Une réalisatrice de Sidi Aich créé l’événement au festival de Cannes

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Mounia Meddour
Mounia Meddour

KABYLIE (TAMURT) – La fille du célèbre réalisateur Azeddine Meddour, qui avait réalisé l’un des premiers longs métrages professionnels en tamazight, vient de créer l’événement au festival de Cannes où son film « Papicha », présenté vendredi dernier, a surpris agréablement tous les présents. Il s’agit de Mounia Meddour, la digne héritière de son père et fille de Sidi Aich, dans la région de Bgayet en Kabylie.

Mounia Meddour, jusque-là très peu connue en Kabylie et en Algérie, est sortie subitement et triomphalement de l’anonymat grâce à sa participation au festival de Cannes, couronnée de succès. Notons que le film de Mounia Meddour a été projeté dans le cadre de la sélection « Un certain regard ». Le film raconte l’histoire de Nedjma, une étudiante de dix-huit ans dont le seul rêve est de devenir styliste. A travers le personnage de Nedjma, Mounia Meddour dresse plusieurs portraits de femmes tout aussi émouvants les uns que les autres. D’ailleurs, à la fin de la projection du film de Mounia Meddour, la séance d’applaudissement a duré une bonne dizaines de minutes, selon les médias présents sur les lieux.

La trame de ce premier long métrage de Mounia Meddour se déroule durant les années quatre-vingt-dix en pleine guerre civile ayant opposé les terroristes islamistes aux militaires algériens. C’était une période douloureuse où le rêve n’était guère permis puisque les Algériens n’avaient droit qu’au sang et aux larmes, au quotidien. C’est la résistance d’une femme qui ne veut guère céder aux menaces de mort des extrémistes religieux et qui veut malgré tous les obstacles aller au bout de ses rêves.

Selon les déclarations de Mounia Meddour, elle-même était, à l’époque étudiante à l’université d’Alger. Elle s’est inspirée de ce qu’elle a vécu et vu directement de ses propres yeux pour réaliser ce film salué à l’unanimité par les festivaliers. Ce film est donc un hommage, en quelque sorte, à toutes les femmes qui se battent dans le monde contre toutes sortes d’intégrismes et contre la barbarie en général. Bravo à Mounia Meddour qui a honoré non seulement Sidi Aich mais toute la Kabylie. Et surtout son défunt père, Azeddine.

Tarik Haddouche

4 Commentaires

  1. Azul . Salam . Bonjour . peut être qu’elle va nous ramener la Palme D’or . alors là , ça serait grandiose et ça aura l’effet d’ une bombe médiatique . athassekourth ne vavas , dhe yemas . ahudu fellam .

    • On se demande pourquoi bcp de kabyles réussissent à l’étranger et on reconnaît leurs mérites mais pas en Algerie, où on essaye par tous les moyens de les rabaisser??

  2. Bonjour M.Haddouche,
    Je me permets de vous contacter afin de vous informer que la réalisatrice est originaire de Timezrit et non Sidi Aiche. Plus exactement du village Akabiou ( lieu de la tombe de son père Azzedine).
    Juste pour apporter une correction, sinon Sidi Aiche ou Timezrit c’est le même douar.
    Merci

  3. A din uqavac..pourquoi cette realizatrice que l’on noud dit Kabyle fait un film en arabe?????? Y a deja des centaines de metterurs en scene en langue arabe (Egypte, Liban,…. ) alors pourquoi y ajoute elle son sel ? Je trouve aussi bizarre que cela n’est pas un probleme pour Tamurt. Pour moi c’en est un gros car la prochaine fois elle vas se presenter comme une cineaste arabe!!!! et la boucle seras fermee

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