BRTV : sanctuaire de la conscience ou instrument de servitude ?

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Groupe BRTV
Groupe BRTV

CONTRIBUTION (TAMURT) – Il est des institutions qui pourraient être des temples de la pensée, des phares dressés pour éclairer l’âme des peuples. La BRTV aurait pu être l’un de ces lieux où la liberté circule, où les consciences respirent, où la parole s’émancipe. Mais la chaîne privée s’est détournée de cette vocation.

Elle n’est plus un espace de débat ; elle est devenue un théâtre de soumission, un atelier où l’on forge des discours dociles, modelés selon les volontés d’un pouvoir qui rêve de maintenir la société dans une obscurité quasi médiévale, là où la pensée critique devient suspecte et le pluralisme, des idées, des opinions, des partis, des croyances et des visions de l’avenir, un luxe interdit.

Certaines images semblent naître d’elles-mêmes, comme du linge que le vent ferait sécher sans effort. Mais en réalité, l’homme, méthodique et infatigable, choisit ce qui doit briller et ce qui doit disparaître. La BRTV, en imposant une seule vérité, ne cultive plus la conscience : elle la muselle.
Elle n’élève plus l’intelligence : elle l’asservit.
Elle ne libère plus la parole : elle l’enchaîne.
Comme l’écrivait Thomas Jefferson, « Le journalisme libre et indépendant est le gardien de la liberté ».

Citoyens, spectateurs : ouvrez les yeux !
Exigez le pluralisme des idées, des partis, des consciences, des religions et des visions de l’avenir. Exigez que toutes les voix, toutes les divergences, toutes les dissidences aient droit de cité. Car la pensée critique est le souffle même de la démocratie, le moteur discret mais essentiel de toute liberté durable.
Albert Camus nous avertissait :
« Le devoir de la pensée critique est de résister à tout asservissement. »
Et celui qui se tait, celui qui renonce, devient un complice involontaire d’un monde où la vérité est trafiquée, vendue comme une marchandise au prix de l’ignorance et du conformisme.

Un miroir brisé
Lorsque la BRTV réduit le débat à un seul point de vue, elle devient un miroir brisé : elle ne reflète plus le réel, elle n’en renvoie que des fragments déformés. Elle n’éclaire plus : elle projette des illusions.
Pourtant, des lumières existent : l’éthique, l’indépendance, le courage journalistique.
Benjamin Franklin nous rappelle :
« Ceux qui renoncent à la liberté essentielle pour obtenir un peu de sécurité temporaire ne méritent ni la liberté ni la sécurité. »
Mais comme le soleil qui dessèche les fruits, l’absence de pluralisme médiatique finit par flétrir le débat public, appauvrir l’intelligence collective et condamner la jeunesse à l’errance et à la désillusion.
H. L. Mencken avertissait : « La liberté de la presse n’est pas un privilège des journalistes, mais un droit du peuple. »

Rien n’est perdu
Il reste pourtant l’espérance.
Il reste la conscience.
Il reste la volonté de résister.
La BRTV peut redevenir ce qu’elle aurait toujours dû être :
un sanctuaire de liberté, un lieu de débat éclairé, un phare pour l’intelligence et le courage.
Mais cela ne dépend plus seulement d’elle. Cela dépend du peuple, de sa vigilance, de sa détermination à exiger la vérité et le pluralisme.

Car un peuple privé de conscience et de liberté est un peuple desséché, promis à l’oubli.
Mais un peuple qui réclame la vérité, qui la protège et la fait vivre, devient immortel dans sa dignité.

Par Abraham

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