Algérie : la junte déterre le dossier du colonialisme pour retrouver une visibilité internationale

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La dictature algérienne
La dictature algérienne

ALGÉRIE (TAMURT) – Alger accueillera, les 30 novembre et 1er décembre 2025, une conférence internationale consacrée aux crimes du colonialisme. Organisée sous l’égide de l’Union africaine (UA), cette rencontre est présentée par les autorités algériennes comme « une étape décisive dans la revendication africaine des réparations liées au passé colonial ».

En réalité, cette initiative intervient au moment où la junte militaire au pouvoir essuie une série de revers diplomatiques cinglants, ternissant davantage son image sur la scène internationale. Sortir à nouveau le dossier du « passé colonial » apparaît ainsi comme une manœuvre de diversion destinée à redorer un peu le blason d’Alger et à lui offrir une visibilité perdue.

Des réparations revendiquées… mais une liste sélective
Les anciennes colonies africaines devraient, lors de cette conférence, réclamer des indemnisations aux puissances coloniales historiques : la France, l’Angleterre, la Belgique et la Grande-Bretagne.
Un détail intrigue : l’Italie ne figure pas sur la liste, alors même que la Libye – ancienne colonie italienne – est la plus directement concernée.
Deux explications circulent :
la Libye, en conflit ouvert avec Alger, aurait refusé de participer à une conférence organisée dans la capitale algérienne ;
Alger aurait volontairement évité de froisser son allié du moment : l’Italie, partenaire clé dans les dossiers énergétique et migratoire.

L’Algérie veut aussi remettre le Sahara occidental au centre du débat
La conférence offrira à Alger une nouvelle occasion d’insister sur le dossier du Sahara occidental, présenté comme « la dernière colonie en Afrique ».
Pourtant, lorsque le régime algérien évoque le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, son discours souffre d’une contradiction flagrante :
il refuse obstinément de reconnaître ce même droit au peuple kabyle, qui mène depuis des décennies un combat pacifique pour l’autodétermination.

Une fuite vers l’avant
Face à son isolement croissant, à la dégradation économique interne et à l’effritement de sa crédibilité diplomatique, le régime algérien semble miser une fois encore sur le thème colonial pour détourner l’attention et raviver une légitimité révolutionnaire largement épuisée.

Idir Yatafen

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