifférents aux prochaines présidentielles, c’est l’inexistence d’une personnalité politique ayant l’étoffe d’un homme présidentiable et n’ayant de surcroit rien à se reprocher. Surtout ne trainant pas des casseroles.

Tarik Haddouche

3 Commentaires

  1. Choisir entre les généraux d’hier et d’aujourd’hui est ce qu’ont réussi les partis FFS-RCD, en rejoignant le parloir arabe.
    Feindre une opposition fonctionnelle c’est une autre insulte à la Kabylie de la part de ceux qui avaient dédouné le régime sur les plans politique et éthique.

  2. Akken i yecna Lwennas Maṭub:
    « Laṛebɛa n At Iraten,
    iṛumiyen mi tt-id-kecmen
    d nekkni i yefkan afus… »

    Ar ass-a llan wigad i γ-d yettawin acengu s axxam. Ur iban d accu i
    yečča Meqqran n At Lɛar(bi) akken ad yuγal d aqeddac, d akli n Aɛli
    Γediri ? Yewwi-t-id γur Micli, tamurt n Yiqbayliyen, ad t-walin imezdaγ n
    tmurt-is, akken ad as-d-fken tayet di tifernin-ayi n tselwit, ur nelli d
    tifernin di tmurt ur nelli am tiyaḍ.

    Ur telli tmeẓla ger Meqqran, d watmaten-is: Am Ḥemmu, am Xemmu. Ttif
    meqqar temẓi-nsen, acku s yin srid γer tewser: tin n wallaγ, tin n
    tikta! Ad ten-iḥqeṛ Ugellid ameqqran, wigad i ibeddlen adrum s weγrum.

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