Fin de calvaire carcéral pour le professeur de danse franco-kabyle Assalas

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Fin de calvaire carcéral pour le professeur de danse franco-kabyle Assalas
Fin de calvaire carcéral pour le professeur de danse franco-kabyle Assalas

TIZI-OUZOU (TAMURT) – Le professeur de danse kabyle Omar Ait Yahia, connu sous son nom artistique Assalas, a retrouvé sa liberté, ce samedi 18 octobre, après avoir purgé une peine injuste de 18 mois de prison ferme dans les geôles algériennes. Son crime ? Son amour et son attachement à la culture kabyle.

Styliste et professeur de danse franco-kabyle, Assalas a été libéré, hier, après avoir passé 18 mois en prison. Pour rappel, cet artiste a été interpellé le 21 avril 2024 à l’aéroport d’Alger. Il venait juste d’arriver de France pour visiter sa famille en Kabylie. Après un interrogatoire policier, il a été présenté devant le procureur près du tribunal de Tizi-Ouzou puis devant le juge d’instruction du même tribunal. Ce dernier avait décidé de le placer sous mandat de dépôt. Il a été condamné quatre mois après, exactement le 18 août, à 18 mois de prison ferme. Il a été poursuivi pour appartenance au Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), arbitrairement classé « organisation terroriste » par la junte militaire algérienne depuis mai 2021.

Pourtant, Assalas, qui réside en France, ne fait que promouvoir la culture kabyle à travers son art et ses talents. Il est styliste et professeur de danse kabyle. Il est aussi impliqué dans plusieurs associations activant en France pour la promotion de la culture berbère en général, et kabyle en particulier. Toutefois, pour le régime algérien, tout kabyle fier de sa langue et de sa culture, et qui œuvre à leur sauvegarde et promotion, est systématiquement soupçonné de nourrir une velléité indépendantiste.

Aksil K.

1 COMMENTAIRE

  1. L’Algérie ! Ce pays où un pas de danse peut vous mener tout droit derrière les barreaux. Assalas, styliste et professeur de danse kabyle, vient de purger 18 mois de prison non pas pour corruption, fraude, ou violence… Non, non. Pour un crime bien plus grave aux yeux de la junte : aimer sa culture. Un danger public, assurément. Imaginez : un homme qui enseigne la danse traditionnelle, qui coud des habits kabyles et qui respire un peu trop fort en amazigh. C’est à se demander s’il ne préparait pas un soulèvement avec des sequins et des bendirs.

    Le comble ? Il a été arrêté à son arrivée au pays, comme un vulgaire contrebandier d’identité culturelle. On aurait dit qu’il transportait une cargaison de poésie kabyle illégale. Un trafic de chansons d’Idir. Un cartel de chorégraphies subversives. Pas étonnant que la sécurité nationale ait été menacée !

    Quant à ce fameux MAK, classé organisation terroriste… Bien sûr ! Parce que rien ne fait plus trembler un régime militaire que trois slogans, une flamme berbère et un professeur de danse en sarouel. À ce rythme-là, les prochains sur la liste seront les femmes qui chantent les ululations lors des mariages, ces saboteuses de la République !

    Il faut le dire clairement : la prison algérienne est devenue la salle d’attente de tous ceux qui aiment trop leur culture. On y entre avec une ghita, on en ressort avec un casier. On y danse une izlan, on en sort avec un bracelet électronique. Assalas n’a pas été condamné pour ce qu’il a fait, mais pour ce qu’il est : un Kabyle debout, pas courbé.

    Alors bienvenue dehors, Assalas ! Continue de danser, de créer, de crier haut et fort ton amour pour la Kabylie. Parce qu’apparemment, aujourd’hui, être kabyle libre et fier, c’est déjà de la haute voltige révolutionnaire.

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