 – Plus de 30 000 familles venues de différentes régions d’Algérie auraient été installées dans la wilaya de Tizi Ouzou au cours des trois dernières années, selon un fonctionnaire de la Direction du logement qui a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat. Ce dernier affirme que ces attributions s’inscriraient dans un « plan gouvernemental » visant à modifier la composition démographique de la Kabylie.){kind=link}
TIZI OUZOU (TAMURT) – Plus de 30 000 familles venues de différentes régions d’Algérie auraient été installées dans la wilaya de Tizi Ouzou au cours des trois dernières années, selon un fonctionnaire de la Direction du logement qui a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat. Ce dernier affirme que ces attributions s’inscriraient dans un « plan gouvernemental » visant à modifier la composition démographique de la Kabylie.
« Au moins 30 000 logements ont été distribués à des familles étrangères à la région », indique notre source. « En analysant les statistiques, nous nous sommes rendu compte qu’un programme discret est en cours d’exécution pour installer massivement des familles arabophones en Kabylie », poursuit-il.
Selon ce cadre, si une partie importante de ces familles est orientée vers Tizi Ouzou-ville, plusieurs autres sont affectées à des communes éloignées telles que Bouzguen, Azazga ou Azzefoun.
Le fonctionnaire insiste cependant sur le fait que la Kabylie a toujours été une région ouverte : « Nous n’avons rien contre les arabophones ou d’autres Algériens souhaitant vivre en Kabylie. Des millions de Kabyles sont installés à Oran, Constantine ou Tiaret. Mais ici, il s’agit d’un plan gouvernemental, tenu secret, pour introduire en Kabylie une population extérieure à la région », explique-t-il.
Se présentant comme cadre à la Direction du logement, il assure parler « en connaissance de cause » : « Je peux attester que plus de 30 000 familles arabophones, venues des quatre coins du pays, se sont installées à Tizi Ouzou ces trois dernières années, peut-être plus », affirme-t-il.
Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités locales ou nationales concernant ces départements.
Idir Yatafen