 – Depuis 2001, plusieurs bars clandestins opèrent sur la plage de Tamda Ouguemoune, dans la commune d’Iflissen, entre Tigzirt et Azzefoun, au nord de Tizi Ouzou. Ces établissements, tenus pour la plupart par des restaurateurs spécialisés dans le poisson, servent de l’alcool depuis près de 25 ans sans aucune autorisation.){kind=link}
IFLISSEN (TAMURT) – Depuis 2001, plusieurs bars clandestins opèrent sur la plage de Tamda Ouguemoune, dans la commune d’Iflissen, entre Tigzirt et Azzefoun, au nord de Tizi Ouzou. Ces établissements, tenus pour la plupart par des restaurateurs spécialisés dans le poisson, servent de l’alcool depuis près de 25 ans sans aucune autorisation.
L’été dernier, des habitants des villages voisins ont protesté pour exiger la fermeture de ces lieux qui, selon eux, sont devenus des foyers de prostitution, de trafic de drogue et même de circulation d’armes. Ils ont bloqué l’accès à ces bars pendant près d’un mois. Malgré cette mobilisation, les autorités n’ont pris aucune mesure. Au contraire, affirment des habitants, les gendarmes auraient rassuré les gérants quant à une prochaine réouverture.
Selon plusieurs témoignages locaux, des gendarmes, des responsables administratifs — et même, par le passé, des groupes armés — percevraient une part des revenus générés par ces bars clandestins, ce qui expliquerait leur protection durable par certains services de l’État.
Les habitants s’interrogent : pourquoi les constructions illicites sont-elles systématiquement démolies à Ath Ksila (Vgayet) ou encore les baraques anarchiques de la plage Les Salines à Dellys, alors que les bars illégaux de Tamda Ouguemoune, jugés source d’insécurité et de débauche, demeurent intouchables ? « Ce n’est un secret pour personne : ils sont protégés par l’État. Nous ne sommes pas opposés aux bars légaux, comme ceux situés juste à côté de Tamda Ouguemoune », explique un riverain.
Des témoignages font également état d’un trafic de cocaïne transitant par la plage. « Les services de sécurité savent que des embarcations en provenance de Corse viennent décharger leur marchandise ici, mais personne n’intervient », affirme un pêcheur, qui assure que trois de ces embarcations ont déjà été saisies par la marine algérienne et seraient toujours immobilisées au port d’Azzefoun.
Idir Yatafen