 — L’annonce faite par Ferhat M’henni, président de l’Anavad, de proclamer l’indépendance de la Kabylie le 14 décembre prochain à Paris, a déclenché un véritable vent de panique au sommet de l’État algérien. Selon plusieurs sources concordantes, tous les corps de sécurité, police, gendarmerie, armée, services de renseignement et même douanes ont été placés en état d’alerte maximale.){kind=link}
ALGÉRIE (TAMURT) — L’annonce faite par Ferhat M’henni, président de l’Anavad, de proclamer l’indépendance de la Kabylie le 14 décembre prochain à Paris, a déclenché un véritable vent de panique au sommet de l’État algérien. Selon plusieurs sources concordantes, tous les corps de sécurité, police, gendarmerie, armée, services de renseignement et même douanes ont été placés en état d’alerte maximale.
Un officier de police en poste en Kabylie témoigne : « Nous avons reçu l’ordre de nous mobiliser totalement et de collecter toutes les informations possibles concernant les indépendantistes kabyles. Tous les personnels sont réquisitionnés à partir du 14 décembre. Les congés sont annulés, même les arrêts maladie. Je suis dans la police depuis 1992 et je n’ai jamais vu une telle mobilisation, même au plus fort des années de terrorisme islamiste », affirme-t-il.
Selon ce même officier, des arrestations ciblées seraient déjà planifiées. « Nous attendons la liste finale, actuellement entre les mains du DRS. Prévenez les militants et sympathisants à l’étranger : rentrer en Kabylie dans ces conditions serait extrêmement risqué. Les décideurs sont en état de panique totale », confie-t-il, ajoutant que même des policiers soupçonnés de sympathies indépendantistes seraient menacés de sanctions.
D’autres sources évoquent l’envoi imminent de 50 000 militaires supplémentaires en Kabylie, alors même que le mouvement indépendantiste n’a jamais prôné la violence.
Idir Yatafen pour Tamurt