PARIS (TAMURT) – Abdou Semmar, journaliste algérien et directeur de publication d’Algérie Part a survécu, ce mardi 15 août, à une tentative d’assassinat en pleine rue d’une banlieue parisienne, a indiqué ce média dans un communiqué. Vivant en France en tant que réfugié, Abdou Semmar a été condamné à mort par la justice algérienne, en octobre 2022, pour ‘’espionnage’’. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre par Alger.
Le régime algérien semble lancer son opération visant la liquidation physique de ses opposants établis à l’étranger. Après l’assassinat du militant indépendantiste kabyle Jugurtha Louerguioui, dit Frawssen, retrouvé mort en décembre 2022, dans la Seine à Clichy-La-Garenne (92) en France, la junte militaire s’est attaquée, hier, au journaliste Abdou Semmar. Celui-ci est connu pour ses enquêtes révélant les scandales et affaires de corruption impliquant des entreprises nationales algériennes, à l’instar de Sonatrach, ainsi que de hauts responsables du régime. Le journaliste algérien a échappé de justesse à une tentative d’assassinat. « Le 15 août 2023, vers 15 heures, j’étais victime d’une d’tentative d’homicide dans une avenue pavillonnaire d’une banlieue parisienne. Un individu armé d’un pistolet m’a agressé violemment d’abord à l’aide d’une bombe lacrymogène pour me gazer et m’empêcher de me défendre contre cette agression caractérisée qui me ciblait délibérément. L’assaillant a sorti ensuite un pistolet pour le pointer vers ma direction faisant mine de vouloir m’abattre à bout portant », a raconté Abdou Semmar. Ce dernier a eu la vie sauve grâce à des témoins oculaires, lesquels ont donné l’alerte et appelé la police. « Fort heureusement, des témoins oculaires, des voisins habitant une maison dans le quartier pavillonnaire, ont lancé des cris pour effrayer l’assaillant le contraignant ainsi à renoncer à son dessein criminel.
Ces témoins ont alerté également rapidement les forces de la Police française et des éléments de la Brigade anti-criminalité (BAC) sont intervenus rapidement pour me prendre en charge et protéger mon intégrité physique », a affirmé le journaliste algérien. Pour rappel, Abdou Semmar s’est distingué par la publication d’une enquête réfutant l’implication du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie dans les incendies et d’août 2021 et le meurtre de Djamel Bensmaïl, à Larbaa Nath Irathen. Pour lui, ces crimes contre la Kabylie portent la signature des services secrets algériens.
Arezki Massi