Algérie : verrouillage total du champ politique

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La répression de la gendarmerie algérienne
La répression de la gendarmerie algérienne

ALGERIE (TAMURT) – L’Algérie, passée en 1989 du système du parti unique à un multipartisme de façade, a basculé depuis 2019 vers un modèle inédit : le régime du zéro parti. Sous l’ère Tebboune, toute vie politique est méthodiquement neutralisée. Plus aucun espace de débat, plus aucune voix discordante : le pouvoir interdit même aux partis d’afficher un soutien au régime, signe qu’il ne tolère aucune activité politique, même servile. La dictature, dans son sens le plus brut, s’est installée.

La situation s’est encore durcie ces derniers mois, alors que le clan Tebboune prépare déjà un troisième mandat. Sur la scène internationale, le régime est affaibli ; à l’intérieur, la junte militaire étouffe tout ce qui respire.

« Le seul parti qui a tenté de lever timidement la tête, le RCD version Athmane Mazouz, a été aussitôt rappelé à l’ordre », confie un cadre du parti, formation dite “algérienne” mais qui ne subsiste qu’en Kabylie.

Selon nos informations, le RCD a reçu de la police politique une série d’injonctions :
– ne plus évoquer les détenus de Larbaa Nath Irathen,
– afficher un soutien explicite à la cause palestinienne,
– et plus récemment, participer obligatoirement aux prochaines élections locales et législatives.

Le message est clair : obéir ou disparaître. Comme les autres formations, le RCD n’a aucune marge de manœuvre. Le champ politique algérien est aujourd’hui complètement verrouillé – un désert où ne subsiste plus la moindre opposition, même symbolique.

Idir Yatafen

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