Après avoir cautionné la précédente élection présidentielle, le FFS critique le pouvoir algérien !

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Youcef Aouchiche reçu par Tebboune
Youcef Aouchiche reçu par Tebboune

ALGER (TAMURT) En affirmant que « la politique de la chaise vide ne nous aide pas, mais elle profite au système qui s’en nourrit », le 1er secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FSS) affiche ouvertement la volonté de son parti de participer aux prochaines élections algériennes, dont les locales interviendront probablement avant juin 2026. Cette déclaration a été faite par Youcef Aouchiche lors de la tenue récemment du conseil national de son parti. Ce qui est étonnant est le réquisitoire sévère dressé par le parti socialiste contre le régime algérien, alors que cette même formation politique avait cautionné par sa participation, aux côtés des islamistes du MSP, la réélection de l’actuel président de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune.

« Tandis que les menaces se précisent et que les incertitudes s’amplifient, le pouvoir, retranché dans la fermeture, l’immobilisme et le déni des réalités, persiste et campe sur ses positions de gestion unilatérale et sécuritaire des affaires du pays », dénonce le 1er secrétaire du FFS dans son allocution prononcée au conseil national du parti, organisé vendredi dernier, à Hydra, sur les hauteurs d’Alger. En feignant d’ignorer la nature du régime algérien, pourtant avec lequel son parti est en connivence, Youcef Aouchiche se montre soudainement très critique envers lui au point de l’accuser de « parier sur le pire ». « Cette situation étouffe les aspirations légitimes au changement et compromet toute perspective d’évolution sereine et constructive du pays et de la société. Continuer dans cette approche, c’est exposer le pays à tous les dangers et à l’instabilité. Continuer dans cette approche, c’est ouvrir la voie à toutes les ingérences. Continuer dans cette approche, c’est parier sur le pire », a-t-il soutenu.

Craignant certainement un boycott massif des prochaines élections en Kabylie, comme ce fut le cas lors des derniers scrutins algériens, le FFS tente un tant soit peu de mobiliser « ses militants ». Par ailleurs, le 1er secrétaire du FFS, malgré ses critiques envers le régime algérien, n’a pas appelé à la libération des détenus d’opinion kabyles, qui croupissent injustement dans es geôles algériennes.

En Kabylie, personne n’est dupe. La participation du FFS aux élections algériennes est vue comme une tentative vaine de casser le boycott, qui l’emporte massivement depuis plusieurs années déjà.

Arezki Massi

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