La communauté juive pratique sa religion en catimini en Algérie

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ALGERIE (Tamurt) – Beaucoup d’Algériens ignorent peut être l’existence d’une forte communauté juive en Algérie. Contrairement à ce qu’on pense, les juifs sont nombreux à travers tout le pays. Ils pratiquent jusqu’à nos jour leur religion et parfois collectivement. Ils vivent dans l’ombre. Ils ne font confiance à personne. Il est presque impossible d’établir un lien avec eux si vous n’êtes pas l’un des leurs.

Il a fallu des mois à la rédaction Tamurt pour nouer une petite relation avec eux. Après plusieurs tractations, quelques-uns ont accepté de se livrer à Tamurt, mais sous plusieurs réserves et conditions. Il a fallu presque l’aval de plusieurs vieilles personnes.

Les juifs d’Algérie vivent dans une peur permanente. S’ils étaient découverts, ils seraient « dévorés » par les islamistes qui sèment la terreur dans ce beau pays. Ils ne veulent guère parler des détails de leurs pratiques.
Première constatation : contrairement aux idées établies, la plupart d’entre eux ne sont pas des Kabyles ni des berbérophones, ils sont par contre, dans la majorité des arabophones.

« On est très nombreux dans les régions de M’Sila et Boussaada ainsi qu’à Boumerdes, mais c’est en Kabylie que notre communauté se manifeste un peu librement pour des raisons évidentes », nous dira une juive étudiante d’Alger.
La région constantinoise et de Guelma est aussi peuplée par une forte communauté juive, dit-on. Même s’il est très compliqué de retracer leur arrivée en Afrique du nord, où ils ont vécu en toute sécurité depuis la nuit des temps, la plupart d’entre eux disent qu’ils étaient expulsés d’Espagne, après la perte par les musulmans de l’Andalousie. L’immigration juive qui avait suivie la conquête arabe semble se poursuivre, ainsi qu’une certaine fusion avec des judéo-berbères. On trouve des communautés juives dans de nombreuses villes.

Les communautés juives sont soumises au statut de dhimmis. Comme sur toutes les terres musulmanes depuis le Pacte du Calife Omar, au VIIIe siècle, qui tout en leur laissant la liberté du culte leur attribue un statut juridique très inférieur à celui des musulmans. Ils avaient donc trouvé la protection chez les Berbères d’Afrique. Mystère. Comment ont-ils pu tenir des siècles durant dans la clandestinité ? Jusqu’à nos jours les petits enfants des juifs connaissent leur histoire et traditions à la lettre. Leur culte aussi. Certains ont même appris l’hébreu.

« Abraham, mon père, Isaïe et tous les grands prophètes ont vraiment fait libérer Israël du péché et de la servitude! Il peut également protéger Israël physiquement de nos ennemis et ceux qui détestent les enfants de Hachem », nous dira Hayet, une jeune étudiant de 20 ans à Boudouaou. Une localité pourtant répétée pour être un bastion des islamistes et les terroristes. C’est un véritable paradoxe social. Pour se protéger, les juifs d’Algérie se comportent comme tous les Algériens. Aucun indice ne le distingue des autres communautés, surtout musulmane.
« Certaines juives portent même le voile. Ce n’est pas un problème pour nous. On respecte les musulmans », nous dira notre interlocutrice. Mais le problème qui se pose c’est le mariage. « On ne peut pas divulguer notre appartenance religieuse. Or, qu’il est interdit pour la religion musulmane de se marier avec une juive », fera remarquer Hayet. Cette étudiante nous a révélé que les Juifs d’Algérie ne se marient qu’entre–eux, pas pour des raisons de ségrégation mais plutôt pour préserver leur communauté.

« S’il arrive que des jeunes musulmans demandent la main de juives, c’est qu’ils ignorent qu’elles sont juives. Pour éviter ce genre de problème, on se marie plus jeunes avec des garçons juifs, mais on évite les mariages consanguins », précise Hayet. Cette dernière refuse par contre de répondre à bon nombre de nos questions. Elle s’est excusée. Elle ne veut pas par exemple nous révéler s’ils entretiennent des relations avec des juifs d’Israël.
D’autres confidences ont été faites par un autre juif Mozabite, commerçant à Alger. Il nous dira que la plupart des juifs algériens sont fortement instruits.

Le seul secret qu’il nous balança, c’est que les juifs Algériens sont favorisés dans le traitement des dossiers d’émigration vers le canada et les États-Unis. Mais notre interlocuteur précise que les juifs d’Algérie préfèrent ne pas quitter leur pays, y compris les jeunes.
Pour les tendances politiques, nos interlocuteurs indiquent qu’ils sont diverses, mais la plupart d’entre-deux sont apolitiques. « On est contre toute forme d’extrémisme. Sinon les juifs d’Algérie sont des libéraux, des centristes et de gauches… ». Les deux juifs qui ont accepté de s’exprimer pour le journal Tamurt sous le couvert de l’anonymat nous ont promis d’autres révélations à l’avenir.

Syfax N’Ath Wezguen

69 Commentaires

  1. { {{«Mais notre interlocuteur précise que les juifs d’Algérie préfèrent ne pas quitter leur pays, y compris les jeunes.»}} }

    J’en ai rencontre’ aux USA, aussi. Particulierement un ami a moi. L’Algerie, c’est « la natale des ses grand-parents », et ne reconnait commeorigines que celles-ci, tout en s’identifiant « Juif jusqu’a la moelle » – C’est le seul endroit, ou compter « depuis sa famille s’est installe’e ? », n’a aucun sens – « Depuis toujours. » Un defenseur des droits des Palestiniens a disposer d’eux-memes entre autre, cependant sans nier le droit de leur freres immediats Juifs de vivre dans la serenite’, c.a.d. « la securite' » –

    Cependant, il a fallu qu’il cache son secret de moi, durant tres longtemps – jusqu’au jour ou, il apprit mes liens d’amitie’ avec un couple d’anciens collegues de travail et immigre’s d’Isreal, dont les parents venaient de Russie. Il s’etonna, avouait-il plutard, comment je les (amis) supportaient sur bien des points et critiquais sur d’autres… Mais, sans jamais accepter qu’on s’ attaque a leur personne ou leurs heritage et identite’, des le moment ou ils n’essaient jamais de l’imposer sur quiconque.

    Un des ses fils, interesse’ dans la medecine, cherche-meme une occasion d’aller faire son internat et peut-etre meme s’y installer a la Casbah, ou sa grand-mere est nee et a grandit. Le fils est tres juif, non pas d’apparance, mais de principe et de culture, mais aussi tres avide des cultures des autres, meme celles des allemands ou arabes, qu’il ne culpabilise pas a cause des mefaits de regimes dictatoriaux qui ont cre’e ou du moins essaye’ de creer des apartheides et pire, pour les minorite’s ethniques – c.a.d. des citoyens competants et autres, mais qui refusent la Xenophobie.

    Quand aux Juifs Mozabites, j’en connu un il y a une trentaine d’annee, du non de Daoud (DAVID) – Fils d’un FLN iste de 1ere heure, religieux dans sa pratique, mais n’a jamais mis les pieds dans une mosque’e !

    Il est clair que la xenophobie islamiste en Algerie comme partouten Afrique du nord n’est pas un phenomene naturel, mais plutot un outil de repression et de confiscation des droits les plus elementaires de ce 21eme siecle – Deux elements sont les motifs:

    (1) un probleme psychiatrique, dans le sens ou ces gens ont un probleme avec leur identite’
    (2) L’incomptance couverte de malhonnetete’, c.a.d. la main mise sur la main mise sur les richesses publiques.

    En general ces regimes sont compose’s de gens dont les familles etaient anciennement soumises volontairement aux colonisateurs – Ne pouvant integrer ces colons qui se sont assigne’s une « classe » de dominance, ils pratiquent sur d’autres et se posent comme « chefs » encreantune classe artificielle dans des societe’s ou ces problemes ne se sont jamais pose’s – Tout le monde en Algerie, ou du moins presque, est NOBLE, sur la terre de ses ancestres – C’est ce lien eternel avec une terre quelconque qui definit la notion de nobless… c’est justement ce qu’ils essaient de suprimer, ou d’infiltrer – c.a.d. L’IMPOSTURE (faux)

    • Mon roman « Les trois vies de Georges Serfati » est en ligne sur http://www.olivierroussel.fr/
      Tour à tour ébéniste, soldat, homme de l’ombre, Georges Serfati a participé autant qu’il a subi les événements de l’Histoire des Juifs d’Algérie durant le XXème siècle.

      Les chapitres à découvrir sur mon blog.

      • même s il reste une petite minorité appartenante a la communeaute juive dans l algerie qui a des racines anciennes surtout dans le sud algerien je crois quelle est devenu musulmane et elle defend ce qu on defend c est la realite que vous l accepter ou non sauf quelques assoifes au nord surtout en kabylie qui se precipitent ans ces forum pour prouver le contraire . c est la volonte de dieu qui laver ce pays saint du bois de l enfer.

  2. le judaisme a evolue de puis les premiere base du monotheisme a partir d egypte d aknaton un surnon religieux qui aignifi ( akli n a ton ou esclave de dieux) aton est l union de tout les encien dieux d afrique du nord symbolisez par le soleil et beacoup de tribus nord afriquen on adoptees cette nouvelle religion et avec le temps elle a apris de lempleur au moyen orion, c est pour cela qu ant trouvent des juif purement nord afriquen et toujour sur la meme trajectoir l arrivee du cristianisme et l islam des diferentes couleurs mais sur la meme planches l une essay de cacher l autre. seul les kabyles etes a peux pres convertis a la derniere religion monotheist qui est lislame pour but de faire barrage au autre tribus amazighs dejas alier des bizentein par la religion cretiene et les orionteaux . la culture kabyle qui a ces propre valeurs moral est enterieur a ces nouvelle religion dogmatique ce qui explique la tolerance des kabyles en vers les juif , cretien et musulement mais dans le respect de agraw, l arrivee aussi de certein tribus sur islamise de l west et lest d afrique du nord sous la lois de l anaya sont les plus maniable par les baatiste. la ADN ne ment pas!

  3. nos frères juifs habitent avec nous depuis au moins 2000 ans en afrique du nord, souhaitons que nous allons continuer à vivre ensemble pour les 2000 ans à venir

    evnou shaloum aleikheim

    • Un journal d’information et un journaliste n’a pas vocation à nouer de relations. Il est un médiateur qui se donne comme première mission d’informer point barre. Il faudrait choisir ses mots et tendre vers cette objetivité sans quoi la matière piubliée dans ce site passera pour des chiffons.

    • inchallah atmatladh yidssen ateraghadh yidssen atezdeghadh atkchemadh dhi djehenema yidssen a tefadh ibvkan am ketch a tilaft n’udayian a ijehenadh en’tel-aviv ulach amkan ghurnagh fe iklowchen n’ibvkan afegh a tigherdammt n’issaheyiounian roh kim ghurssan a yizukar n’uday ulach alfirak guerenwan kunwi adh nutssni therwa nel 3amoum ktch machi d’amazigh d’ahrur ketch dh rfugier seferade uday arrabv irrewlan dh tmurt nel andalussiya tferrad ikhfik guerenagh a tnekerat wuddam nel hif
      azeram n’uday adyass assanwan a akuraz iytchan akal ntmurt n’imazighen degage afegh roh gher ayethmak urtetssudh bech athewidh therwa nel 3amoumik yidhek izukar=udayian =aklinn’beni-seheyion
      ketch.azarik se azar’nssn adh yiwen.
      on vas voir votre democratie et la liberte de penser comme vous pretendue alor chiche publier les reponses et les commentaire des musulmans kabyles vous avez une peur blue de tous ce qui viens de nous un prejudice islamaphobique haineux aux services et a la soldes des cousins arabes les zionistes

    • Durant toute leur histoire les Kabyles n’ont jamais eu de contacts avec les juifs.
      il y a des Synagogues à Constantine, à Alger, à Oran, à Sidi Bel Abesse, à Mostaganem, à Tlemcen, mais, pas en Kabylie. Les Juifs de la berbérie étaient en Tunisie, à Carthage près de Tunis, à Djerba ainsi qu’en Numidie dans les Aurès, Cirta, Mila et Hippone. Et, tous les juifs d’Algérie en Oranie ( Sidi Bel Abesse, Tlemcen, Mosta…), au Constantinois, à Alger étaient arabophones (Certains Juifs Marocains étaient berbérophones/arabophones). Mais, il n y a jamais eu de juifs Kabylophones. Ibn Khaldun et toutes les références historiques Arabes et mêmes Juives, sionistes ne parlent pas de juifs Kabyles. En voici même un lien Juif qui confirme que les Juifs d’Algérie ont fuis l’Espagne après la Reconquista chrétienne de l’Ibérie.
      Voir lien: http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/anti-semitism/algjews.html
      Il est clair, pourquoi les berbéristes Kabyles se prostituent aux Juifs, c’est pour leur plaire et offrir des services.

    • oui je pense qu il est temps de se manifester librement……………ils sont chez eux en Afrique du nord, parmi nous, nous les berberes, ils sont ts simplement des frères a nous tous.

      • OK – commencons mettre au travail cette fraternite’, avec des appuis
        diplomatiques et
        militaires

        car il faut regarder les choses en face

        on n’a besoin de rien sinon

        de reprendre, controller et proteger notre territoire
        de signer des traiter de paix avec le monde civilise’

      • je salue et avec un grand respect ce que ce journaliste de tamurt a fait, merci encore du fond du cœur, je suis reconnaissant . J’aime toutes les libertés et tous les peuples et nations car y’a une seule race c’est celle que Dieu a créer la race humaine ,celle qui vient de Adam et Ève. Dieu sait ce qu’il fait , heureusement que Dieu dans sa pré science a promis a Abraham un grand peuple. Les juifs contribue beaucoup a l’avancé de la science et du savoir dans le monde , la preuve les prix Nobel a qui sont donné en majorité! contrairement au Gens qui se revendique « ambassadeur  » de Dieu sur cette terre sèment que la désolation et la malédiction les c’est les musulmans en général . J’aime l’intelligence de quelle bord quelle vient moi je la salue et les juifs ont la confirmation que c’est un peuple élu et intelligent bon chance encore pour l’avenir , merci encore pour la bible et le nouveau testament .

        • Cet article est un tissu de mensonge, la réalité est bien différente..Il doit rester en Algérie deux ou trois juifs centenaires ou presque, qui ne se sont jamais résolus à partir…
          Si on s’en tient à cet article mensonger, il y’aurait partout en Algérie des dizaines de familles juives avec des commerçants , des gens qui vivent normalement etc..
          Tout ça est une vaste connerie…Il y’a en Algérie des gens qui aimeraient changer de religion, qui veulent devenir chrétiens et sur qui pésent des menaces de mort ou d’emprisonnement…
          Mais des juifs en Algérie , c est aussi incongru que d’affirmer qu’il y’a des petits bonhommes verts sur Mars ;

        • en réponse a votre commentaire et contrairement a se que vous prétende, 1e tous les prix no belle sont distribue par des organisations pro juif et le comportement des juif en Palestine contre tous ce qui n ait pas juif en est la preuve sans compter la zizanie qu ils sèment a travers le monde (nous ne somme pas de bille)

    • Moi même de descendance juive- Mizrahim entre autre- je vis toujours en Algerie et je ne comprends toujours pas cette étrange présomption a cirer les souliers juifs de la part des Kabyles !
      J’ai toujours préféré un Arabe honnête ..

      • tout en respectant ta liberté d’expression je te dirai seulement que ce que tu dis est un pur mensonge le berbere n’a jamais ciré les souliers de personne et ça tu devrais le savoir étant donné que tu te réclames de ce pays et puis tu te fondes sur quoi pour étayer ton argumentation RIEN tu ne connais meme pas ce que le mot KABYLE ou BERBERE veut dire. ton intention est trés claire et je ne vais pas me rabaisser à t’insulter comme tu l’as fait; mais juste une information :en Kabylie quand on veut insulter quelqu’un on le traite de OUDAY…..shalom

        • shalom;mashelomh’en?ani yahoudi shel tlemcen,,je vais vous parler en français s’est mieux,nous vivons ici sur ce sol depuis longtemps ,alors unifiés nous contre les gouvernements(algerien) qui poussent le peuple de s’entretuier entre lui meme ,depuis lontemps depuis 1962 ils ont bafouié ,étoufés les dx réligions(juif et crethienne)pour une seul raison de fair l’algerie un pays saint comme il disent;ils croient que les autres réligions vont mettrent le désordrent ici, meme peur que l’opinion modial tant qu’il sache y »a une minaurité juif ou crethienne ce dernier va mettre l’oeil sur ce pays,,alors ces gents là qui aiment le pouivoir veullent conserver leur rahem pour ex et leur desendance pourie ……bla bla bla ,,,tout le monde connais meme ce gouvernement d’aujoud’huit est pourie à l’os,,un conseille unifier vos force vos idée pour le bien de chaque de nous meme ;l’union fait la force,que dieu protege la parol de la vérité…..kol hakavod.

        • kabyle veut dire tribu et berbere vient du mot barbare qu’avait donné les romains en decouvrant notre peuple amazigh,pour votre information ,de plus rien ne vous oblige à insulter pour convaincre

      • mais si on te soutiens toi et tes arabes ca veut dire c est cirer vos basket et vos chaussures donc vaut mieux choisir celles des juifs

      • bonjour
        je n’ai pas saisi le sens de votre commentaire, voulez vous développer?

        Je suis kabyle et juif vivant en France, j’ai quitté l’Algérie à 18 ans. Je suis assidu aux rituels et suis membre d’Adath Shalom à Paris, je serai honoré de vous présenter et de vous faire découvrir ma communauté.

        David

        • shalom,masheloumeha khaveri?je suis d’lagerie je vie en lgerie je suis de tlemcen et vous? j’aime bien te connaitre et connaitre une communauté de paris,,,bref voici mes coordonnées cel du facebook envoi moi invitation si tu vx bien sur…(ahava ahava shalom)mon pseudo de facebook,,,bref j’attend votre repose plus clairement votre invitation ,,toda raba

          • bonjour, Azul, shalom,

            malheureusement je n’ai pas de face book car je trouve que cela ressemble à une foire. je n’ai pas d’amis dans la vie réelle, j ene vis pas en avoir en virtuel.
            je serai ravi de partager un bavardage avec vous.

            Shavoua tov.

            a bientot

    • Amen!
      Je vis dans une ville Akko (Israél – ville à majorité musulmane) où ce rêve se réalise, où Juifs et médecins, ingénieurs, artistes, .et………extrêmistes (par la pensée) musulmans se côtoient dans le plus grand respect de leur pratiques religieuses, de leur tempérament méditerranéen (si identiques!) de leur travail respectable.

      Tout est possible cher « Syfax » avec la force d’un coeur pur

  4. Wikileaks: Le Régime militaire algérien et ses contacts avec Israel

    Wikileaks : l’Algérie entretient des relations avec Israël. Une info reprise par Al Jazeera
    Israel

    -Bigbrother.ma, le 23 Décembre 2010–http://www.bigbrother.ma/2010/12/wikileaks-lalgerie-entretient-des.html

    Le Gouvernement algérien qui ne cesse de marteler que l’Algérie est un pays qui n’entretient aucune relation avec Israël. (Ici, une capture d’écran du journal algérien l’Expression qui diabolise le Maroc et sa relation avec Israël). Cette fois-ci, les documents wikileaks ont montré à quel point le Gouvernement algérien entretient des relations dociles avec Israël.

    L’Ambassadeur d’Algérie en Suisse, Idriss Jazairi, s’est dit heureux de se « rendre disponible pour les Israéliens » dans ce câble diffusé par wikileaks.

    Voilà qui est fait.

    L’Ambassadeur qui s’est exprimé sur les colonnes d’El Watan a dit : «Je suis mandaté par mon ministère de tutelle, et je ne fais que reproduire ses instructions»

    Tant mieux.

    On imagine que dans les jours qui suivent, le gouvernement Algérien fera sortir une raison abracadabrante en jurant par tous les saints que le gouvernement Algérien n’entretient aucune relation avec Israël.

    Sauf qu’Al Jazeera est passé par là : elle a montré des vidéos de Généraux algériens en compagnie de militaires israéliens.

  5. Lire :

    Pierre Ghenassia, lycéen communiste juif algérien, mort le 22 février 1957 pour l’indépendance de son pays……….El Watan, Mercredi 22 février 2012.

    A l’heure où les conservateurs libéraux font du « choc des civilisations », le cadre de compréhension de l’époque contemporaine, la figure d’un jeune comme Pierre Ghenassia mérite de ne pas être oubliée.
    Mort au champ d’honneur le 22 février 1957
    Ancien élève du lycée Bugeaud (aujourd’hui lycée Emir Abdelkader), Pierre Ghenassia n’a pas encore 17 ans quand il rejoint, en mai 1956, l’Armée de libération nationale (ALN) dans la région de Ténès, sa ville natale.
    Il tombera au champ d’honneur le 22 février 1957, dans le djebel Béni Salah, au sud-ouest de Chréa, dans l’Atlas blidéen, au cours du bombardement par l’armée française d’une infirmerie de l’ALN au douar Béni Annès, sur la rive droite de oued Merdja. Avant de monter au maquis, il a fait d’abord partie du réseau « La Voix du soldat » dirigé par Lucien Hanoun, professeur de lettres, membre du Parti communiste algérien (PCA).
    Pierre Ghenassia était en contact aussi avec Raymond Hannon qu’il a connu au sein de l’Union de la jeunesse démocratique algérienne (UJDA). Raymond Hannon, qui connaît le chef du maquis de Miliana, devait être transféré vers ce maquis pour être secrétaire administratif du chef régional, mais il est arrêté par la police. A la suite de cette arrestation, Pierre Ghenassia entre en clandestinité, puis rejoint le maquis de Ténès, organisé par Rabah Benhamou, membre du PCA.
    Pierre Ghenassia, descendant d’une famille juive de Tétouan (son arrière-grand-père était rabbin) est né le 24 juillet à Ténès. Son père, Roger Ghenassia, était fonctionnaire de l’administration des impôts et sa mère, Nedjma Bensaïd, propriétaire d’une bijouterie à Ténès. Ils avaient pour voisin, le Dr Jean Massebœuf qui a été pour beaucoup dans la constitution du maquis de Ténès. Arrêté pour ses activités, le Dr Massebœuf avait été condamné aux travaux forcés par le tribunal militaire français.
    Dans son livre-témoignage On nous appelait fellaghas, le commandant Azzedine parle en termes émouvants de Pierre Ghenassia. « Parmi eux (les hommes en blanc), l’une des figures les plus attachantes était celle de notre infirmier zonal, Hadj. Nous l’appelions ainsi, mais son vrai nom était Ghenassia. Il était israélite et parlait très bien l’arabe. Pour tous ceux qui tiennent comme un fait établi le prétendu antagonisme de nos origines religieuses, je voudrais qu’on le sache : Hadj est mort, refusant d’abandonner ses blessés. »
    Pierre Ghenassia est mort pour l’indépendance de l’Algérie, mêlant son sang à celui d’autres jeunes lycéens de son âge, tombés eux aussi au champ d’honneur, comme Nour Eddine Bencherchali de Blida. Une rue de Ténès, sa ville natale, a porté le nom de Pierre Ghenassia, au lendemain de l’indépendance, mais des esprits malintentionnés, installés en 1990 à l’APC de Ténès, effacèrent son nom de la plaque et le remplacèrent – cyniquement – par El Qods. Des anciens de l’ALN en furent offusqués…….Mohamed Rebah , El Watan, 24 février 2008 11 décembre 2011, par Rose des sable : Je suis profondément touchée Dommage !quelques jours après sa naissance douloureuse l’Algérie était tombée entre de mauvaises mains, ils ont fait un butin de guerre,l’histoire rattrapera ces planqués des frontières serviles allégeant de Nasser et ennemis des algériens ,même dans leur tombe ils n’y échapperont pas au tribunal de l’histoire
    Gloire à PIERRE GHENESSIA UNE FIERETE ALGERIENNE

  6. Lucien HANOUN

    Un physique d’intellectuel, desservi par une voix faible, légèrement voilée, parfois éraillée, il ne manquait pas de conviction et de talent. Il créa une sorte de bibliothèque coopérative en classe et nous incita à lire un livre par semaine.
    Militant communiste convaincu et actif, son affirmation, un jour en classe, selon laquelle « le lait sera gratuit en Union Soviétique d’ici 2 ans » avait spontanément déclenché chez un élève le cri du cœur : « M’sieur, c’est pas possible !! » (le fils d’un gros propriétaire terrien sans doute…). Mr HANOUN en était resté pétrifié.
    Mr HANOUN et Mr THOMAS (ci-après) n’étaient manifestement pas du même bord politique (si je me souviens bien de quelques discussions véhémentes dans la cour, pendant les récréations, et à en juger par les visages tout rouges des deux protagonistes). Lucien HANOUN s’était présenté comme candidat communiste à je ne sais plus quelle élection locale (assez importante tout de même), recueillant un nombre de voix plus que modeste et… les sourires, ô combien narquois, de son collègue et de certains élèves.
    Un excellent professeur de Français.
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    Lucien Hanoun

    Lucien Hanoun est professeur de lettres et membre du Parti communiste algérien (PCA).

    Lucien Hanoun est condamné en 1956 à quatre ans et cinq ans de prison pour avoir animé le réseau de presse clandestine “La voix du soldat”.

    Dans les années 80, Lucien Hanoun ancien membre du PCA dirigeait dans le Val de Marne, le Comité parisien, est aujourd’hui un vieux monsieur toujours attentif à a la situation politique dans le monde à soutenu le Polisario.

    Monsieur Pierre Timsit, militant communiste, fondateur de la LCR est son oncle.
    Cet engagé pour la cause algérienne est resté très fidèle à ses engagements et milite activement aujourd’hui pour la cause sahraouie. Il est président de l’association « Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique ». (ARASD) dont le Siège social est au103 bis, rue Julian-Grimau – 94400 Vitry-sur-Seine.

    La médaille de reconnaissance de l’Algérie lui a été remise le 2 mai 2005 par l’Ambassadeur d’Algérie en France.

  7. nchaw achikh tamurt mattagui idazyaram, la kart geo avec ferhath couleur jaune et vert est un signe que vous etes des soumi au plant de vos maitre inal hachun yamakum a les kretien kabyle, vous etes pire que les islamiste, nik rabkum akan matalam , juife , cretien et musulement

  8. Daniel TIMSIT: un de ses fondateurs que l’Algérie se doit de ne pas oublier.

    http://algerienquestions.over-blog.net/article-52446308.html

    Le Docteur TIMSIT (petite flamme en Amazigh) nous a quittés dans la nuit du 1er au 2 août 2002. Le « médecin des pauvres » était des premiers (sinon le premier) artificiers de la Zone autonome d’Alger, et un des acteurs clé de la fameuse Bataille. Son engagement pour l’Algérie, il l’a puisé, très tôt, dans la détresse des « aoulads », les enfants perdus de la Casbah; en particulier ceux, mendiants grelottants de la rue Randon, de la rue du Lézard où il était né, ces invisibles de la société coloniale, qu’il côtoyait sur le chemin de l’école. La détresse insondable de leur condition imprégna l’innocence enfantine de ce juif d’Alger, profondément marqué par l’Holocauste, et y cultiva une indignation absolue. Et alors que la poliomyélite handicapait sa jambe, et pendant qu’il pouvait prétendre à la réussite sociale comme médecin, il mit sa vie et ses compétences au service de l’indépendance algérienne. Totalement, sans retenue. Qui peut mieux faire aujourd’hui?

    Écoutons ce fondateur de l’Algérie contemporaine nous parler de son engagement et de celui des hommes et des femmes de sa génération.

    Les « carnets de prison » de Daniel Timsit ont été édités, début 2002, chez Flammarion (Paris) sous le titre « Récits de la longue patience ». 460 pages pouvant se lire d’une traite, comme un roman, sinon se déguster en poignants ou savoureux « morceaux choisis ». Issue d’une féconde rencontre entre des moments exceptionnels et un esprit pointu, l’œuvre est à la fois document historique, traité de la sagesse et création littéraire d’une grande facture.

    Daniel TIMSIT fait revivre sous nos yeux des martyrs de l’indépendance algérienne; certains seront, après 1962, érigés en monuments, d’autres furent plongés dans l’oubli :

     » Hassiba ben Bouali était notre agent de liaison, elle transportait les explosifs que nous fabriquions. C’était une toute jeune lycéenne de dix-sept ans, très belle, de grande éducation, raffinée. Tous nos rapports étaient empreints de délicatesse. J’étais hébergé chez la mère d’un militant qui me traitait comme son fils. Hassiba m’avait offert un superbe exemplaire des Mille et une nuits. C’était le sien depuis la petite enfance, m’avait-elle dit, et elle avait ajouté : « Cela t’aidera à passer les nuits. » »p18

    « Maurice Audin, dès les premiers jours j’ai vu que c’était un ange – un regard et un front d’intelligence, une bouche et un sourire d’enfant – un ange. Etranglé lors d’un interrogatoire – va poursuivre quelque chose après ça. Les plus hautes ambitions sont des jouets d’enfants en face de ces stupéfiantes souffrances. Il n’y a pas de mot ! Même les meilleurs ne disent rien, ne peuvent rien en dire. »p206

    Paul Caballero :  » a une vue fine faite d’observations précises, pratiques et d’expériences personnelles. Les qualités premières d’un vrai dirigeant ouvrier, il les a. Il est optimiste, il s’explique simplement, sans volubilité ni éclats de voix et quand il parle cela réconforte. Il me dit : « C’est demain qu’il faudra se serrer les coudes, parce qu’on marche vers un compromis, lequel, je n’en sais rien, certainement favorable au peuple, mais après ils mettront le paquet et ça sera dur. »p423

    Il nous fait pénétrer au cœur de la machine répressive coloniale, dans l’horrible atmosphère ayant marqué la seconde moitié des années cinquante :

     » Je suis resté huit jours au commissariat central. Avec stupeur, j’ai découvert la férocité, l’acharnement. (…) Deux jours et trois nuits debout, bras étendus, sans boire ni manger, battu en permanence par les policiers qui se relayaient. Insultes qui blessent peut-être plus encore que les coups. Simulacres d’exécution, menaces sur la famille. Et ce questionnement incessant, le martèlement de questions répétitives jusqu’au délire, qui embrume. »p20

    Après l’enfer de la « détention préventive », le transfert à la prison d’El-Harrach a été ressenti comme une délivrance. Daniel Timsit devient matricule 6024 :

     » Je me voyais mort, et je l’avais accepté, considérant cette mort comme une conséquence inéluctable de mon engagement.

    —Lire la suite sur le Blog de Hakem Ramdane: http://algerienquestions.over-blog.net/article-52446308.html :
    ______________________________________________________________________

    Et aux Editions Bouchène http://www.bouchene.com/index.php?keyword=Timsit&Search=Rechercher&Itemid=79&option=com_virtuemart&page=shop.browse

    -Algérie, récit anachronique
    Récit-témoignage de Daniel Timsit sur ses années de combat, de prison, pour l’indépendance d’une Algérie rêvée. Puis, après la libération, la réalité brutale, les luttes de pouvoir, et les déceptions…

    -Récits de la longue patience
    Il y a longtemps, au fil des jours et des nuits de la prison, j’ai écrit ce journal. Pourquoi se ressouvenir de son passé ? Pour vous rendre hommage, mes compagnons sans noms, sans visages, sans histoires, et qui étaient des hommes.

    -Suite baroque, Histoires de Joseph, Slimane et des nuages
    Second récit de Daniel Timsit qui poursuit sa longue réflexion, très romancée, sur le temps des années de guerre en Algérie, des années des désillusions et des résistances dérisoires, puis, loin du pays, le temps où il faut continuer à vivre et à aimer.
    [Détails du produit…]

  9. Il ya plein de famille juive en Kabylie . J,en connais au moins deux dans mon patelin mais presque personne ne le sait.

  10. En voila un autre mensonge, une propagande digne d’être signé par un NAZI. Je suis juif du coté de ma mère, on vit en Algérie depuis que mes ancêtres ont équité l’Andalousie ..et depuis on a vu que du bien de la part des Arabes. Je ne comprends toujours pas votre crise d’identité et je vais sans limites jusqu’au mépris, mais vous devrez savoir que votre haine pour les arabes n’est notre cause et vos balivernes/propagande vont nous mettre en DANGER dans ce pays de harkis et de minables/ramasseurs de miettes!

  11. L’été en enfer d’Esmeralda

    En 2004, une femme raconte les quatre jours d’enfer qu’elle a passés en août 1957 dans un centre de torture militaire. Parmi les officiers parachutistes qui l’ont torturée, le lieutenant Schm. tenait le premier rôle.

    Ce récit a été authentifié par un document datant de 1957.
    Internée, torturée, Esmeralda, jeune juive compagne du dramaturge Kateb Yacine, publie le récit de son « été en enfer », en 1957

    par Sylvain Cypel [Le Monde du 28 octobre 2004] http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article549

    Décembre 1959 : Le Monde publie des extraits d’une lettre parue, dans le supplément Témoignages et Documents de Témoignage chrétien, sous le titre « Le centre de tri ». Il s’agit du récit, édifiant, écrit par une femme algérienne internée au centre de tri militaire de Ben Aknoun en août 1957, de ce qui s’y passe. Ce document a été envoyé à une vingtaine de personnalités : le général de Gaulle, François Mauriac, Jean-Paul Sartre, le philosophe chrétien Maurice Clavel… « A la demande de l’auteur, précise la revue, nous avons supprimé quelques détails permettant de l’identifier. Son récit complet paraîtra en librairie dès que les circonstances le permettront. »

    Les « circonstances » attendront quarante-sept ans. Aujourd’hui, l’intégralité de cette longue et terrible lettre est en librairie. Un été en enfer [1] inclut tous les « détails » absents à l’époque dans Le Monde. Il s’agit principalement de sa première partie : les quatre jours passés par elle au centre de torture militaire de l’école Sarouy. Elle, c’est Esmeralda, pseudonyme d’une jeune juive algérienne, H. G., dont les frères militaient alors au PC.

    « C’est un matin que des jeunes gens en civil m’appréhendèrent. Le 6 août j’emmenais ma fille à la garderie. Vers 8 heures et demie, après un bonjour au portier de l’hôpital où je travaillais comme infirmière, je me dirigeais vers le laboratoire. On m’interpella alors… »

    La suite est le récit détaillé des horreurs que lui feront subir, quatre jours durant, les officiers parachutistes. « L. de la DST, très grand, dans les deux mètres, la quarantaine, brun, les cheveux frisés », « le lieutenant Schm., remarquable de cynisme, [qui] entretenait notre peur avec raffinement », d’autres encore, « le lieutenant Sirv. », un nommé « B. » et « le jeune para blond ». Elle raconte la baignoire et la gégène : « Le courant s’installait en maître dans mon corps, le brûlant davantage. Je criai : « Arrêtez ! J’ai soigné R. S. ! ». Mais ils ne s’arrêtaient pas pour me punir d’avoir menti. »
    Quatre jours d’« enfer », de folie sadique et sanguinaire, de dysenterie, d’odeur de mort et de souffrances infinies. L’écriture est parfois sèche, clinique, parfois douce et poétique. Et ce verdict final, terrible : « A partir de cet instant, la France fut à jamais bannie des coeurs. » Esmeralda fut la compagne du poète et dramaturge algérien Kateb Yacine (1932-1989), avec qui elle eut une fille. Mais cela, Le Monde, à l’époque, ne le savait sans doute pas.
    __________________________
    Un document de 1957 authentifie le récit d’Esmeralda publié en 2004
    par Philippe Bernard [Le Monde du 19 mars 2005]

    Pendant près de cinquante ans, Esmeralda n’a rien dit. Trop de douleur, trop de raisons d’exister, d’agir. Et puis le temps a fait son œuvre. Ses tortionnaires de 1957 sont devenus « généraux », « députés européens », ou « coulent une vie paisible », alors qu’à l’époque, elle avait transmis leur nom à la commission censée enquêter sur les atteintes aux droits de l’homme dans l’Algérie française ¬ « pour qu’ils soient sanctionnés ». En vain. En 2004, la dame âgée, mais toujours vive, s’est décidée à exhumer les cahiers d’écolier sur lesquels elle avait raconté son calvaire, à chaud, en 1957. Pour que l’on sache.

    Sous le titre Un été en enfer (Exils éd.) et à l’abri d’un pseudonyme hugolien, elle a fini par livrer son drame aux jeunes générations en 2004. Proche du Parti communiste algérien et des réseaux d’aide au FLN, Esmeralda ¬ un pseudonyme ¬ a été arrêtée le 6 août 1957, en pleine bataille d’Alger, emmenée « à l’école Sarouy, rue Montpensier », et immédiatement torturée à l’électricité pour lui faire avouer qu’elle avait aidé un « fellaga ».

    Quatre jours de sévices et de sadisme sur des bancs d’écolier, à deux pas de l’école de filles qu’elle a elle-même fréquentée. Dans une chaleur étouffante, des paras, en caleçon et maillot, ou torse nu, qui multipliaient les humiliations. Des hurlements couverts par la musique, des odeurs de sang, de dysenterie, des corps suppliciés, la mort sur les visages. Et aussi, surtout, ces décharges électriques qu’elle a endurées, jusqu’à ce qu’un jour, elle finisse par « avouer » qu’elle avait « soigné R. S. ». Enfin, la détention, plus d’un mois durant, au camp de Ben Aknoun, à Alger.

    La plume est ferme, précise, sans fioritures. L’écriture oscille entre procès-verbal, récit sensible, et même poésie, lorsque l’humain sourd au milieu du cauchemar.

    Si elle s’est décidée à franchir le pas de la publication près d’un demi-siècle plus tard, Esmeralda explique que c’est pour « secouer l’hypocrisie » d’une France prompte à donner des leçons de droits de l’homme à la terre entière, alors qu’« elle n’a cessé d’occulter ses dérives nauséabondes ». C’est aussi parce qu’elle ne supporte pas de voir des enfants d’Algériens impliqués dans des agressions antisémites. Elle veut que cette « minorité, ces jeunes fanatisés » sachent qu’elle, « juive berbère », a partagé les souffrances de leurs aînés, « qui donnèrent leur vie pour libérer leur pays de l’asservissement colonial ».

    Son Eté en enfer apporte un témoignage terriblement réaliste sur les méthodes utilisées par les paras français à l’école Sarouy. Le récit vaut aussi parce que, bien qu’inédit, il n’est pas reconstruit postérieurement : il reproduit le texte rédigé sur le vif par la jeune militante, peu après sa libération.
    De son manuscrit originel, Esmeralda n’a gommé qu’un élément : le nom de ses tortionnaires. Encore ne l’a-t-elle fait que partiellement, d’une façon telle qu’acteurs et victimes de cet épisode puissent les reconnaître. « Le lieutenant Schm., grand brun à lunettes d’environ 35 ans » tient le premier rôle dans la tragédie vécue par la jeune femme.

     » VENIMEUSES TIRADES  »
    De l’identité complète du « lieutenant Schm. », Esmeralda ne veut rien dire de plus. Mais la liasse originelle de son récit la dévoile. Elle a été retrouvée dans les archives de l’année 1957 d’Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde, conservées par la Fondation nationale des sciences politiques à Paris.
    « Schmidt [2], est-il écrit dans ces archives, fit un petit signe aux deux hommes, dans mon dos. Aussitôt on me fit lever. L’un d’eux (…) saisit ma main droite : il plaça un fil électrique autour du petit doigt. Un autre à l’orteil de mon pied droit. J’étais interdite : jamais je n’aurais cru en venir si vite à la torture -la scène se passe immédiatement après son arrestation-. Il s’assit sur un tabouret et une magnéto sur les genoux, m’envoya les premières décharges électriques. Froidement, les deux lieutenants suivaient l’opération. Les premières secousses furent telles que je tombai à terre en hurlant. »
    Le nom du lieutenant « Schmidt » apparaît à de nombreuses reprises dans ce texte dactylographié, conservé dans un dossier orange, intitulé « Algérie 1957- Témoignages tortures ».
    Un texte anonyme qui, sur 41 pages, est conforme, à quelques détails près, au livre Un été en enfer. On y retrouve par exemple l’obsession de lui faire avouer qu’elle a « soigné R. S. », un militant du FLN : « Le lieutenant Schmidt que toute « justification politique » mettait hors de lui, tint à actionner la magnéto lui-même », est-il encore consigné dans les archives. « Alors tu es une jeune communiste ? Eh bien, je vais te montrer ce qu’ils m’ont fait tes copains d’Indochine. Et, saisissant l’appareil des mains de Babouche, il m’envoya plusieurs décharges, accompagnées de venimeuses tirades sur les communistes, le FLN, les maquisards. »
    Sortie de l’enfer, sur les conseils d’un ami journaliste, Esmeralda adressa son manuscrit à de nombreuses personnalités comme le général de Gaulle, François Mauriac, Jean-Paul Sartre, Maurice Clavel et Hubert Beuve-Méry. De chacun, elle reçut une lettre d’où il ressortait qu’aucun ne doutait de la véracité de son récit.
    Notes
    [1] Un été en enfer – Barbarie à la française – Alger 1957 de H.G. Esméralda
    Témoignage, Éditions Exils, Paris ISBN : 2-9129-6958-1, 2004, 12 €.
    [2] Le document de 1957 orthographie Schmidt et non Schmitt.
    http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article549

    ESMERALDA, c’est Huguette TIMSIT, compagne de Kateb YACINE, et soeur de Gabriel et Daniel, tous deux engagés dans le combat pour l’indépendance, et emprisonnés par l’Armée coloniale….

    • Je suis bouleverser par votre articles . Déjà je savais pas que vivaient encore des juifs en Algérie . j’ai du mal a ecrit mais je comprends beaucoup de choses pourquoi mes amitiés vont plus aux  » arabes  » ici .
      de plus votre articles me rends triste qu’est devenue cette femme ou et sa fille ?
      J’aimerais voire le pays de mes ancêtres mais comment , si un jour vous voulez me joindre . Audreyweiss2005@yahoo.fr .

  12. Elissa RHAÏS

    Elisa Rhaïs, née Rosine Boumendil le 12 décembre 1876 à Blida en Algérie et y décédée le 18 août 1940, est une écrivaine, auteur de romans et de nouvelles orientalistes se déroulant en Algérie. Elle se fait à l’époque passer pour une musulmane ayant fui un harem1. Elle avouera par la suite être une juive d’Algérie, et certains critiques l’accuseront même de ne pas être Biographie :
    L’Algérie :
    Elissa Rhaïs naît en 1876 à Blida dans une famille juive aux revenus modestes. Son père, Jacob, est boulanger et sa mère, Mazaltov (née Seror), est mère au foyer. Elle va à l’école communale jusqu’à l’âge de douze ans, puis est placée comme domestique dans une famille juive. À dix-huit ans, elle épouse Moïse Amar, rabbin de la synagogue de la rue Sabine, dans la Basse-Casbah d’Alger. Installé dans cette ville, le couple aura trois enfants, une fille, qui meurt à onze ans, puis un fils Jacob-Raymond (1902-1987) et une autre fille Mireille (1908-1930).
    À trente-huit ans, divorcée, elle se remarie avec un commerçant, Mardochée Chemouil qui lui offre une magnifique villa, la Villa des Fleurs à Alger, où elle s’empresse d’ouvrir un salon littéraire. Très rapidement, elle devient renommée comme conteuse d’histoires. Elle raconte que ses histoires lui ont été transmises par sa mère et sa grand-mère, et font donc partie du riche patrimoine folklorique de sa région natale. Poussée par quelques critiques littéraires fréquentant son salon, elle commence à envoyer ses histoires à des revues littéraires.
    Paris :
    En 1919, Rosine Boumendil décide de s’installer en France et obtient une séparation légale d’avec son mari, car celui-ci désapprouve ses ambitions littéraires. Elle débarque le 28 octobre 1917 à Marseille avec son fils Jacob-Raymond, sa fille Mireille et son fils adoptif, Raoul-Robert Tabet, neveu de son second mari. Ils vont s’installer à Paris, où après avoir fait publier trois nouvelles sous le titre Le Café chantant dans la Revue des deux Mondes, elle signe un contrat de cinq ans avec la maison d’édition Plon. Elle publie son premier roman Saâda la Marocaine sous le pseudonyme d’Elissa Rhaïs. Avec son consentement, son éditeur lui invente une histoire romanesque, la fait passer pour une musulmane qui a appris le français en Algérie à l’école publique, puis a vécu dans un harem[réf. nécessaire]. Il la surnomme « L’Orientale ». La mode est alors à l’orientalisme, et les histoires écrites par une femme orientale qui a été cloîtrée, doivent exciter la curiosité de nombreux lecteurs. Le fait qu’elle écrive en français est la preuve de l’apport de la colonisation aux peuples indigènes. Or, ce que la quasi-totalité des lecteurs ignorent, c’est que depuis le décret Crémieux de 1870 qui a donné la nationalité française aux Juifs d’Algérie, ceux-ci ont librement accès à l’école publique et à l’éducation française, ce qui n’est absolument pas le cas pour le reste des natifs.
    De 1919 à 1930, Rhaïs publie neuf romans et trois recueils de courtes nouvelles. Ce sont des romans à l’eau de rose, se déroulant dans une Afrique du Nord exotique. Ses récits sentimentaux se déroulent, à quelques exceptions près, dans différents milieux musulmans d’avant la Première Guerre mondiale avec de nombreuses héroïnes féminines.
    Une seule exception, Les Juifs ou la fille d’Éléazar, considéré comme son meilleur roman et dont les personnages sont des Juifs de la classe moyenne, se débattant entre modernité et tradition sur fond d’intrigues amoureuses.
    À Paris, elle rouvre un salon, fréquenté par de nombreux artistes dont entre autres Colette, Paul Morand, l’actrice Sarah Bernhardt ou le jeune écrivain algérien Jean Amrouche. André Gide la surnomme la « rose du Sahel ».
    Séjours à Blida :
    À partir de 1922, Rhaïs effectue de nombreux séjours en en Algérie, à Blida. Il est alors notoire que Raoul Tabet, le neveu de son mari, qu’elle emploie comme secrétaire est devenu son amant. Après la mort de sa fille en 1930, de la fièvre typhoïde, lors d’un séjour qu’ils effectuent ensemble au Maroc, Rhaïs se retire alors de la vie publique et ne publie plus de livres. Très rapidement, elle va tomber dans l’oubli, et il faudra plus de cinquante ans pour que l’on reparle d’elle et que ses livres soient réédités.
    Elle meurt brutalement à Blida le 18 août 1940.
    Son œuvre :
    Les romans de Rhaïs vont au delà des stéréotypes dominant à cette période coloniale, qui voit la femme arabo-berbère sous les traits soit d’une odalisque soit d’une fatma. Elle décrit la vie courante, les coutumes, les habits, les fêtes religieuses et les relations familiales.
    Enthousiaste, l’écrivain Jules Roy, lui aussi né en Algérie, la décrit ainsi2 :
    « La George Sand de l’Islam, un Loti enfin authentique, une Eberhardt qui aurait percé… Elle avait réussi ce à quoi tous s’essayaient en vain : ouvrir à la pensée métropolitaine notre empire, précipiter des djellabas et des robes à fleur dans les bras de la République… Elle a chanté tout ce que nous avons aimé et que nous avons quitté pour un ailleurs plus âpre et plus vaste. Elle seule était capable de jouer de l’illusion coloniale comme elle en a joué. Elle fut quelqu’un de merveilleusement suranné : elle incarna le mythe d’une Algérie heureuse et irremplaçable dans nos cœurs. »
    • Saâda la Marocaine. Paris: 1919
    • Le Café chantant. Paris : 1920
    • Les Juifs ou la fille d’Eléazar, Paris, 1921
    • La Fille des pachas. Paris : 1922
    • La Fille du douar, Paris, 1924
    • La Chemise qui porte bonheur, Paris, 1925
    • L’Andalouse. Paris: 1925
    • Le Mariage de Hanifa, Paris, 1926
    • Le Sein blanc. Paris: 1928
    • Par la voix de la musique. Paris: 1927
    • La Riffaine suivi de Petits Pachas en exil, Paris, 19291
    • La Convertie. Paris: 1930
    • Enfants de Palestine dans la Revue hebdomadaire, août 1931.

  13. Roger HANIN
    Nom de naissance Roger Jacob Lévy
    Surnom Antoine Flachot
    Le nouveau Gorille
    Naissance 20 octobre 1925
    Alger,

    Nationalité Algérienne et Française
    Profession Acteur

    Films notables Le Grand Carnaval
    Le Coup de sirocco
    Le Grand Pardon
    Navarro (TV)

    Roger Hanin, de son vrai nom Roger Jacob Lévy, est un acteur, réalisateur et écrivain français, né le 20 octobre 1925 à Alger.
    Son grand-père fut rabbin et son père, fonctionnaire des PTT. Renvoyé du lycée à cause des lois antisémites de Vichy[réf. nécessaire], il devient engagé volontaire dans l’aviation en 1944. Roger Hanin se définit lui-même ainsi : « Mon vrai nom, c’est Lévy. Mon père s’appelle Joseph Lévy. Ma mère Victorine Hanin. À l’origine, c’était Ben Hanine. C’est une fille Azoulay. Je suis 100 % kasher sur le plan génétique. Je suis fils de communiste et petit-fils de rabbin. Je me sens très juif. »1 Néanmoins, il s’est converti au catholicisme à l’occasion de son mariage ; ce qu’il n’a jamais démenti et même rappelé lors d’un long entretien au Monde dans les années 1990.
    Beau-frère par alliance de François Mitterrand par son mariage avec Christine Gouze-Rénal, sœur de Danielle Mitterrand, il est surnommé par certains « le beauf ». Il fut l’un des intimes du président de la République (qui fut d’ailleurs témoin à son mariage).
    Il est membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)2, et co-signe en 2009 un texte réclamant la dépénalisation de l’euthanasie3.
    Il est aujourd’hui très diminué, victime en novembre 2009 d’un AVC en pleine rue.4.
    Roger Hanin est, selon Le Parisien du 13 janvier 2013, placé sous curatelle de sa fille, Isabelle5.
    Cinéma et télévision :
    Les années 1980 sont marquées par son retour sur scène en tant qu’acteur et mettent fin à sa traversée du désert. Grâce à Alexandre Arcady et des films comme Le Grand Pardon ou Le Coup de sirocco, il a pu donner toute la mesure de son « identité pied-noir » et entrer en bonne place dans le box-office.
    C’est dans les années 1980, après l’élection de François Mitterrand, que Roger Hanin se refait une santé cinématographique. Lui qui ne faisait jusque-là que des seconds rôles se voit confier des rôles sur mesure, comme celui du commissaire Navarro créé de toutes pièces par un ami de François Mitterrand. Ce sera son rôle le plus célèbre. Le premier épisode de cette série télévisée date d’octobre 1989 sur TF1. Le dernier tournage a eu lieu vendredi 31 octobre 2008.
    Le 1er novembre 2008, Roger Hanin annonce sur l’antenne de RTL qu’il met un terme à sa carrière d’acteur6 : « Je ne tournerai plus, je ne veux plus être acteur », a déclaré le comédien. « Il n’y a ni amertume ni nostalgie. J’ai fait mon tour, comme on dit. J’ai terminé. J’ai eu une carrière mirifique au sens littéral du terme. J’ai joué Othello, Macbeth, tous les grands auteurs, Pirandello, Beckett, Claudel, j’ai joué des grands rôles, je ne vais pas me mettre à bégayer. J’ai un grand projet : je vais vivre ! Sortir dans les grands restaurants, faire des voyages, lire, écrire, profiter du pognon que j’ai amassé sans avoir le temps de le dépenser jusqu’à maintenant. J’entre dans l’antichambre du Paradis. »
    Différend avec Le Pen :
    Assigné par Jean-Marie Le Pen devant les tribunaux pour diffamation, il s’en va plaider sa propre cause à la barre, et déclare : « Quand M. Le Pen dit qu’il y a trop de journalistes juifs dans l’audiovisuel, ça veut dire qu’il y en a trop, ça veut dire qu’il y en ait moins ? Combien ? Alors, je ne regrette pas d’avoir dit que M. Le Pen est un véritable nazi. Quand on demande à M. Stoléru s’il a la double nationalité, quand on invite au congrès du FN Schoenhuber, quand on fait le jeu de mots « Durafour crématoire », voilà des preuves, à part ma conviction personnelle, que M. Le Pen n’est bel et bien pas un faux nazi7. » Roger Hanin sera reconnu coupable d’injure.
    Parcours politique :
    Hanin s’est opposé aux dirigeants du Parti socialiste après la mort de l’ancien président et a adhéré au Parti communiste au service duquel il met sa notoriété. Il a déclaré qu’il votera pour le Parti communiste à l’élection présidentielle de 2007. Il a aussi annoncé, le mardi 6 février 2007, qu’il allait voter pour Nicolas Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle car c’est « un homme de gauche ».

  14. Alice CHERKI…
    Alice Cherki est psychiatre, psychanalyste. Née à Alger, elle vit à Paris depuis 1965. Coauteur de deux ouvrages, Retour à Lacan ? (Fayard, 1981) et Les Juifs d’Algérie (Éditions du Scribe, 1987), elle publie Frantz Fanon (Le Seuil, 2000), témoignage sur l’homme et l’œuvre, traduit en plusieurs langues.
    Militante communiste, engagée pour l’Indépendance de l’Algérie, elle fut arrêtée en 1956 par le SDECE à la Fac centrale d’Alger, puis expulsée vers la Métropole. Ferhat ABBAS, Présient du GPRA l’avait nommée comme Conseiller spécial, au même titre qu’Henriette AZIZA.

    Alice Cherki a écrit : Frantz Fanon, portrait, Editions du Seuil, ISBN : 2-02-036293-7
    « L’itinéraire de Frantz Fanon, né antillais, mort algérien, et son témoignage de psychiatre, d’écrivain, de penseur politiquement engagé reviennent éclairer les désordres et les violences d’aujourd’hui. Fanon est mort à 36 ans, à un âge où souvent une vie d’homme ne fait que commencer. Mais toutes ses mises en garde aux pays colonisés en voie d’indépendance se sont révélées prophétiques. De même, ses réflexions sur la folie, le racisme, et sur un universalisme confisqué par les puissants, à peine audibles en son temps, ne cessent de nous atteindre et de nous concerner. L’auteur des  » Damnés de la terre  » a produit une œuvre  » irrecevable « . Son propre parcours ne l’était pas moins et la manière dont il s’interrogeait sur  » la culture dite d’origine « , sur le regard de l’autre et sur la honte n’a pas toujours été reconnue. Particulièrement qualifiée pour dresser ce portrait biographique et intellectuel, Alice Cherki a bien connu Frantz Fanon, travaillé à ses côtés, en Algérie et en Tunisie, dans son service psychiatrique, et partagé son engagement politique durant la guerre d’Algérie. Elle nous apporte son témoignage distancié sur un Fanon éveilleur de consciences, généreux sans concessions, habité par le sentiment tragique de la vie et par un espoir obstiné en l’Homme. Alice Cherki. Née à Alger d’une famille juive, elle a participé activement à la lutte pour l’indépendance. Psychiatre et psychanalyste, elle est coauteur de deux ouvrages,  » Retour à Lacan ?  » (Fayard, 1981) et  » Les juifs d’Algérie  » (Éditions du Scribe, 1987). Elle a publié plusieurs articles portant sur les enjeux psychiques des silences de l’Histoire ».

    Et :

    La frontière invisible – Violences de l’immigration, Editions Elema, ISBN : 2-916450-03-3
    Dans ce nouvel ouvrage, La frontière invisible, Alice Cherki poursuit une réflexion de plusieurs années, nourrie de sa pratique psychanalytique et de son expérience politique, sur la question de l’origine, des méfaits de l’identité, et surtout sur les enjeux psychiques es silences de l’Histoire dont sont porteurs les  » enfants de l’actuel « . Plus singulièrement l’Algérie – colonisation, guerre entre la France et l’Algérie et l’émigration-immigration – est le point de départ privilégié de cette réflexion qui conduit à interroger l’après-coup traumatique des massacres et génocides qui ont marqué le XXe siècle. Comment les descendants des guerres, des violences coloniales, vivent-ils quand défaillent les représentations historiques et familiales ? L’exclusion, la destruction de l’autre, le déni de l’altérité, et ses conséquences d’errance psychique avec son cortège de honte et de violence sont au cœur de ce travail, au plus près d’une écoute singulière.

  15. José ABOULKER….
    José Aboulker, né le 5 mars 1920 à Alger et mort le 17 novembre 2009 à Manosque1, est un médecin, homme politique et résistant français. Il est Compagnon de la Libération.
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    Biographie
    José Aboulker est le fils d’Henri Aboulker, chirurgien des Hôpitaux et professeur à la Faculté de médecine d’Alger, président du Parti Radical local et ancien député maire d’Alger, et de Berthe Aboulker, femme de lettres.
    La famille Aboulker comptait parmi les grandes familles israélites algéroises. Elle donna tant des rabbins, dont le grand-rabbin d’Alger Isaac Aboulker, décapité en 1815 sur ordre du Dey2, que des médecins, comme le docteur Moïse Aboulker, l’un des premiers juifs d’Algérie à faire ses études de médecine en France, que Clemenceau remercia pour son rôle durant le siège de Paris en 18703, ou encore le professeur Pierre Aboulker, urologue qui a opéré le général de Gaulle.
    En avril 1940, José Aboulker, étudiant en médecine, est mobilisé comme EOR (élève-officier de réserve) et démobilisé en février 1941.
    Dans la résistance algéroise
    José Aboulker fonde dès septembre 1940 un réseau de résistance à Alger, en liaison avec son cousin Roger Carcassonne, industriel et capitaine de réserve, qui en avait organisé un à Oran. Il devient par la suite l’un des principaux dirigeants de la Résistance en Algérie. Les deux cousins firent connaissance d’Henri d’Astier de La Vigerie, auquel ils s’associèrent pour porter assistance au futur débarquement allié, en liaison avec le colonel Germain Jousse et le consul Robert Murphy, représentant du président Roosevelt à Alger.
    Le centre de cette conspiration fut le domicile du père de José, le professeur Henri Aboulker, à Alger, au 26 de la rue Michelet.
    Dans la nuit précédant le débarquement allié en Afrique du Nord, qui eut lieu le 8 novembre 1942 (voir opération Torch), José Aboulker, installé ainsi que son adjoint Bernard Karsenty au commissariat central, déclencha, avec le concours de Guy Calvet et du commissaire Achiary, l’occupation d’Alger par 400 résistants.
    Ces volontaires civils, dirigés par leurs chefs de groupe, eux-mêmes officiers de réserve, neutralisèrent les centres de commandement et de transmissions, occupèrent les points stratégiques et arrêtèrent les responsables militaires et civils vichystes, à commencer par le général Juin, commandant en chef, et l’amiral François Darlan.
    Lorsque le XIXe corps d’armée vichyste, enfin conscient de l’opération, tenta de se mobiliser au matin, il concentra ses efforts sur les résistants, au lieu de marcher contre les forces alliées. Comme, à cette heure-là, les débarquements autour d’Alger étaient achevés, José Aboulker, soucieux de ne pas verser le sang français, invita les chefs de groupe, les uns après les autres, à évacuer leurs positions, mais après avoir négocié leur départ le plus longtemps possible, afin d’immobiliser les forces de répression et de retarder ainsi leur intervention éventuelle contre les Allies. Ayant recours aux résistants rendus disponibles par l’évacuation des points stratégiques, il organisa également, avec le capitaine Pillafort, l’un des chefs de groupe, des barrages destinés à paralyser la mobilisation. Moyennant quoi, le soir venu, les forces vichystes n’avaient pas encore osé attaquer le commissariat central, dernière place forte des insurgés. C’est ainsi que, grâce à ce « putsch » du 8 novembre 1942, les Alliés, après avoir pu débarquer et puis encercler Alger sans rencontrer d’opposition, obtinrent le soir même la capitulation de la ville, dont le port resta intact, et la reddition des chefs de l’armée d’Afrique.
    À Oran et au Maroc, où le putsch avait échoué, les Américains furent en revanche accueillis à coups de canon et durent livrer trois jours de combats sanglants et incertains. Ils n’obtinrent le cessez-le-feu qu’après que Juin et Darlan en eurent donner l’ordre sous la menace du général Clark.
    Par la suite, Darlan, toujours au pouvoir et qui avait maintenu le régime de Vichy dans le camp allié avec le soutien du général Giraud, fut abattu par le jeune patriote Fernand Bonnier de La Chapelle. Celui-ci avait été désigné par tirage au sort parmi les membres du groupe du 8 novembre4. Giraud le laissa fusiller à la hâte, avant de succéder à Darlan.
    José Aboulker fut alors arrêté sur l’ordre de Giraud, de même que la plupart des chefs de la résistance (dont son père, grand mutilé de la Première Guerre mondiale), sans la moindre opposition du représentant des États-Unis, et déporté dans le Sud algérien, en décembre 1942.
    Dans la résistance métropolitaine :
    Libéré après la Conférence de Casablanca (dite aussi « Conférence d’Anfa »), José Aboulker rejoignit Londres en mai 1943 et s’engagea dans les Forces françaises libres.
    En octobre 1943, il fut envoyé clandestinement en France occupée, comme délégué à l’organisation du service de santé des maquis et des FFI. Il prépara l’organisation sanitaire civile pour la Libération et dirigea les opérations de parachutage d’équipements chirurgicaux sur la France.
    De retour à Londres en juin 1944, il rejoignit Alger, où il soutint sa thèse de médecine.
    En août 1944, il repartit pour une nouvelle mission dans le sud de la France en insurrection, afin d’installer les commissaires de la République à Toulouse, Limoges et Clermont-Ferrand.
    Pour l’indépendance de l’Algérie :
    José Aboulker fut délégué de la Résistance d’Algérie à l’Assemblée consultative provisoire de Paris en 1944-1945 et déposa une proposition de modification de la loi électorale en Algérie, afin de permettre l’élection de députés musulmans indigènes, ce qui n’avait jamais été admis auparavant. Adoptée par l’Assemblée consultative et reprise par la loi électorale, cette proposition permit la présence de tels députés à l’Assemblée constituante.
    Après la guerre, José Aboulker entra au parti communiste et reprit en 1946 ses études de médecine. Il passa successivement les concours d’interne des Hôpitaux de Paris, puis d’assistant, et termina sa carrière comme professeur de neurochirurgie et chef de service des Hôpitaux de Paris.
    Il s’engagea pour l’indépendance de l’Algérie et s’opposa en 1958 au retour du général de Gaulle, conséquence des complots du 13 mai. Par la suite, compte tenu de l’action du général en faveur de la décolonisation, il vota pour lui en 1965. Il appartint au service médical d’urgence constitué pour le président de la République après l’attentat du Petit-Clamart.
    Distinctions :
    • Compagnon de la Libération
    • Commandeur de la Légion d’honneur
    • Croix de guerre 1939-1945, avec palmes (avec trois citations, à l’Ordre de l’Armée)
    • Medal of Freedom5
    • Membre du Conseil de l’Ordre de la Libération depuis juin 1999
    Notes et références :
    1. ↑ Décès de José Aboulker, Compagnon de la Libération et neurochirurgien [archive] sur Romandie News, AFP, 23 novembre 2009. Consulté le 25 novembre 2009
    2. ↑ Yves Maxime Danan, « Quelques observations sur « Les trois exils » de Benjamin Stora [archive] », Guysen Israel News, 20 juin 2006. Consulté le 16 novembre 2008
    3. ↑ Henri Chemouilli, « L’école juive [archive] »
    4. ↑ Récit d’Albert Solal, qui en faisait partie.
    5. ↑ Confirmation selon le site de l’ordre de la Libération et par courrier personnel de Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l’Ordre de la Libération
    Bibliographie :
    • Les Cahiers Français, La part de la Résistance Française dans les événements d’Afrique du Nord (Rapports des chefs des groupes de volontaires qui se sont emparés d’Alger le 8 novembre 1942), Commissariat à l’Information du Comité national français, Londres, août 1943
    • Professeur Yves Maxime Danan, La vie politique à Alger de 1940 à 1944, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, Paris, 1963
    • Christine Levisse-Touzé, L’Afrique du Nord dans la guerre, 1939-1945, Albin Michel, 1998, (ISBN 2-226-10069-5)
    • Thomas Wieder, « José Aboulker, neurochirurgien, grand résistant », Le Monde, 2 décembre 2009, p. 24

  16. Fernand DOUKHAN(1913-1996)

    est né le 29 mars 1913 avenue Durando, dans le quartier algérois de Bab-el-Oued, au sein d’une famille pauvre, d’origine juive berbère. Son père travaillait comme peintre en bâtiment. Ses deux grands-pères étaient de simples journaliers. Ses ancêtres étaient des dhimmis sous la régence turque, des indigènes sous l’Empire colonial français, avant que le décret Crémieux, en 1870, en fasse des citoyens de la République.

    Comme beaucoup d’enfants des milieux modestes, qui enregistraient de bons résultats scolaires, Fernand fut orienté vers des études d’instituteur. Parce qu’il avait obtenu plus de 120 points au brevet d’études, il fut admis au concours de l’École normale de la Bouzaréah, sur les hauteurs d’Alger, en 1930. Il y croisa notamment l’écrivain Mouloud Feraoun, fils d’un fellah très pauvre, qui devait être assassiné par l’OAS en mars 1962.

    C’est aussi sur les bancs de l’École normale qu’il s’imprégna des valeurs de la laïcité et a acquis la conviction de la profonde injustice de la société coloniale. Peu de temps avant son arrivée, il était encore de coutume de séparer les musulmans et les européens, qui passaient pourtant le même concours d’entrée, dans les salles de cours, au réfectoire et au dortoir. Cette ségrégation l’avait indigné.

    Fernand Doukhan venait tout juste de commencer à militer au sein du groupe local de la Solidarité internationale antifasciste (SIA), quand la France déclara la guerre à l’Allemagne, en septembre 1939. Il à 26 ans quand il fut parmi les premiers à recevoir son ordre de mobilisation. Affecté au 9e Régiment des zouaves, le « Régiment d’Alger », il fut fait prisonnier à Crépy-en-Valois (Oise) en juin 1940, et passa toute la durée de la guerre en captivité, en Allemagne, derrière les barbelés du stalag IID, à Stargard, puis de ceux du stalag VC, à Wildberg (Offenburg). Il fut libéré par les Alliés le 20 avril 1945.

    À son retour, Fernand Doukhan fut nommé instituteur à l’école Lazerges (actuellement Farabi), dans le quartier Nelson, à Alger. Il recommença également à militer. À partir de 1948, il fut membre du groupe d’Alger de la Fédération anarchiste (FA), et intégra la commission d’éducation de la FA. Les groupes anarchistes d’Afrique du Nord s’étaient en effet constitué le 2 septembre 1947, en union régionale, devenant la 13e Région de la Fédération anarchiste.

    La police et les renseignements généraux l’avaient inscrit sur une liste de militants à surveiller. Il fut interpellé, un soir de l’été 1949, alors qu’il était en train de coller des affiches qui commémoraient l’insurrection espagnole du 19 juillet 1936, suite au coup d’État militaire de Franco, boulevard Baudin, dans le quartier de l’Agha, à Alger. Il passa quelques heures au commissariat avant d’être libéré.

    À l’été 1949 il participa au camping libertaire de l’île Sainte-Marguerite, au large de Cannes. À l’époque, la 13e Région de la FA décida de prendre son autonomie sous le nom de Mouvement libertaire nord-africain (MLNA). Les autorités coloniales légalisèrent le MLNA le 31 mars 1950 et Fernand Doukhan écrivit à la Commission de relations internationales anarchistes (CRIA) pour demander l’affiliation directe de la nouvelle organisation. Doukhan devint secrétaire du MLNA en 1954.

    Quand l’insurrection algérienne éclata, le 1er novembre 1954, cette année-là, Georges Fontenis, à la tête de la Fédération communiste libertaire (FCL), nouveau nom de la FA, chargea Fernand Doukhan et Léandre Valéro*, d’entrer en contact avec les responsables locaux du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), devenu ensuite le Mouvement national algérien (MNA), dirigé par Messali Hadj* et qui était alors la principale organisation indépendantiste.

    Le MLNA ne fit pas seulement l’intermédiaire entre la FCL et le MNA. Il lui apporta également une aide logistique directe : fourniture de tracts, de matériel, de brassards, de « planques », organisation des déplacements des militants, des réunions clandestines, etc. Le local du MLNA, avenue de la Marne, à Alger, intitulé officiellement Cercle d’études culturel, social et artistique, et qui disposait d’une machine ronéo, était utilisé pour imprimer des tracts indépendantistes.

    La villa Vogt, dans le quartier des Sources, sur les hauteurs d’Alger, où Léandre Valéro, sa femme et ses fils, s’étaient installés, servait de boîte à lettres. L’appartement de la rue du Roussillon, à Bab-el-Oued, où habitait Doukhan, accueillait les réunions et hébergeait les militants de passage.

    Fernand Doukhan signait de son nom ses articles dans Le Libertaire. Il y défendait les thèses indépendantistes tels que : « La faune colonialiste de l’Assemblée algérienne » (6 janvier 1955), « De la nomination de Soustelle aux interpellations sur l’Afrique du Nord : règlement de comptes » ((3 février 1955), « D’Alger : solidarité néo-colonialiste » (24 février 1955).

    Dès le 11 novembre 1954, dix jours après le début de l’insurrection, il dénonçait, dans un article intitulé, « Mauvaise foi et colonialisme éclairé », ces « légionnaires, gardes mobiles, CRS et autres gendarmes en mal d’expéditions punitives depuis l’armistice en Indochine » et « leur sens élevé de la justice, eux qui ratissent, violent, tuent, sous les ordres de puissants qui veulent continuer à s’enrichir colossalement sur la misère des fellahs, ouvriers agricoles, mineurs, dockers… ».

    Le terrorisme, concluait-il, n’est que la conséquence de « l’expropriation, de la surexploitation, de la répression, des massacres, des hécatombes, de l’analphabétisme, de l’étouffement de la personnalité de l’Algérie ». Il condamnait aussi, dans un autre article, « les aveux extorqués sous la torture » et « l’immense camp de concentration qu’est devenu l’Algérie ».

    Le 28 janvier 1957, Fernand Doukhan décida de faire grève à l’appel du FLN, du MNA et du Parti communiste algérien (PCA) dissout en septembre 1955, afin de peser sur le débat prévu à l’ONU sur la question algérienne.

    Il fut arrêté le 28 janvier 1957 par les parachutistes à son domicile, au 6 rue du Roussillon où il habitait avec sa mère, conduit et interrogé au centre de tri et de transit (CTT) de Ben Aknoun, puis « assigné à résidence surveillé », au camp de Lodi, à une centaine de kilomètres au sud-ouest d’Alger, près de Médéa. Ce camp d’internement, une ancienne colonie de vacances des Chemins de fer algériens, emprisonnait les pieds-noirs suspectés d’être trop proches des milieux indépendantistes, sans inculpation, sans jugement, sans condamnation, sur simple arrêté préfectoral.

    Beaucoup de membres du PCA y étaient enfermés cette année-là, notamment Henri Alleg*, ancien directeur d’Alger républicain et auteur de La Question et Albert Smadja, l’avocat de Fernand Yveton, le seul européen guillotiné de la guerre d’Algérie pour avoir tenté, en vain, de faire exploser une bombe contre l’usine à gaz d’Alger.

    Fernand Doukhan fut libéré le 30 mars 1958 et expulsé d’Algérie le 8 avril 1958. Il ne reverra plus jamais la patrie pour laquelle il s’était battu.

    À son arrivée en France, il fut hébergé, à Montpellier, par Marcel Valière, un des dirigeants historiques de la tendance École émancipée du Syndicat national des instituteurs (SNI), dont il était également adhérant et dont il devint le trésorier pour le département de l’Hérault.

    Douhkan fut nommé, à l’automne 1958, à l’école primaire de garçons Docteur-Calmette, au Plan-des-Quatre-Seigneurs, à Montpellier, puis épousa Marguerite Hoarau, secrétaire à la faculté des sciences de Montpellier, d’origine réunionnaise, et dont il n’eut jamais d’enfants.

    En 1981, juste avant l’élection de François Mitterrand, à la présidence de la République, alors qu’il s’était détourné de l’anarchisme, il rejoignit le Parti communiste internationaliste (PCI), alors la principale formation trotskiste, dirigée par Pierre Lambert, qui devint en 1991 le Parti des travailleurs.

    Anticolonialiste et syndicaliste, communiste libertaire puis trotskiste, Fernand Doukhan meurt dans un accident de voiture, presque dans l’anonymat à Montpellier (Hérault) le 14 mai 1996 à l’âge de 83 ans, sans laisser aucune trace écrite de son combat et de son militantisme pour l’Algérie.

    Au cimetière de Saint-Eugène (aujourd’hui Bologhine) au nord du quartier de Bab El-Oued (Alger), se trouve la tombe de son père et d’autres de sa famille.

    Nathalie Funès, journaliste au Nouvel Observateur, vient de publier début novembre 2011 chez Stock (ISBN : 978-2-234-06249-8 ) « Mon oncle d’Algérie », une enquête sur Fernand Doukhan qui n’était autre que son oncle.

    «  » Mon grand-oncle m’a longtemps fait l’effet d’un vieux monsieur grincheux, toujours en colère contre la terre entière. Jusqu’à ce que je découvre, des années après sa mort, par hasard, sur Internet, quelques lignes sur sa vie d’anarchiste en Algérie. Il venait d’une famille juive berbère, peut-être installée là depuis l’Antiquité. Ses ancêtres étaient des dhimmis sous la régence turque, des indigènes sous l’Empire colonial français, avant que le décret Crémieux, en 1870, en fasse des citoyens de la République. Fernand Doukhan voit le jour à Alger, en 1913. Il est le premier homme de la famille à naître français, le premier à avoir un prénom qui ne soit pas hébraïque, le premier à devenir instituteur – et pas matelassier ou colporteur… Lorsque le FLN attaque, dans la nuit du 1er novembre 1954, Fernand Doukhan a déjà choisi son camp : l’indépendance. Il fait partie des premiers réseaux de porteurs de valises, ceux des anarchistes et des trotskistes. Il est arrêté pendant la bataille d’Alger, enfermé dans un camp d’internement, près de Médéa, où la France éloigne les pieds-noirs indépendantistes, puis expulsé du pays. En avril 1958, des policiers le poussent sur un bateau pour Marseille. Il ne retournera jamais en Algérie. Il est mort voilà presque quinze ans. Sans laisser de lettres, de journal intime, d’enfants. Ce livre a été un voyage dans le passé, sur les traces qui restent de lui, dans les endroits où il a vécu, dans les archives, dans les mémoires de ceux qui ont croisé sa route. Il raconte une autre histoire des Français d’Algérie « .
    Sommaire :
    -FILS D’INDIGENE
    -NORMALIEN
    -PRISONNIER DE GUERRE
    -INSTITUTEUR DE LA REPUBLIQUE
    -MILITANT ANTICOLONIALISTE
    -L’ARRESTATION
    -OUBLIE A LODI
    -LES DERNIERS JOURS

  17. André AKOUN. Universitaire. Décédé le 12/03/2010

    Né le 27 mai 1929 à Oran (Algérie). Fils d’Henri Akoun, Artisan ébéniste, et de Léa Benkemoun.

    Etudes :

    Lycée d’Oran, Facultés des lettres et de droit de Paris.

    Diplômes :

    Licencié en psychologie, Certificat d’aptitude pédagogique à l’enseignement secondaire (Capes) de philosophie, Docteur en sociologie (Paris 5, 1987)., Docteur d’Etat ès lettres. Professeur émérite à l’Université René-Descartes,Paris V.

    Carrière :

    Professeur de philosophie aux lycées de Chartres (1959), Michelet à Vanves (1960), Saint-Louis à Paris (1963), de Reims (1964), Janson-de-Sailly à Paris (1965-68), Maître-assistant (1968), Professeur de sociologie à l’université Paris V Sorbonne, Directeur de l’encyclopédie Mythes et croyances (1984), collaboration à la Quinzaine littéraire, à diverses encyclopédies et émissions de radio, Producteur à TF1, Auteur ou Coauteur de nombreux ouvrages (sciences humaines ou philosophie).

    Lire :

    « Né à Oran, AKOUN André. Autobiographie en troisième personne
    Éditions Bouchene (Alger / Saint-Denis), 148 PAGES • 14 X 21 cm
    Réf. : 2-912946-88-3, ISBN 2-912946-88-3

    C’est là une sorte de cahier d’un retour au pays natal, sauf que, de retour il n’y en a, à vrai dire, pas.

    Ni Oran, ni l’auteur ne pouvaient être au rendez-vous.

    Autre temps, autre monde ! De passage dans sa ville natale, au lendemain d’une indépendance pour laquelle il avait tant milité, il découvrit la joie d’un peuple libéré, une joie qu’il partage intellectuellement tout en se sentant décalé.

    Occasion pour lui de ressusciter par la mémoire le bric-à-brac de sa vie de juif algérien et français.

    Difficile cocktail …

    Il est l’auteur de plusieurs ouvrages liés à sa discipline universitaire. Ce texte est le premier ouvrage qui prenne la forme d’un récit autobiographique « en troisième personne ».

    Bibliographie : http://www.decitre.fr/rechercher/result/?q=akoun andré&search-scope=0

  18. Lili BONICHE…parents juifs originaires d’Akbou (Petite-Kabylie).

    Un des plus grands noms de la chanson judéo-algérienne, Lili Boniche interprète un
    répertoire varié :
    chaâbi, tangos, rumbas
    francarabes, andalou.
    ___________________________________________________________________
    Lili Boniche est né en 1921 dans une venelle de la basse casbah d’Alger, de
    modestes parents juifs originaires d’
    Akbou (
    Petite-Kabylie). Son père, mélomane et
    bon joueur de
    mandole
    ,
    a toujours encouragé les dispositions musicales de son fils
    en le faisant admettre, dès l’âge de dix ans, comme élève par
    Saoud l’Oranais,
    maître du
    «
    hawzi
    », un des dérivés populaires de la musique classique
    arabo
    -andalouse tel qu’il est pratiqué à Tlemcen et dans la capitale algérienne. Lili
    Boniche assimile alors ce répertoire difficile et se familiarise avec le luth. Ensuite, il
    quitte
    Saoud pour s’initier au classique pur au sein des écoles de musique
    «
    Moutribia
    » et «
    al-Moussilia
    ». D’ores et déjà considéré comme un jeune prodige, il
    fait vivre sa famille en se produisant dans les fêtes familiales.
    Il a quinze ans et demi quand M.
    Azrou, directeur de
    Radio
    -Alger
    , lui confie une
    émission hebdomadaire consacrée au
    «
    hawzi
    »
    et au répertoire classique. Les
    amateurs voient en lui un grand espoir de la musique traditionnelle algérienne, mais
    Lili Boniche décide de moderniser son style, convaincu que son public a de plus en
    plus de mal à suivre les compositions traditionnelles.
    D’Alexandrie à Beyrouth, d’Alger à Paris (où plusieurs « cabarets orientaux » se sont
    ouverts), la musique arabe se frotte à l’occident, au jazz et aux musiques
    « afro
    -latines » en vogue. Le « maître des générations », l’Egyptien Mohamed Abdel
    Wahab n’a
    -t
    -il pas composé des rumbas ? Comme les Algériens Salim
    Halali et
    Abdel
    Gobansi, Lili Boniche mélange les genres : rumbas,
    paso
    doble, tangos. Il
    adapte les succès occidentaux, compose des chansons en
    francarabe, en
    mélangeant savamment les deux langues (c’est au Liban et en Egypte que le genre a
    été inventé, dans les années 1900).
    Lili Boniche épouse une comtesse allemande et exerce d’autres activités
    professionnelles. Jusqu’en 1962, il gère quatre des plus beaux cinémas d’Alger.
    Après l’indépendance il crée à Paris une société de restauration d’entreprise et vend
    du matériel de bureau sans jamais lâcher tout à fait le chant, le luth et la guitare
    électrique. Il ne se produit alors que dans des fêtes et des mariages. Mais à la fin des
    années 80, à la demande de la communauté juive d’Algérie, il retrouve la scène et le
    chemin des studios. Les cinéastes font également appel à lui et il joue dans des films
    comme « Le Grand Pardon » avec Roger
    Hanin, autre natif de La Casbah d’Alger.
    Le 10 juin 1999, il donne un unique concert à l’Olympia, accompagné au piano par
    son ami Maurice
    el
    Médioni, né à Oran. Il évoque Alger et
    El Hadj
    el
    Anka, « notre
    maître à tous » et rend hommage au musicien Mustapha
    Skandrani

  19. Edmond Nathan YAFIL (1874 – 1928)

    Juif indigène né à Alger en 1874, Yafil a commencé, comme tous les musiciens de son époque, par fréquenter les cafés maures de la Casbah du vieil Alger; des lieux où se perpétuait la tradition de la musique Çan’a; désignée aussi par musique andalouse.
    C’est là qu’il venait écouter le dernier grand Maître musulman du 19ème siècle, le M’alem [chef de formation] M. B.A. Sfindja, décédé en 1908. Ce dernier le prendra dans sa troupe qui comptera des musiciens de renom : le M’alem Saül Durant, alias Mouzino (décédé en 1932), Laho Serror, Saïdi, etc.

    •LA RENCONTRE AVEC ROUANET :
    1898, Yafil participe aux travaux de Jules Rouanet sur les musiques de l’Algérie, servant d’intermédiaire et d’interprète entre le musicologue et le Maître Sfindja…
    Au delà des frictions et des malentendus, cette association de compétences, somme toute heureuse, est celle qui aura le plus donné à la musique Çan’a :
    1. / Rouanet signe [La Musique arabe dans le Maghreb in encyclopédie de Lavignac Tome V 1913-1922] ; l’écrit le plus complet sur la musique  » savante  » d’Alger. Une synthèse des connaissances récoltées auprès des véritables Maîtres qui confirme ce que les musicologues du 19ème siècle [Shaw, Christianowitsh, Salvador-Daniel, etc.] ont rapporté sur cette tradition.
    2. / Yafil classe l’ensemble des textes des mélodies dans un ouvrage [Majmû’âtes Al Aghânî Wal Alhân Min Kalâm Al Andalus (Ensemble de chants et de mélodies du patrimoine andalou) Alger 1904] qui demeure une référence incontournable.
    3. / Les transcriptions de Rouanet-Yafil [Répertoire de musique arabe et maure (collection de mélodies) Alger 1904] restent, malgré l’approximation de la notation musicale, des documents d’une valeur inestimable pour appréhender l’évolution de cette tradition musicale.

    •LA MOUTRIBIA ET LE TANDEM AVEC BACHTARZI :
    En 1909 Yafil fonde une école de musique arabe qui deviendra en 1911 El Moutribia ; la première association de musique de l’histoire de la Çan’a.
    En 1918, il rencontre Mahieddine Bachtarzi le muezzin et l’habitué des cercles religieux lequel optera pour une carrière artistique qui englobera tous les domaines du spectacle (ténor, acteur, metteur en scène, etc.). ( Bachtarzi est surtout reconnu comme étant le fondateur du théâtre algérien.)

    Sous l’impulsion de Yafil, El Moutribia, à travers ses activités pédagogiques et artistiques, à travers ses tournées internationales, aura eu le mérite de faire évoluer la Çan’a depuis les cercles fermés traditionnels jusqu’à l’univers des salles de concert, de porter la musique traditionnelle algéroise à des sommets jamais atteints auparavant.

    •LE CONSERVATOIRE D’ALGER :
    En 1922 Yafil,  » héritier  » de Sfindja, se voit attribuer, sous l’insistance et avec la bénédiction des élus musulmans, soucieux de restaurer la personnalité algérienne, la chaire de musique arabe au conservatoire.
    En 1923, il laisse la direction de l’association El Moutribia à Bachtarzi lequel, quelques années plus tard, abandonnera le cadre de la musique traditionnelle pour celui du spectacle et du théâtre.
    Ce changement de cap poussera des puristes à créer, en 1929, une nouvelle association : El Andaloussia.
    Le climat tendu des années 1930 (situations politique et sociale en Algérie) sera à l’origine de toute la dynamique du mouvement associatif algérien…

    Aussi, et jusqu’à l’émergence de l’orchestre de la Station en 1946 dirigé par les frères Mohammed et Abderrezaq Fakhardji, elles seront plus d’une dizaine d’associations de musique à voir le jour rien que pour la région d’Alger : Gharnata, El Mizhar, El Hayat, la société des concerts sous la direction du grand Maître Ben Teffahi lequel contribuera à la création le 27 Janvier 1930 de la prestigieuse association El Djazaïria qui fusionnera le 15 octobre 1951 avec une autre association non moins prestigieuse El Mossilia (créée en 1932).
    El Djazaïria-El Mossilia sera du reste l’Association phare de toute la deuxième moitié du 20ème siècle.
    Toutes ces associations de musique ont contribué à former de nombreux musiciens, le plus souvent des anonymes, mais aussi des interprètes de renom et des futurs Maîtres : Bouraada, Kasdali, Djaïdir, Serri, Messekdji, Mazouni, etc., et tant d’autres par la suite : Mais, ceci est une autre histoire…

  20. Salim Halali…de son vrai nom Simon Halali

    Salim Halali ou Salim Hilali de son vrai nom Simon Halali, né le 30 juillet 1920 à Annaba en Algérie et mort le 25 juin 2005 à Antibes (Alpes-Maritimes) en France, est un chanteur et interprète de musique arabo-andalouse et populaire.

    Biographie :

    Salim Halali est né dans une famille juive, originaire de Souk Ahras. L’arrière-grand-père de Salim Hallali s’appelait Jacob et avait épousé Baïa (Berthe) Brami. Il eut quatre fils et deux filles. L’aîné, Mouchi (1850-1918), épouse Zeïra Taieb et s’installe à Aïn Béïda, une ville de l’est algérien. Il aura plusieurs enfants. L’un d’eux, Fraji, épousera Chalbïa Bakis s’installera à Annaba puis à Souk Ahras (Algérie). Ils auront sept garçons et trois filles, parmi les garçons, le futur Salim Hallali.

    Vers 1937, Salim Hallali part en France et connaît le succès dans les clubs parisiens de flamenco. Sa rencontre à Paris avec l’artiste algérois de music-hall Mohamed el Kamel (de son vrai nom Mohammed Hamel) fut déterminante. Ce dernier a écrit les premières chansons de Salim Halali comme Andaloussia (J’aime une fille andalouse), Sevillane, Taâli, Ardjaâ lebladek, Bine el barah oua el youm (Entre hier et aujourd’hui), Mounira (prénom d’une de ses sœurs), Nadira, El ouchq saïb, El qelb chahik etc. Plus tard, Mohand Iguerbouchène lui a composé une cinquantaine d’autres chansons. En 1938, il fait une tournée européenne et ses disques de flamenco en arabe connaissent le succès en Afrique du Nord. Parmi ses autres succès figurent Al ain zarga (L’œil bleu), Mahenni zine (La beauté m’a troublé) et Habibti samra (Ma brune bien-aimée).

    Pendant l’occupation allemande, le fondateur et premier recteur de la Grande Mosquée de Paris Si Kaddour Benghabrit parvient à dissimuler ses origines juives en lui fournissant une fausse attestation de musulman et en gravant le nom de son défunt père sur une tombe anonyme du cimetière musulman à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Si Kaddour Benghabrit naquit à Sidi Bel Abbès (Algérie) en 1868. Il était intellectuel et non docteur en foi. Il a à son actif plusieurs ouvrages, était aussi mélomane, oudiste et violoniste. Il engage Salim Halali au café maure de la mosquée où il se produit en compagnie de grands artistes tels Ali Sriti et Ibrahim Salah. Après la guerre, il renoue avec le succès et suscite même l’admiration de l’égyptienne Oum Kalsoum. Salim Halali, fut considéré comme chanteur de variétés et non de musique arabo-andalouse puisqu’il n’avait pas eu de formation formelle dans ce domaine[réf. nécessaire].

    En 1947, il crée à Paris un cabaret oriental, Ismaïlia Folies, dans un hôtel ayant appartenu à Ferdinand de Lesseps et situé dans la prestigieuse avenue Montaigne. En 1948, il en crée un second, Le Sérail, rue du Colisée.

    En 1949, il s’installe au Maroc et rachète un vieux café dans le Maarif, quartier cosmopolite de Casablanca qu’il transforme en un prestigieux cabaret le coq d’Or. Le cabaret est fréquenté par les familles riches du pays et des personnalités de passage. Le Coq d’Or est détruit dans un incendie et Salim revient alors en France, à Cannes, au début des années 1960.

    Salim Halali était connu pour son goût des soirées fastueuses dans sa villa où il faisait venir un éléphant dans ses jardins. Musicalement, il donne un tournant à sa carrière en sortant un 33T en français et en donnant un spectacle à la salle Pleyel à Paris au début des années 1970. Alors que le succès est au rendez vous, Salim Halali décide de se retirer. Dans les années qui suivent, il donne des concerts à Paris, Montréal et Casablanca. En 1993, il raccroche définitivement pour finir ses jours dans une maison de retraite à Vallauris. Délaissé mais aussi interdisant à tous qu’on lui rende visite hormis à quelques amis proches, il meurt en juin 2005. Selon ses derniers vœux, ses cendres ont été dispersés à Nice dans le jardin des souvenirs.

    Cinéma :

    Salim Halali est l’un des personnages principaux du film Les Hommes libres d’Ismaël Ferroukhi, sorti en 2011. Il est incarné par Mahmoud Shalaby.

    Sources !

    Emile Zrihan rend hommage à Salim Halali in L’Arche, Numéros 573-576, F.S.J.U., 2006, p. 134

  21. Patrick Bruel…alias Maurice Benguigui né le 14 mai 1959 à Tlemcen.

    Patrick Bruel est un chanteur et acteur français, né le 14 mai 1959 à Tlemcen. Né, selon les sources, Patrick, Patrick Maurice, ou Maurice Benguigui, il a obtenu par décret, en 2003, le droit de changer son nom en Patrick Bruel Benguigui2.

    Enfance et adolescence :
    Patrick est le fils de Pierre Benguigui et Augusta Kammoun, fille de Elie et Céline Ben Sidoun. Ses aïeux sont devenus citoyens français suite au décret Crémieux de 1870. En 1960, ses parents, tous deux enseignants, se séparent. Le jeune Patrick est élevé par sa mère, une institutrice. Elle se remarie plus tard, lui donnant deux demi-frères, David (14 février 1972) et Fabrice Moreau (25 juillet 1975). Il est « élevé dans le respect des traditions juives, mais sans être très pratiquant »3.
    En 1962, à l’indépendance de l’Algérie, sa famille est contrainte, comme presque tous les juifs (ainsi que les catholique) d’Algérie, à quitter le pays, dont Patrick ne conserve que très peu de souvenirs. Patrick et sa mère s’installent tous deux à Argenteuil, en banlieue parisienne. À l’âge de cinq ans, il découvre Brel, Brassens, Gainsbourg et est épris d’admiration pour ces chanteurs. Il fait remonter à ces découvertes son goût pour la musique. Plus tard, devenu adolescent, il reprendra à la guitare, avec ses amis, des samedis soirs entiers les morceaux de ces artistes.
    En 1965, il se passionne pour le théâtre après une représentation de L’Idiot de Dostoïevski. Nouvelle révélation musicale quatre ans plus tard, cette fois après un concert de Serge Reggiani.
    Malgré une interdiction parentale, à 14 ans, il se rend à Bruxelles pour y voir un concert des Rolling Stones. Il en ressort impressionné et se met à écouter les grands groupes rocks de l’époque, comme Led Zeppelin et Deep Purple.
    Il se lance alors dans le théâtre, qu’il abandonne après deux heures de cours d’art dramatique. À la recherche d’un petit boulot, il décroche une place de gentil organisateur (animateur) au Club Méditerranée, et fait ainsi son apprentissage de la scène.

    1978-1984 : Débuts
    Dans les années 1970, Patrick Bruel est élève du lycée Henri-IV puis du lycée François-Villon à Paris. Après avoir raté son bac, le 18 juin 1978, il répond à une annonce de casting parue dans France-Soir et obtient son premier rôle, Paulo Narboni, aux côtés de Roger Hanin et Marthe Villalonga, dans Le Coup de sirocco d’Alexandre Arcady.
    Bien que connu du jour au lendemain, le jeune homme préfère s’isoler en partant rejoindre une amie brésilienne à New York. Sur place, il fera la connaissance de celui qui deviendra l’un de ses plus fidèles amis : Gérard Presgurvic. Il restera un an aux États-Unis, avant de retrouver Paris et les bancs de la faculté pour des cours d’économie, après avoir passé le bac en candidat libre.
    Entre 1981 et 1983, on le voit sur les planches du théâtre Saint-Georges, à Paris, dans la pièce Le Charimari. Au même moment, il se lance aussi dans une nouvelle aventure : la chanson. Ainsi en 1982 sort Vide, un titre qui passera relativement inaperçu. Le public le retrouve au cinéma dans Les Diplômés du dernier rang, un film surfant sur la vague des Sous-doués. Puis, le jeune comédien rejoue sous la direction d’Alexandre Arcady dans Le Grand Carnaval.
    Dans les années 1980, on peut le voir en compagnie de Marianne Basler dans des spots publicitaires vantant les conserves Zwan, cassoulet et choucroute, diffusés en Belgique, ainsi qu’à la télévision française dans un spot pour une célèbre marque d’huile avec Maria Pacôme et Anaïs Jeanneret intitulée « Le secret » (1984).

    Patrick a aussi été candidat au casting du film de Claude Pinoteau: La boum 2 , sorti en 1982. Il est arrivé en deuxième position pour jouer le rôle de Philippe Berthier, devancé par Pierre Cosso. Patrick serait arrivé jusqu’à cette position pour sa bonne humeur et son humour mais n’aurait pas obtenu le rôle car, soi-disant, « il ne faisait pas rêver les jeunes filles »4.

    1984-1990 : Premières chansons et ascension au cinéma
    Patrick Bruel rencontre en 1984 un grand succès musical avec Marre de cette nana-là, écrite par Gérard Presgurvic, l’ami de toujours, et Roger Poulet. L’année est marquée notamment par son premier passage télévisé dans La Chance aux chansons, de Pascal Sevran. Un an plus tard, Patrick Bruel rejoint Fabrice Luchini sur le tournage de P.R.O.F.S, qui fera près de trois millions d’entrées.
    En 1986, il sort son premier album De faces. Malgré un succès relatif, le disque lui vaut quand même l’honneur de faire L’Olympia. Peu de temps après, le public le retrouve au générique du film Attention bandits de Claude Lelouch, puis dans le rôle d’un soldat blessé dans La Maison assassinée de Georges Lautner.
    Patrick Bruel sort un nouvel album en 1989 : Alors regarde qui rencontre un immense succès, en particulier les chansons Casser la voix et Place des grands hommes, composée pour une émission Avis de recherche, où les copains d’enfance de Patrick Bruel étaient réunis. Cette même année, sa renommée s’affirmant, il obtient le premier rôle de deux films : L’Union sacrée et Force majeure.
    La « Bruelmania » des années 1990 aux années 2000 :
    Avec le début des années 1990, Patrick Bruel jouit d’un grand succès médiatique. Il compte alors des centaines de groupies, souvent jeunes, qui donneraient tout pour l’approcher. C’est le début de la « Bruelmania »……..

    Engagements politiques :

    Patrick Bruel adhère à SOS Racisme dans les années 1980 et en démissionne en 1991, jugeant la position pacifiste de l’organisation « à la fois naïve et dangereuse »
    En 1992, il participe à une campagne de sensibilisation du public à la famine frappant la Somalie
    En 1995, il prend publiquement parti contre le Front national8, participe à des concerts de protestation contre l’extrême droite, et déplace ses concerts prévus dans les villes passées sous l’autorité d’un maire frontiste vers des villes voisines. Cela lui vaudra de la part de l’extrême droite des attaques verbales, notamment celles de Jean-Marie Le Pen.

    En 1996, il est fait chevalier de l’ordre national du Mérite11.
    Il participe régulièrement aux spectacles des Restos du Cœur.
    Il sort, début 2005, le single Et puis la Terre, accompagné d’une soixantaine d’artistes, co-écrit avec Marie-Florence Gros et Amanda Sthers, son ex-épouse, et dont les recettes sont intégralement reversées aux victimes du séisme du 26 décembre 2004 dans l’océan Indien en Asie du Sud-Est.
    Il participe, le 14 février 2005, à un grand concert à l’Olympia pour obtenir la libération de l’ otage Florence Aubenas.
    En 2003, il soutient l’initiative de Genève
    Dans une interview en 2009, il s’est exprimé en faveur de l’intervention militaire de l’État d’Israël dans la guerre de Gaza 2008-200913.
    Membre d’honneur du collectif « Solidarité pour Guilad », il est engagé dans la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, fait prisonnier par le Hamas.
    Il se sent « orphelin » quand Ségolène Royal devient la candidate du PS en 2007 et fait l’éloge de Nicolas Sarkozy dans un entretien pour le quotidien belge Le Soir.
    Lors de l’élection présidentielle de 2012, il critique vertement la taxe à 75 % au-dessus d’un million d’euros de revenus annuels proposée par le candidat du Parti socialiste François Hollande.

  22. Robert CASTEL (acteur)

    Robert Castel, de son vrai nom Robert Adolphe Moyal, est un acteur et humoriste français juif d’Algérie, né le 21 mai 1933 à Bab El-Oued,en Algerie francaise..

    Biographie :

    Il débute comme musicien, joueur de tar, puis guitariste, accompagnant son père Lili Labassi (Élie Moyal), compositeur violoniste, et chanteur de chansons légères francarabes,

    Jeune comédien dans la troupe du CRAD (Centre régional d’art dramatique) d’Alger, Robert Castel joue le rôle de Robert le bègue dans le spectacle d’improvisation théâtrale sur la vie des pieds-noirs, La Famille Hernandez, qui est créé par Geneviève Baïlac le 17 septembre 1957 à Paris.

    Ayant fait ses premières armes au music-hall, Robert Castel débute sa carrière cinématographique à l’âge de 24 ans dans Les Amants de demain de Marcel Blistène, puis dans Un témoin dans la ville d’Édouard Molinaro.

    Dès lors, et bien que cantonné dans des seconds rôles, il va enchaîner les comédies pendant près de quarante ans. Il va tourner avec des réalisateurs plus ou moins aguerris. Par exemple, Serge Korber Un idiot à Paris en 1967, Gérard Pirès Elle court, elle court la banlieue en 1972, et Attention les yeux en 1975, Jean Girault dans Le Permis de conduire en 1973, Robert Dhery pour Vos gueules, les mouettes ! en 1974, ou bien Georges Lautner dans Il était une fois un flic en 1971.

    Il s’aventure parfois dans des projets moins comiques comme L’Insoumis d’Alain Cavalier, Deux hommes dans la ville de José Giovanni et Dupont Lajoie de Yves Boisset.

    Mais aussi, toujours dans un registre burlesque, dans Le Grand Blond avec une chaussure noire d’Yves Robert, et Je suis timide mais je me soigne de Pierre Richard, deux films qui ont marqué les années soixante dix.

    On l’a vu aussi dans bon nombre de séries télévisées comme par exemple Les Saintes Chéries.

    Il était l’époux de Lucette Sahuquet, actrice pied-noir catholique, décédée en 1987, avec qui il a joué des sketches dans le registre Pieds-Noirs.

    Filmographie :

    1957 : Les Amants de demain de Marcel Blistène
    1959 : Un témoin dans la ville d’Édouard Molinaro
    1964 : L’Insoumis, d’Alain Cavalier
    1969 : Les Gros Malins de Raymond Leboursier
    1970 : La Ville bidon, La Décharge, de Jacques Baratier
    1971 : Il était une fois un flic de Georges Lautner
    1972 : Le Grand Blond avec une chaussure noire d’Yves Robert : Georghiu
    1972 : Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès
    1972 : Le Complot de René Gainville
    1973 : Deux hommes dans la ville de José Giovanni
    1973 : Le Permis de conduire de Jean Girault
    1973 : Par le sang des autres de Marc Simenon
    1973 : Le Plumard en folie de Jacques Lem
    1974 : Vos gueules, les mouettes ! de Robert Dhéry : Antoine
    1974 : Par ici la monnaie de Richard Balducci
    1974 : Dupont Lajoie d’Yves Boisset
    1975 : Les Grands moyens d’Hubert Cornfield
    1975 : C’est dur pour tout le monde de Christian Gion
    1975 : Attention les yeux ! de Gérard Pirès
    1977 : Arrête ton char, bidasse de Michel Gérard
    1978 : Vas y maman de Nicole de Buron
    1978 : Je suis timide mais je me soigne de Pierre Richard : Trinita
    1979 : Les Borsalini de Michel Nerval
    1979 : Mais qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes ? de Jan Saint-Hamont
    1979 : Sacrés gendarmes de Bernard Launois
    1980 : Le bahut va craquer de Michel Nerval
    1982 : Hassan Taxi’
    1982 : Les P’tites têtes de Bernard Menez
    1982 : Le Braconnier de Dieu de Jean-Pierre Darras
    1982 : Sandy de Michel Nerval
    1983 : C’est facile et ça peut rapporter… 20 ans de Jean Luret
    1999 : Les Marchands de sable de Pierre Salvadori
    2001 :Trois zéros de Fabien Onteniente : l’entraîneur du club de l’Olympique de Paris
    2004 : Iznogoud : le vendeur de lampes
    2005 : Du jour au lendemain de Philippe Le Guay
    2012 : El Gusto de Safinez Bousbia, dans son propre rôle

    Télévision :

    1966 : Le train bleu s’arrête 13 fois de Michel Drach, épisode : Cannes : on ne gagne qu’une fois
    1969 : Agence Intérim (épisode « Henri III »), série télévisée de Marcel Moussy et Pierre Neurisse : M. Fred
    1972 : Les Six Hommes en question d’Abder Isker
    2000 : Les Déracinés de Jacques Renard
    2005 : Plus belle la vie : Henri Laroque
    2007 : Les Prédateurs de Lucas Belvaux : André Guelfi

    Théâtre :

    1958 : La Famille Hernandez de et mise en scène Geneviève Baïlac, Théâtre Charles de Rochefort, Théâtre du Gymnase, Théâtre Antoine en 1960
    1969 : Trois Hommes sur un cheval de Marcel Moussy, d’après la comédie de John Cecil Holm et George Abbott, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre Antoine
    1973 : Chante, Papa, chante de Marcel Moussy, mise en scène René Dupuy, Théâtre des Nouveautés
    1996 : La Pêche à la ligne de Jean Barbier, mise en scène François Guérin,Théâtre des Nouveautés

    Bibliographie :

    1965 : Inoubliable Algérie, Pierre Horay
    2008 : Je pose 75 mais je retiens tout, Ramsay (autobiographie)

    Distinction :

    Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2011.

  23. Robert CASTEL(sociologue)

    Cet article ou cette section traite d’une personne morte récemment (13 mars 2013).
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    Robert Castel
    Données clés Naissance 27 mars 1933
    Saint-Pierre-Quilbignon
    Drapeau de France France
    Décès 12 mars 2013 (à 79 ans)
    Paris
    Pays de résidence France
    Profession Sociologue
    Formation Agrégation de philosophie

    modifier Consultez la documentation du modèle

    Robert Castel est un sociologue français, né le 27 mars 19331 à Saint-Pierre-Quilbignon, aujourd’hui quartier de la ville de Brest et mort le 12 mars 20132,3, à Paris. Il était spécialisé en sociologie du travail et travaillait notamment sur des thèmes relatifs à l’exclusion sociale.

    Biographie :

    Robert Castel passe l’agrégation de philosophie en 1959. Il est ensuite maître-assistant de philosophie à la Faculté des lettres de Lille jusqu’en 1967, année où Raymond Aron lui propose de le rejoindre à la Sorbonne. C’est dans ces années là qu’il rencontre Pierre Bourdieu, avec qui il commence à travailler, abandonnant la philosophie pour la sociologie.

    Après mai 68, il enseigne au département de sociologie de l’Université de Vincennes, qui deviendra plus tard l’Université Paris 8. Dans les années 1970 et au début des années 1980, il s’intéresse à la psychanalyse et à la psychiatrie, ainsi qu’au traitement et à la prise en charge des malades mentaux, en établissant une sociologie critique de ces questions et en se rapprochant de Michel Foucault, dont il reprendra l’approche généalogique. Ces recherches aboutiront à une thèse d’État ès lettres et sciences humaines, soutenue en 1980. Il est à l’origine de la constitution du Groupe d’analyse du social et de la sociabilité (GRASS).

    Dans les années 1980 et 1990, il s’intéresse au travail, en relation avec les transformations de l’emploi, l’intervention sociale et les politique sociales. Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) depuis 1990, ses œuvres, depuis Les métamorphoses de la question sociale, analysent la constitution de la société salariale, puis son effritement à partir du milieu des années 1970 et ses conséquences : l’exclusion (ou plutôt ce qu’il appelle la désaffiliation), la vulnérabilité et la fragilisation qui frappent les individus « par défaut ». Il veut ainsi comprendre comment le salariat, qui fut d’abord une position méprisée, s’est petit à petit imposé comme modèle de référence et s’est progressivement associé à des protections sociales, et à la notion de propriété sociale, créant un statut constitutif d’une identité sociale qui sera ensuite mise en question par les transformations sociales qui auront lieu après la crise de années 1970.

    Il dirige le Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS-CNRS) jusqu’en 1999.

    Ses œuvres les plus récentes constatent la montée croissante des incertitudes et des risques dans les sociétés contemporaines, conséquence du passage à un « nouveau régime du capitalisme » auquel la précarité croissante serait consubstantielle.

    Il est le père d’Hélène Castel.

    Œuvres :

    Le psychanalysme : l’ordre psychanalytique et le pouvoir, Éditions Maspero, Paris, 1973 (rééditions 10-18, 1976 et Champ-Flammarion, Paris, 1981).
    L’ordre psychiatrique, Éditions de Minuit, Paris, 1977.
    La gestion des risques, Éditions de Minuit, Paris, 1981.
    La gestion des risques : de l’antipsychiatrie à l’après psychanalyse., Éditions de Minuit, Paris, 2011.
    La société psychiatrique avancée : le modèle américain, (avec F. Castel et A. Lovell) Grasset, Paris, 1979.
    Les métamorphoses de la question sociale : une chronique du salariat, Fayard, Paris, 1995, réédition Folio-Gallimard, Paris, 2000.
    Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi (avec Claudine Haroche), Paris, Fayard, 2001.
    L’insécurité sociale : qu’est-ce qu’être protégé ?, Éditions du Seuil, 2003.
    La discrimination négative, Paris, La République des idées/Seuil, 2007.
    Présentation du livre Asiles : études sur la condition sociale des malades mentaux de Erving Goffman, Les éditions de Minuit, 2007.
    La montée des incertitudes : travail, protections, statut de l’individu, Paris, Éd. du Seuil, 2009.
    Nous avons quelque chose à vous dire… Paroles des jeunes des quartiers, Paris, l’Harmattan, 2010 (avec J.-L. Reiffers, et avec la participation de S. Menu).

    Notes et références :

    ↑ Robert Castel [archive] sur leseditionsdeminuit.com. Consulté le 12 avril 2011.
    ↑ Décès du sociologue Robert Castel, spécialiste du monde du travail [archive] sur la-croix.com, La Croix, 13 mars 2013.
    ↑ Jean-François Laé, « Robert Castel, cinquante ans de pugnacité sociologique [archive] » sur mediapart.fr.
    ↑ Hélène Castel : du cogito à l’incognito [archive] sur agoravox.fr.

  24. André CASTEL

    André Castel, issu de famille juive, enseignant, quitte avec sa femme Annick Pailler la France en 1953 pour l’Algérie où il a été muté.

    Instituteur à Babar (Aurès), et quand la guerre éclate, il s’engage auprès du Parti communiste algérien (PCA) un an plus tard, il prend les armes contre le colonialisme. André Castel, responsable d’un groupe de combattants, a été arrêté par les forces armées en juillet 1957, inculpé d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat et écroué. Il est accusé de tentative d’assassinat du général Massu. Torturé dans le centre Birtraria, André Castel sera condamné aux travaux forcés à perpétuité et passa de longues années dans les prisons d’Alger.

    Après l’indépendance de l’Algérie, il opte pour la nationalité algérienne, prend le prénom de Mourad. Il est nommé Chargé de mission le 10 juin 1964, puis directeur de l’industrie auprès du Ministère de l’industrie et de l’énergie le 2 septembre 1966 jusqu’au 16 Octobre 1977, pour occuper aussitôt le poste de secrétaire général (SG) du ministère de l’Industrie et de l’Énergie à l’époque où Bélaid Abdeslam est ministre de l’industrie et de l’énergie.

    ………………………………………………………………………………..

    Annick Pailler (1934-2011), épouse d’André-Mourad CASTEL

    Annick Pailler née le 4 mai 1934, était mariée à André Mourad Castel, un français communiste et sympathisant de l’indépendance de l’Algérie.

    En 1953, elle arrive avec son mari muté de la métropole pour enseigner à Babar (Khenchela), alors que sa fille Martine était encore bébé.

    Depuis son arrivée en Algérie, elle n’a pas cessé de mêler à tous ses engagements l’Algérie, son peuple et les multiples défis de l’histoire algérienne. Dans les Aurès, à Babar, elle s’opposait aux exactions et à l’injustice auxquelles s’adonnaient les partisans de l’ordre colonial.

    Sa vie bascula, car la guerre commença à la même période. Annick Pailler n’a jamais oublié le bruit des armes qui résonnait dans les montagnes aurésiennes le 1er Novembre 1954. Elle comprit que la révolte était justifiée. La misère à Babar révoltait Annick. La sympathie du couple Castel pour les gens de Babar et leur hostilité aux méthodes coloniales ont eu pour résultat de se faire expulser vers Alger par les autorités coloniales.

    A Alger, leur sympathie se transforme en militantisme pour l’indépendance, ce qui vaudra à Annick son arrestation par les parachutistes le 9 Juillet 1957. Elle a été violée durant son interrogatoire. Elle a porté plainte devant la justice en 1958, le parachutiste violeur a été condamné à une peine de deux ans de prison avec sursis. Annick est expulsée d’Algérie. En France, elle poursuit son combat pour la paix en Algérie et adhère au PCF. Retraitée, elle s’établit à Saint-Denis, où les militants ont pu l’apprécier.

    Elle parla du viol pour la première fois, dans les années 1990, lors d’une émission télévisée produite par Arte. Son époux André Castel fut également arrêté et passa de longues années dans les prisons d’Alger.

    Annick n’a jamais abdiqué et resta, malgré son retour en France, très attachée à l’Algérie. Jusqu’à ses derniers jours, en dépit des distances géographiques, Annick a toujours porté l’Algérie dans son cœur et son esprit.

    Elle fait partie de ces grandes âmes qui ont rejeté la colonisation et apporté leur soutien actif à la liberté des peuples.

    Elle est décédée le 6 septembre 2011 à l’âge de 77 ans à son domicile de Carantec (Finistère). Elle est partie sans revoir, depuis les années 1980, l’Algérie qu’elle aimait tant !

    • Je demande à Amoqrane de cesser de faire des « copier-coller » de mes articles parus sur mon forum Mémoire Algérienne et qu’il est la gentillesse et la politesse d’inscrire les sources. Merci

  25. S’il y a encore des communautés juives dans divers villes en Algérie , comme le suggère l’article , où enterrent-t-ils donc leurs morts ? les cimetières juifs sont connus et s’il y a une nouvelle tombe ça se sait très vite ! et comment suivent-t-ils leur rite par exp pour la nourriture cacher ( surtout la viande )? je suis sûr que les internautes trouveront d’autres détails ! honte donc à ce journaliste manipulateur ,qui veut faire croire à une enquête et des révélations alors qu’il a tout inventé ! Les observateurs estiment le nombre de juifs à une centaine actuellement concentrés surtout à Alger , et il y a aussi quelques juifs non pratiquants et habitant Alger , Oran et Constantine , donc des villes où il y a plus de discrétion ; et dont le nombre ne dépasse pas une trentaine ! la caractéristique c’est qu’ils sont tous âgés ( age moyen : 75 ans !).

  26. Mon roman « Les trois vies de Georges Serfati » est en ligne sur http://www.olivierroussel.fr/
    Tour à tour ébéniste, soldat, homme de l’ombre, Georges Serfati a participé autant qu’il a subi les événements de l’Histoire des Juifs d’Algérie durant le XXème siècle.

    Les chapitres à découvrir sur mon blog.

  27. salut mes amis de toute confession
    si vous voulez connaitre au mieux l’histoire des juifs en Algérie lisez « les juifs d’Algérie. 2000 ans d’existence »
    de Aissa Chennouf dans les édition El Maarifa .

  28. shalom je suis un juif pure algerienne qui a que 20 ans née a Alger plus précisément a Bordj el kiffen je parle arabe j’arrive a ecrire et lire ; oh faite je connais bien d’autre famille qui ont changer leur nom pour rester sur le territoire algerienne au lieu de partir en israel ou aller en france comme tous les pieds noire ; le probleme quand vit ici on arrive pas a pratiquer notre belle relgion tranquillement plus en plus j’entend des gens insultes ou provoque les juifs sans savoir q’un juif il est a cote de lui c’est vraiment dommage qund vit cacher en soufrance dans un beau paye comme l’algerie , y’a pas degaliter entre les deux rasses puis sont un peut comme des nazi les jeunes d’aujorud’hui élever a la methode salafiste chaque juif doit etre tué; sinon y’a des lien entre quelque famille on arrive a faire shabbat dans des appartement changer on synagoge

    • Bonjour a tous, Je suis un Algérien comme tous les autres, de la communauté musulmane
      ma philosophie c que tout le monde vit en paix, et dans le pays qui veux,
      Nous avons tous le droit de pratiquer la religion que l’on veut, on ne peut obliger personne à renoncer à ses croyances et à sa culture,travaillons ensemble et développement ce pays
      j’ai pas mal d’amis juif en France
      je regrette de pouvoir rien faire en Algérie

      • salam shalom salut j admire enormement le peuple juif personnelement je ne sais pas si je le suis car un pays comme l algerie on a le droit de connaitre que l histoire qui nous vas. no coment c rst un peuple rebelle que l humanite as besoin pour son commerce pour son education pour son inteligence mais hellas tout le monde n enveu pas j aime bien connaitre la vrai histoire j m incline et je respecte enormementl du massacre allemand

  29. Essalem ala mene itabaa el houda

    c’est ce que je m’attendais ! vous me confirmez ce que je m’en doutais, par exemple:
    Le terrorisme en Algérie c’est les juifs qui étaient derrière;
    La manifestation des non jeûneurs à T.Z c’est les juifs qui étaient derrière;
    Les grèves chroniques ayant touché tous les secteurs c’est les juifs qui étaient derrière;
    El belbela avant les élections présidentielles de 2014 c’est les juifs qui sont derrière;

    c’est vous l’origine de la fitna en Algérie, nous les musulmans nous le savons très bien que la fitna c’est votre devise et votre capital, vous detestez les musulmans parce que la seule religion qui vous connaisse très très bien, nous les musulmans nous sommes les anti-fitna, et nous sommes capable inchaellah de vous stoppez ici en Algérie ou ailleurs dans le monde.

    Pourquoi est ce que l’Algérie mérite tous ça ?

    Je pense que vous oubliez que notre indépendance, je précise, notre indépendance! pas la votre, par ce que c’est avec elleh ou akber des musulmans qu’on a eu notre indépendance que vous cherchez avec une aine de la gâcher. inchaellh vous n’arrivez pas à votre but diabolique, grâce à dieu nous sommes là et nous restons toujours là pour vous empêchez.

    soyons-nous logique, si c’était pour vous on n’aura jamais été un pays indépendant.

    Regardez comment les musulmans sont modestes et ils vous veulent que du bien, d’ailleurs l’histoire est bien claire, les musulmans vous accueillent toujours chez eux et que vous vivez en communauté après que tous le monde non musulmans vous ont rejeté et même pourchassé.

    c’est comme ça que vous rendez le bien des musulmans,

    enfin, votre comportement ainsi n’est pas du nouveaux pour nous, comme je l’ai cité en haut, vous êtes bon rien que pour faire du mal et la fitna.

    Je termine par hacha lima yesthelech je sais pertinemment qu’ils existent parmi vous des gents honnêtes et d’une bonne argile malgré quils ne sont pas des musulmans.

    salam.

  30. – c’est du grand n’importe, moi-même Algérien arabe musulman sunnite, sa me degoûte de voir sa , vraiment c’est dégoûtant à un point dont vous ne l’imaginez même pas. l’Algérie à toujours revendiqué sa solidarité avec la palestine et à toujours detesté le Maroc pour ses collaborations avec les juifs, bah franchement de savoir qu’on n’a des juifs dans son pays c’est comme si on vous annonçé que votre corps cache le SIDA, c’est terrible croyez-moi donc, Que le gouvernement Algérien et les effectifs islamistes (police religieuse) du pays effectue un nettoyage radical dans ses villes là de la région de tlemcen jusqu’au sahara (Touat) en passant par le M’zab , M’sila et Boussaâda nettoyez toute cette merde en discrétion à l’abri des médias!

    “LES JUIFS NE SERONT JAMAIS LES BIENVENUES EN ALGERIE , SACHEZ LE , ENREGISTRER LE DANS VOS TÊTES ! VOUS N’ÊTES PAS CHEZ VOUS ET PROFITEZ DE VOTRE ANONYMAT POUR BALAYER LE PLANCHER LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE, PARCE QUE AUTREMENT DIT C’EST NOUS ALGERIENS ARABE QUI ALLONS VOUS DONNER A MANGER AUX CHAMEAUX !!!”

  31. Durant la conquête de l’Algérie, le 7 décembre 1835, l’armée française investit la ville de Mascara, et découvre qu’avant de prendre la fuite, les Arabes ont entrepris le massacre des juifs.

    « Il luit enfin ce soleil, mais moins brillant que celui d’Austerlitz dont nous venions, quelques jours auparavant, de célébrer l’anniversaire par une victoire. Il luit à travers d’épais nuages pour éclairer un spectacle aussi hideux qu’inattendu, malgré les bruits qui avaient couru sur l’état de la ville. Les habitants avaient abandonné de gré ou de force leurs maisons qui, par le désordre qui y régnait, attestaient la précipitation avec laquelle les habitants avaient fui. Les meubles brisés et jonchant le parquet, les ustensiles de ménage dispersés dans les cours, tout annonçait un pillage auquel il est probable que s’étaient livrés les Arabes. Les Juifs seuls étaient restés, mais non pas sans avoir éprouvé les effets de la cruauté et de la vengeance de ces barbares qui s’étaient portés à tous les excès contre ces malheureux. Leurs cadavres jonchaient les maisons et les rues. Des puits en étaient pleins, d’où l’on entendait sortir des gémissements d’infortunés qui n’étaient pas encore morts. Ni l’âge ni lesexe n’avaient été respectés par ces cannibales : des vieillards et des femmes avaient été tués ; sept ou huit cents de ces malheureux, la plupart blessés, survécurent au massacre et vinrent implorer la générosité du vainqueur. Le Maréchal leur promit appui et protection. »
    (Lettre du capitaine Élie-Frédéric Forey au général de Castellane, fin 1835, dans: “Campagnes d’Afrique (1835-1848) — lettres adressées au maréchal de Castellane par les maréchaux Bugeaud, Clauzel, Valée, Canrobert, Forey, Bosquet, et les généraux Changarnier, de Lamoricière, Le Flo, de Négrier, de Wimpffen, Cler, etc.” ; E. Plon Nourrit et Cie imprimeurs-éditeurs, Paris, 1898, page 27.)

  32. Ca sent un peu le louche cet article. A ma connaissance la communaute juive d’Algerie, il ne reste pas grand monde. Je me rappelle d’un opticien assassine par les terroristes en 1994 je crois, et la tout le monde a plie bagage (ou presque). Des rumeurs coulent sur la judeite de tel ou tel, mais ce sont pour la plupart des musulmans. Et je vois mal des feujs s’exalter sur la religion et parler de prophetes ou je ne sais quoi comme le fait cette « Hayat ». L’article parle de fortes communautes a M’sila, Boumerdes ou encore Constantine, mais j’y crois pas trop. Je sais aussi que tous (ou presque) ont garde la nationalite francaise et la plupart se sont tires pendant les penuries des annees 80. Et je sais qu’il y a une tendence des Kabyles a cirer les pompes de feujs pour enerver les arabes et le gouvernement. Je comprends leur situation, mais il y a d’autres moyens, plus intelligents d’enerver le gouvernement et les arabes (qui souvent n’apprecient pas les kabyles) qu’en cirant les pompes au feujs.

    • Azul. tu peux croire ou ne pas croire c’est ton droit,mais tu reste anonyme.Aussi tu ne peux nous empecher(ou nous oter la liberté de penser.)

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