 - Le 03 juillet 1962, pour célébrer le recouvrement de la souveraineté algérienne et le départ de la France coloniale, un rassemblement des chefs militaires a été organisé à Sidi Fredj, le lieu où les militaires français ont posé le pied pour la première fois en 1830.){kind=link}
ALGERIE (TAMURT) – Le 03 juillet 1962, pour célébrer le recouvrement de la souveraineté algérienne et le départ de la France coloniale, un rassemblement des chefs militaires a été organisé à Sidi Fredj, le lieu où les militaires français ont posé le pied pour la première fois en 1830.
Symboliquement, le drapeau algérien à été hissé dans le ciel. Muhand Ulhadj, le plus âgé des colonels de l’ALN et le premier responsable militaire de la Kabylie, a été, le premier, invité à prononcer le discours officiel de l’Algérie indépendante. Un moment émouvant et historique. Le GPRA contrôlait encore la situation et le clan des mercenaires d’Ouejda étaient encore au Maroc. Mais Muhand Ulhandj, comme la plupart des Kabyles et des Algériens à l’époque, ne connaissaient rien de la langue arabe. Même pas un traître mot. » Ma langue c’est le kabyle et je ne peux parler qu’en kabyle » leur a dit l’enfant prodige de Bouzguen. Il avait, en effet, prononcé son discours en langue kabyle pendant 30 minutes, en présence de la plupart des chefs militaires de l’ALN et du GPRA.
Muhand Ulhadj avait insisté sur les sacrifices de la guerre. Mais ceux qui ont pris le pouvoir en Algérie n’ont pas fait la guerre. La langue tamazight a été complètement effacée et le racisme anti Kabyle demeure à ce jour le socle du Gouvernement algérien.
Boumediene était allé jusqu’à interdire aux Kabyles de parler en kabyle publiquement. Le discours en kabyle de Muhand Ulhadj était le premier et le dernier en cette langue.ÀA ce jour, aucun autre Kabyle n’ose s’exprimer en tamazight lors des discours officiels. Les Algériens ont imposé une langue étrangère aux Algériens et aux Kabyles: l’arabe.
Idir Yatafen