KABYLIE (Tamurt) – A un jour de la fête religieuse de l’Aid el Kebir, ce n’est toujours pas l’engouement dans les marchés à bestiaux.
Apparemment, nombreux seront les kabyles qui feront, cette année, l’impasse sur ce rite religieux.
Non seulement, ils sont de plus en plus nombreux à opter pour le christianisme mais aussi les prix exorbitants pratiqués à la veille de chaque événement les dissuadent de plus en plus .
Le prix du mouton a atteint des sommets jamais égalés. Un agneau d’une quinzaine de kilogrammes qui coûtait, il y a moins d’un trimestre de cela, deux millions de centimes et « côté » à plus de 30.000 dinars pour la conjoncture.
Qui osera mettre son salaire dans l’achat d’un mouton pour rester les poches vides durant tout le mois ?
Une certaine frange, calculatrice, avait opté depuis longtemps pour l’achat de boucs et chevreaux. Mais même le caprin s’est « envolé ».
Le chevreau d’une dizaine de kilogrammes est proposé à près de deux millions de centimes et le bouc d’une trentaine de kilogrammes de viande et estimé à 40.000 dinars.
Outre les prix des bêtes à sacrifier qui se sont envolés, il y a également ceux des fruits et légumes qui ont dépassé tout entendement.
La pomme de terre est affichée, depuis deux jours, à 80 dinars le kilogramme, la carde à 150 dinars, la courgette à 180 dinars et enfin les haricots verts caracolent en haut de la mercuriale avec 280 dinars le kilogramme.
A ce rythme, personne n’osera parler du sacrifice de l’Aid d’ici quelques années.
Tous les prix augmentent notamment à la veille des fêtes religieuses alors que les salaires stagnent.
Amaynut