 – L'élection du président américain Donald Trump aux USA puis la visite d'un de ses conseillers à Alger ont fait changer remarquablement la politique étrangère algérienne, pour ne pas dire radicalement. D'abord Tebboune a baissé de ton vis-à-vis de la question palestinienne et du Polisario. Il a même parlé de la possibilité pour l'Algérie de reconnaître Israël dès la création d'un État palestinien. Une déclaration inédite d'un président algérien depuis 1962.){kind=link}
ALGER (TAMURT) – L’élection du président américain Donald Trump aux USA puis la visite d’un de ses conseillers à Alger ont fait changer remarquablement la politique étrangère algérienne, pour ne pas dire radicalement. D’abord Tebboune a baissé de ton vis-à-vis de la question palestinienne et du Polisario. Il a même parlé de la possibilité pour l’Algérie de reconnaître Israël dès la création d’un État palestinien. Une déclaration inédite d’un président algérien depuis 1962.
Même les autorités palestiniennes et le Hamas n’ont pas caché leur colère vis-à-vis de l’Algérie qui a adopté une autre posture vis-à-vis de la cause palestinienne. « L’Algérie n’a rien fait pour la Palestine », a lâché sans ambages un dirigeant de l’organisation terroriste palestinienne. Mais le changement de position de l’Algérie de ses positions ne concerne pas seulement la Palestine. Ces derniers mois, pas un mot sur le Polisario. Personne au gouvernement n’évoque le dossier du Sahara occidental. Un sujet que même la presse du régime évite d’évoquer, alors qu’avant la presse algérienne consacrait un article ou une émission quotidiennement au Sahara occidental tout en s’attaquant au Maroc.
Ces derniers temps, tout le monde en Algérie garde le silence sur ce dossier. On dirait que l’Algérie a lâché le Polisario. Certainement, le régime algérien est sommé par Trump de rester tranquille et de s’aligner sur sa politique. Tebboune et les militaires algériens semblent avoir bien compris le message, mais certainement pas au point de lâcher le Polisario. Ils gardent le silence le temps que les choses changent ou évoluent en leur faveur pour rebondir et reprendre leurs vieilles habitudes.
L’Algérie se retrouve sans aucun allié à l’étranger et complètement isolée. Avec ses déboires et problèmes avec pratiquement tous ses voisins, Tebboune et ses mentors font profil bas, pour le moment.
Idir Yatafen
Enfin une lueur de réalisme géopolitique sous le soleil d’Alger ! On dirait que même Tebboune a découvert que crier “Palestine !” et “Polisario !” à longueur de journée ne remplit pas une station-service ni une assiette de couscous.
Trump n’a peut-être pas changé le monde, mais il a réussi l’exploit de faire taire, ne serait-ce qu’un instant, le mégaphone diplomatique du régime algérien — un miracle digne d’une canonisation politique.
On imagine les généraux en réunion d’urgence : “Messieurs, il paraît qu’on peut aussi ne rien dire.” Silence radio sur le Sahara, discrétion totale sur la Palestine : l’Algérie version “mode avion”.
Finalement, le pays des “principes inébranlables” a juste trouvé un nouveau principe : celui de la survie diplomatique. Bravo, Tebboune ! Même Houdini serait jaloux d’une telle capacité à disparaître quand ça chauffe