Un plan machiavélique du pouvoir algérienDourari et Ferrad chargés de plaider pour l’arabisation de tamazight

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ALGERIE (Tamurt) – Le scénario qui se concocte au sommet de l’État algérien après l’officialisation de tamazight commence à se préciser. Il s’agit, selon des indicateurs qui ne trompent pas, d’aller vers une transcription en caractère arabe de la langue amazighe. Une manière d’assassiner une langue plusieurs fois millénaire, mais aussi d’anéantir une masse de travail de recherche ayant duré un siècle et demi.

Le premier indice qui tend à confirmer cette hypothèse, très plausible du reste, est la montée au créneau de deux individus. Il s’agit d’Abderrezak Dourari et Mohand Arezki Ferrad. Deux personnes d’origine kabyles converties à l’arabo-islamisme à la faveur des avantages qu’un tel choix offre aux algériens.

01Depuis l’annonce de l’information inhérente à l’officialisation de tamazight en Algérie, Dourari et Ferrad sont partout. Ils s’agitent dans tous les sens. Ils occupent continuellement les plateaux de télévision et tentent de faire avaler la pilule selon laquelle tamazight devrait être transcrite en caractères arabes. Une vraie tragédie. Alors qu’aucun d’eux ne peut s’exprimer dans un kabyle plus ou moins correct, surtout pour le cas d’Abderrezak Dourari, ces derniers n’hésitent pas, même à présenter des arguments fallacieux et à dénaturer l’Histoire pour admettre leurs points de vue.

Ferrad pousse l’outrecuidance jusqu’à avancer, sans avoir froid aux yeux, dans une émission de Dzair TV, que la majorité des mots amazigh sont d’origine arabe ! Les arguments de Dourari sont aussi de la même nature. Là où le bât blesse vraiment c’est que ces deux hommes âgés de plus de 60 ans, on ne les a jamais entendu parler de tamazight, ni au printemps d’avril 1980, ni durant les années quatre-vingt-dix lors des différentes étapes du combat identitaire amazigh.

Aujourd’hui, toute honte bue, ils parlent de notre langue, alors qu’ils ne savent même pas s’exprimer correctement en kabyle. Le comble, c’est que Abderrezak Dourari est le directeur du Centre national pédagogique pour l’enseignement de tamazight. Lui qui n’a jamais écrit une ligne en tamazight.

Matoub se retournerait dans sa tombe. Ainsi que Mammeri et Bessaoud Mohand Arab.

Lyès Medrati

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