 – Le Kabyle ne sera jamais considéré comme un Algérien à part entière. Il n'est "Algérien que sur papier". La nouvelle, annoncée par A. Tebboune, de déchoir certains opposants de la nationalité algérienne, a trouvé un écho largement favorable en Kabylie. Ce vendredi matin, à la fac de droit à Boukhalfa de l'université de Tizi Ouzou, les étudiants que nous avons abordés à ce sujet se disent "surpris" par cette décision du gouvernement algérien.){kind=link}
KABYLIE (TAMURT) – Le Kabyle ne sera jamais considéré comme un Algérien à part entière. Il n’est « Algérien que sur papier ». La nouvelle, annoncée par A. Tebboune, de déchoir certains opposants de la nationalité algérienne, a trouvé un écho largement favorable en Kabylie. Ce vendredi matin, à la fac de droit à Boukhalfa de l’université de Tizi Ouzou, les étudiants que nous avons abordés à ce sujet se disent « surpris » par cette décision du gouvernement algérien.
« À travers ce genre de mesures, allant jusqu’à retirer la nationalité aux opposants et aux indépendantistes kabyles, le régime a étalé toute sa fragilité », juge Mouhand, étudiant en quatrième année de droit. Contre toute attente, ils sont nombreux les étudiants de Boukhalfa à approuver cette décision. « On sait bien que le clan présidentiel veut juste réduire au silence ses opposants, qui sont pour la plupart de simples TikTokeurs sans aucun poids politique, mais pour la cause kabyle Tebboune vient de rendre le meilleur service pour la Kabylie, sans se rendre compte.
Sur le plan juridique, si Tebboune retire la nationalité algérienne à un Kabyle, il reconnaît de facto qu’il n’est pas algérien et c’est ce que le MAK et l’URK revendiquent haut et fort depuis des années. Sur le plan international, un Kabyle privé de la nationalité algérienne sera considéré comme Kabyle et il n’est pas à écarter que le passeport kabyle puisse être reconnu par un bon nombre de pays », fera savoir l’étudiant Mouhand qui atteste que la mouvance indépendantiste domine au sein de la communauté étudiantine kabyle. « Personnellement, je crains juste la prison, sinon je ferai tout pour qu’on me destitue de cette algériennité qui n’est pas la mienne et que je n’ai jamais demandée », ajoute Naima, également étudiante en droit. Elle ajoute, par contre, que « le régime algérien doit se référer au droit international, en organisant un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU. Un droit indéniable pour le peuple kabyle. »
« Il ne faut pas se leurrer, on est des Algériens que sur le papier. Il est temps pour nous les Kabyles de prendre notre destin en main et Tebboune, par stupidité, vient de nous tracer le chemin par la destitution de certains Kabyles de la nationalité algérienne. »
Certains Kabyles, détenteurs de nationalités française et canadienne, n’ont pas attendu Tebboune pour renoncer à la nationalité algérienne. Ils ont même changé leurs noms.
Idir Yatafen
Une mesure présidentielle qui **fait gagner la Kabylie sans même s’en rendre compte !**
On savait déjà que le Kabyle n’était “Algérien que sur papier”, mais là Tebboune a officiellement joué **le rôle d’agent involontaire du MAK et de l’URK**. Retirer la nationalité à certains Kabyles ? Bravo, Monsieur le Président, vous venez de faire ce que certains revendiquent depuis des décennies : nous rappeler que **notre destin n’est pas celui de l’Algérie**, et qu’un vrai passeport kabyle, ça aurait de la gueule sur le plan international !
Entre étudiants qui rigolent à Boukhalfa, TikTokeurs qui tremblent un peu, et Kabyles déjà détenteurs de passeports français ou canadiens qui n’attendaient que ça pour renommer leur vie, on peut dire que **Tebboune a réussi un coup de com’ historique… sans le vouloir**.
Et imaginez un instant si **tous les Kabyles décidaient de devenir opposants en même temps** : là, Monsieur le Président, il faudrait peut-être **changer toute la carte d’Algérie** juste pour gérer le surplus d’opposants !
Alors oui, la Kabylie prend son destin en main, et pour une fois, la maladresse de l’État central nous sert à merveille. Qui aurait cru qu’une **déchéance de nationalité** puisse devenir un acte quasi-indépendantiste à applaudir ?