KABYLIE (TAMURT) – Après l’assassinat de deux détenus politiques de Larbaa Nath Irathen, condamnés à la perpétuité dans l’affaire de Djamel Ben Smail exécuté publiquement par la sécurité militaire algérienne en 2021, on vient d’apprendre que 3 détenus viennent de perdre carrément la raison, dont deux n’arrivent plus à parler.
Sur les 38 détenus, il reste 36, puisque deux sont déjà liquidés physiquement, comme signalé plus haut. D’après un des frères des détenus qui a requis l’anonymat de peur de représailles, « trois autres détenus sont en train de mourir lentement. Ils ont perdu la raison et deux n’arrivent plus à parler. Ils sont certainement empoisonnés. »
La situation des 36 détenus politiques restants de Larbaa Nath Irathen est alarmante. Ils vont tous finir par être exécutés. Dans les premiers temps, le régime algérien a procédé au transfert de tous les détenus de Larbaa Nath Irathen vers le sud algérien, notamment à Béchar, pour les mettre le plus loin possible de leurs familles, puis il a commencé à les empoisonner et à les envoyer dans des cercueils. Leurs familles sont même interdites de protester ni de s’adresser à la presse, aux ONG, à leurs avocats et aux partis politiques. L’injustice que subissent les détenus de Larbaa Nath Irathen est inédite en Kabylie.
Que faire ? À ce rythme, tous les détenus de Larbaa Nath Irathen finiront assassinés par le régime algérien, devant un silence assourdissant de la classe politique, de la presse et de ceux qui sont appelés à les défendre.
Idir Yatafen


