ALGÉRIE (TAMURT) – Le président algérien Tebboune et son clan semblent subir une terrible pression. Tebboune est lâché par tout le monde et ne sait plus quoi faire. Certaines informations parlent de coup d’État scientifique en cours contre le clan de Tebboune. Il risque de rejoindre Said Bouteflika en prison.
Un scénario qui hante les esprits des proches de Tebboune. On dit même que lors du dernier conseil du gouvernement, plus de 50 personnes sollicitées pour devenir ministres avaient refusé. Ils craignent de connaître le même sort que celui que les derniers ministres de Bouteflika avaient connu : un règlement de compte en cas de chute de Tebboune. Le glas a sonné pour lui ? Il ne lâchera pas facilement le pouvoir, aussi facilement, quitte à marcher sur les cadavres, comme il est de coutume en Algérie.
Les luttes claniques au sein du régime algérien n’en finissent pas. Elles ont commencé en juillet 1962 et elles sont loin de connaître leur épilogue. Coups d’État, assassinats, trahisons, terrorisme, corruptions, fuites des dirigeants à l’étranger… Les décideurs algériens n’ont rien à envier aux organisations mafieuses comme la Cosa Nostra ou les cartels de la drogue des pays de l’Amérique latine. Un système mafieux déguisé en institutions internationales. Aucun chef d’État n’a mené à son terme son mandat et Tebboune semble ne pas échapper à cette « tradition » politique algérienne.
Ben Bella a été placé en résidence surveillée après avoir marché sur 10 000 cadavres, en 1962. Il a été déchu par celui même qui l’a placé à El Mouradia, Boukharouba, alias Boumedienne. Un criminel sans scrupule. Lui aussi a été empoisonné en 1978. Chadli, un illustre inconnu, a été placé à son tour par le Kabyle Kasdi Merbah. Il a été sommé de quitter son poste par Nezzar et Belkhir en 1992, tout en liquidant physiquement Kasdi Marbah qui fut longtemps le patron des services secrets.
Nezzar et Belkhir, ensuite, ont fait appel, par défaut, à Boudiaf en 1992 mais ils ont fini par l’assassiner, six mois après. Il ne leur convenait pas. C’est ainsi qu’un certain général Zeroual, un militaire presque illettré mais obéissant, est arrivé au pouvoir. Lui, son limogeage fut très simple. Le général Toufik l’a sommé de quitter son poste par un appel téléphonique qui a duré une quarantaine de secondes.
Bouteflika prend les rênes et résiste pendant presque 20 ans. Il a tout ruiné et a laissé derrière lui un bilan catastrophique et une mafia financière encore pire que celle qui l’a placé à El Mouradia.
Idir Yatafen
Ah, l’Algérie ! Ce pays où la présidence ressemble plus à une chaise éjectable qu’à une fonction d’État. Cet article est une véritable fresque tragico-comique sur le sort de Tebboune, dernier survivant – temporairement – d’une longue lignée de présidents jetables. On dirait presque une mauvaise série Netflix : coups d’État en série, ministres en fuite, généraux tout-puissants, et un président qui s’accroche au pouvoir comme un naufragé à une planche pourrie.
On apprend ici que plus de 50 personnes ont refusé de devenir ministres. Et on les comprend ! Accepter un poste ministériel en Algérie, c’est comme s’inviter à un dîner chez Hannibal Lecter : le menu, c’est vous. Entre les procès post-chute, les règlements de comptes et les tours gratuits à El Harrach, la fonction publique a perdu tout son charme.
Et que dire de cette galerie de personnages historiques ? Ben Bella, Boumediene, Chadli, Boudiaf, Zeroual, Bouteflika… un casting digne des « Soprano », version maghrébine. Chaque épisode a son lot d’assassinats, de trahisons et de disparitions mystérieuses. Il ne manque plus qu’un générique signé Ennio Morricone.
L’article a au moins le mérite d’être honnête : en Algérie, le pouvoir ne se transmet pas, il se confisque, se vole, ou se reprend à coups de complots de salon. Même les cartels mexicains pourraient en prendre de la graine. La comparaison avec la Cosa Nostra est presque insultante… pour la mafia.
Quant à Tebboune, visiblement lâché par tout le monde sauf ses démons, il semble décidé à finir son mandat en mode “jusqu’au-boutiste”, quitte à marcher sur quelques cadavres (tradition oblige). On dirait un joueur de poker qui bluffe avec une paire de deux face à une armée de généraux qui tiennent le jeu… et les cartes, et le casino.
En résumé, cet article est à la fois dramatique, nécessaire, et – il faut bien le dire – délicieusement ironique. Car au fond, la politique algérienne ressemble à une farce tragique où le peuple regarde, impuissant, une poignée de vieux acteurs rejouer toujours la même pièce.