Slimane Bouhafs lance un appel de détresse

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Slimane Bouhafs

KABYLIE (TAMURT) – Le défenseur des droits de l’homme et président de la coordination Saint Augustin, qui défend les chrétiens et les minorités en Algérie, Slimane Bouhafs, libéré en 2024 après 3 ans de prison, lance de nouveau un appel de détresse. Il est toujours persécuté par les autorités algériennes. Slimane Bouhafs, bien qu’il ait purgé sa peine de 3 ans, d’août 2021 à septembre 2024, injustement évidemment, est loin de recouvrir tous ses droits en tant que citoyen.

 » Je suis devenu un apatride, chez moi en Algérie. Je n’ai aucune pièce d’identité. Je suis privé de tous mes droits. Les autorités algériennes refusent de me délivrer les documents prouvant mon identité, donc je suis apatride. Même ma pension de retraite m’a été retirée. Je lance un appel de détresse à toutes les instances internationales et à tous les vivants épris de justice de me venir en aide. Je n’ai plus de vie. Je ne peux plus supporter, plus que ça », nous déclare avec beaucoup d’angoisse et de peur Slimane Bouhafs, visiblement choqué et vulnérable.

Bouhafs ne sait plus à quel saint se vouer. Pour rappel, il est chrétien de confession. Il a été incarcéré plusieurs fois entre 2010 et 2020 pour ses activités religieuses et en faveur des droits humains. En 2019, Slimane Bouhafs a pris la fuite vers la Tunisie. Un statut de réfugié politique lui a été accordé par le bureau onusien des droits de l’homme en Tunisie.

Bouhafs était en attente d’un pays d’accueil en Europe, mais la procédure avait tardé et il est resté en Tunisie. Le 25 2021, un groupe armé l’avait enlevé chez lui, à Tunis et l’a transféré illégalement en Algérie où il a été condamné à 3 ans de prison ferme. Condamné à 3 ans de prison ferme, il a été libéré en septembre 2024 après avoir purgé la totalité de sa peine.

 » Ils m’ont enlevé chez moi, dénudé. »

Slimane Bouhafs raconte qu’il a été enlevé par 4 individus armés de nationalité algérienne, chez lui en Tunisie. » J’étais dans ma douche lorsque 4 individus se sont introduits chez moi. Ils m’ont ligoté et ont mis un sac noir sur ma tête. Tout nu, ils m’ont fait sortir de chez moi et ils m’ont jeté dans une camionnette. Après plusieurs heures de route, ils m’ont fait descendre dans une forêts, toujours nu. Ils m’ont tabassé et l’un d’eux a même uriné sur mon visage », raconte Slimane Bouhafs qui nous a même montré les cicatrices de ses agresseurs. Il dit qu’il a été transféré vers l’Algérie par la voie des contrebandiers.

Une fois en Algérie, il a subi les pires méthodes de torture. La passivité des autorités tunisiennes dans l’enlèvement de Slimane par les services secrets algériens, le 25 août 2022 n’est plus à démontrer. Il était pourtant réfugié politique et bénéficiait d’une protection internationale, appelée la convention de Genève que la Tunisie a signé, mais n’a pas respecté.

Aujourd’hui, Slimane Bouhafs vit la peur au ventre jour et nuit. Aucune organisation n’est venue à son aide en Algérie. Il n’a même pas le droit à une carte d’identité ni passeport. Ses jours sont en danger réel. Il ne sait pas quoi faire. Il lance un énième appel de détresse dans l’espoir de trouver quelque part une oreille attentive.

Idir Yatafen

2 Commentaires

  1. Malheureusement Slimane bouhafs
    Ne fait pas exception à la règle, selon
    Le gouvernement terroriste d’Alger tous KABYLE est suspect ?! ( Une sorte de chasse aux kabyles en dz..) .
    Que dire des kds qui racontent que :
    Les Kabyles sont heureux
    Ils dansent….
    Et tout Va bien.!
    Les Kabyles et la Kabylie sont dans la même souffrance que mass Slimane bouhafs…
    AT DWAYA en force pour l’indépendance KABYLIE Kabyle et l’Algérie de SS ou Mazouzi et leurs suiveurs on s’en fout royalement.

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