Une conférence de Mouloud Lounaouci empêchée de force à Tizi Ouzou

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Dr Mouloud Lounaouci
Dr Mouloud Lounaouci

KABYLIE (TAMURT) – Y a-t-il des parties occultes qui sont en train de tenter de mettre le feu dans la région de Kabylie en se servant notamment de l’université « Mouloud Mammeri » de Tizi Ouzou. C’est la question que ne manquent pas de se poser pas mal d’observateurs au lendemain de l’empêchement, par la force, de la tenue d’une conférence de Mouloud Lounaouci.

Ce dérapage gravissime et inédit à Tizi Ouzou intervient au lendemain d’une agression à l’aide d’une arme blanche ayant visé un étudiant dans le même enceinte universitaire (Hasnaoua). Mais ce qui s’est produit dans la nuit de mardi à mercredi dernier est d’une gravité d’une toute autre nature. Il s’agit de l’empêchement par la force des bras et non par celle de l’argumentation intellectuelle d’une conférence que devait donner le docteur Mouloud Lounaouci qui est une figure de proue du Mouvement culturel Berbère (MCB), ancien détenu du printemps berbère et personnalité politique très respecté dans toute la Kabylie. Des étudiants ont pris d’assaut l’auditorium où devait être animée la conférence en question mardi dernier peu avant 22 heures. Objectifs : empêcher la conférence et mettre le feu à la mèche en provoquant une bataille rangée entre les partisans du maintien de la rencontre et ceux qui étaient contre cette dernière. Après les diatribes verbales, le dérapage a fini par franchir le Rubicond puisqu’une bagarre générale n’a pas tardé à s’en suivre.

Puis, soudainement, des inconnus firent usage de bombes lacrymogènes, ce qui poussa les centaines d’étudiantes et d’étudiants présents dans la salle à prendre la fuite. La conférence a été annulée de faite puisque dans un tel climat, rester sur place aurait relevé de la folie. C’est donc tout naturellement que le conférencier Mouloud Lounaouci a quitté les lieux sans doute déçu de constater de telles scènes désolantes dans une université qui a été le détonateur du printemps berbère Il est évident que de telles dérapages ne peuvent avoir lieu uniquement à l’initiative de quelques étudiants même s’ils ont des idées opposées à celle des membres de la coordination locale des étudiants qui est l’initiatrice de toutes les conférences qui ont eu lieu à l’université « Mouloud Mammeri » dans le cadre du débat lancé au lendemain du début du soulèvement populaire du 22 février 2019.

Fort heureusement, tous les observateurs et la majorité des acteurs politiques locaux ont compris le manège et le stratagème des fores du mal, tapies dans l’ombre comme d’habitude, et qui veulent encore faire des citoyens de la Kabylie des chaires à canon. Encore une fois le plan a échoué puisque la condamnation unanime de cette violence a été unanime.

Tarik Haddouche

2 Commentaires

  1. Vous ne savez donc pas que la censure est un crime contre l’esprit. J’a posté ce matin un commentaire, tout ce qui a de plus correcte, et vous le censurez. Bientôt vous vous retrouverez uniquement avec notre ami ait kaci, pour commenter

  2. Comme dans les années 1980, on téléguidait des nervis arabophone en barbes et qamis, pour empêcher la tenue d’AG des étudiants dans les facs, aujourd’hui on les équipe même avec des lacrymos. Ce sont les services des RG, du DRS gestapiste, sous contrôle du régime qui sont à l’oeuvre. Ils n’ont même pas la décence de changer de méthode depuis des décennies. L’object du régime museler et mettre une camisole au peuple kabyle, l’empêcher d’organiser des conférences et des débats démocratiques où les étudiants peuvent prendre la parole. Il faut à tout prix empêcher la conscientisation du milieu estudiantin et la dernière conférence de Mas Ferhat les a ébranlé. Des ordres ont été donnés pour saboter tous futurs débats.

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