 – Alors qu’il a boycotté les élections législatives algériennes de 2021, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie décide de participer à celles qui se tiendront en 2026. Son conseil national a voté, ce vendredi 19 décembre, en faveur d’une participation. Qu’est-ce qui a changé pour justifier ce revirement ? Rien. Pas sûr que les conditions d’une compétition électorale libre et transparente, exigées autrefois par le RCD pour prendre part aux scrutins algériens, seront cette fois-ci garanties.){kind=link}
ALGER (TAMURT) – Alors qu’il a boycotté les élections législatives algériennes de 2021, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie décide de participer à celles qui se tiendront en 2026. Son conseil national a voté, ce vendredi 19 décembre, en faveur d’une participation. Qu’est-ce qui a changé pour justifier ce revirement ? Rien. Pas sûr que les conditions d’une compétition électorale libre et transparente, exigées autrefois par le RCD pour prendre part aux scrutins algériens, seront cette fois-ci garanties.
Pour justifier le choix de son parti politique de participer aux prochaines élections locales et législatives algériennes, prévues probablement au 1er semestre 2026, le président du RCD avance la nécessité de former « un front interne pour sauver le pays ». Or, Atmane Mazouz, à l’instar du FFS et des autres partis du pouvoir algérien, sait pertinemment que la participation de son parti aux prochains scrutins algériens servira plutôt à sauver le régime en place et a donné un semblant de crédit à ces joutes électorales. « Voter, c’est sauver le système en place », réagit Hamid, ancien sympathisant du RCD, à la décision du parti fondé par Said Sadi de prendre part aux prochaines élections algériennes. Le RCD sait que le mode d’emploi des élections algériennes a toujours obéi à « la politique des quotas ».
Les partis dits du pouvoir, en l’occurrence le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND) rafleront la majorité des sièges, alors que les autres « postes » seront distribués de manière « savante » aux autres petits partis inféodés aussi au régime et aux partis qu’on qualifie « d’opposition » et dans laquelle on range à tort ou à travers le RCD, le FFS et des formations islamistes. Le régime algérien misera certainement sur le FFS et le RCD pour tenter de casser le boycott en Kabylie. Ils seront récompensés par quelques sièges à l’APN algérienne. Pour les candidats au « poste » de député, le citoyen lambda sait qu’ils sont motivés et mus plutôt par le prestige, la carrière et les intérêts personnels étroits.
Après l’échec cuisant du Hirak dans lequel il a investi et son boycott des précédentes élections, le RCD opte pour la participation aux prochains scrutins algériens pour continuer d’exister. En effet, n’ayant aucun ancrage en dehors de la Kabylie, le RCD a depuis longtemps perdu son emprise et son influence en terre kabyle.
Aksil K.