Bgayet : découverte d’un trésor à Boukhlifa

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découverte d'un trésor à Boukhlifa
découverte d'un trésor à Boukhlifa

BOUKHLIFA (TAMURT) – Un citoyen du village Djoua, commune de Boukhlifa, 30 km vers l’est de la ville de Vgayet, a découvert dans son jardin un trésor archéologique. Lors des travaux de terrassement, selon une source locale, une vieille jarre pleine de monnaie ancienne a été découverte par le citoyen en question.

Il s’agit de monnaie ancienne qui date de l’ère romaine, ajoute notre source. On ne sait pas si les pièces découvertes sont en or ou autre matière. On parle de plus de 200 pièces anciennes. Le trésor archéologique est d’une valeur historique inestimable. Le villageois qui a fait cette découverte semble être plus qu’honnête. Il a contacté les services du musée de Bgayet à qui il a montré et remis le trésor.

Les pièces retrouvées feront l’objet d’études par ses archéologues spécialistes en la matière et elles seront exposées au musée de Bgayet. C’est un fait rarissime de tomber sur un trésor caché depuis des siècles et encore plus rarissime qu’un citoyen honnête remette le trésor retrouvé à un musée. Les Romains ont laissé d’énormes vestiges dans toute l’Afrique du Nord. 

Idir Yatafen

2 Commentaires

  1. Le terme « ruine romaine » est souvent utilisé pour désigner des sites situés en Kabylie, mais je n’ai jamais saisi pourquoi.
    Les Kabyles ne vivaient-ils donc pas sur ce territoire ?
    Les Romains étaient-ils si nombreux et si ingénieux pour être les seuls à construire et à laisser des sites archéologiques ?
    Pourtant, ces Romains n’étaient que des parasites. Pas des constructeurs. Toutes leurs constructions étaient le fait d’autres peuples bien plus anciens et cultivés qu’eux. Quand ils construisaient leur fort, eux, c’était en bois. Un matériau facile à manier.
    Il est temps pour les Kabyles de se pencher sur leur histoire. Ils doivent se rappeler que ce sont les Quinquegentanei qui ont affaibli les Romains. Ce sont probablement les mêmes, avec leurs alliés les Vandales, qui ont détruit une partie de Rome lors de la première guerre des religions.

  2. Une découverte rare qui met en lumière à la fois la richesse archéologique de la Kabylie et les failles de sa protection.
    Le cas de ce citoyen de Djoua, qui a remis un trésor romain trouvé par hasard dans son jardin aux autorités du musée de Bgayet, soulève plusieurs questions importantes. D’abord, il faut saluer son geste d’une honnêteté remarquable – un comportement devenu exceptionnel dans un contexte où le pillage de sites historiques reste monnaie courante, souvent dans l’impunité.
    Mais cette affaire révèle aussi un vide criant : comment un site archéologique d’une telle importance a-t-il pu rester ignoré des institutions ? Où sont les campagnes de prospection et de sauvegarde du patrimoine ? Ce trésor, enfoui depuis des siècles, aurait pu disparaître dans les circuits illégaux du marché noir si ce citoyen n’avait pas eu le réflexe – ou la conscience – de faire appel au musée.
    Enfin, reste à espérer que les autorités traiteront ce dossier avec transparence : inventaire précis, expertise indépendante, conservation et mise en valeur publique. Car au-delà de l’enthousiasme, ce genre de découverte doit surtout servir d’alerte : notre patrimoine est vulnérable, et il est temps de le prendre au sérieux.

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