Très affaibli, le détenu Chérif Mellal met fin à sa grève de la faim

ALGER (TAMURT) – Sous l’insistance de sa famille et de ses avocats, l’ancien président de la JSK, Cherif Mellal, en détention arbitraire depuis janvier 2023, vient de mettre fin à sa grève de la faim entamée le 17 novembre dernier.

« J’ai rendu visite (…) à Chérif Mellal à la prison d’El Harrach. Je l’ai trouvé bien affaibli par dix jours de privation, le visage marqué mais l’esprit toujours clair et déterminé. Il m’a informé qu’il accepte de suspendre la grève de la faim qu’il observait depuis dix jours, faisant ainsi droit aux demandes pressantes des médecins de la prison, de ses avocats et de sa famille », a indiqué Me Fetta Sadet, avocate de l’ex président de la JSK. Illégalement destitué de la tête du club phare de la Kabylie et faussement accusé de « violation de la loi relative au contrôle de change et aux mouvements de capitaux » ainsi que pour « blanchiment d’argent », Cherif Mellal a été condamné à 4 ans de prison ferme.

En janvier 2026, il bouclera sa troisième année de prison. Ce n’est pas la première fois que Cherif Mellal observe une grève de la faim pour protester contre son incarcération injuste et réclamer un procès équitable. En effet, ses avocats avaient dénoncé de graves « irrégularités dans la procédure » et ont exprimé leur « doutes sur l’impartialité du procès ». Depuis son arrestation et sa mise en détention, Cherif Mellal n’a cessé de clamer son innocence. « Il reste persuadé que malgré les embûches, la vérité finira par éclater et que la justice finira par triompher. C’est là le combat d’un homme libre qui reste debout au milieu de la tempête et des bourrasques », a affirmé la défenseure des droits de l’homme, Fetta Sadet.

L’ex président de la JSK est victime d’un règlement de comptes politique. Il était dans le viseur du régime algérien en raison de son attachement à la Kabylie et de son refus de vider la JSK de son âme kabyle.

Arezki Massi