 - Le général à la retraite Ali Ghediri, incarcéré depuis 2019 pour atteinte à l'unité nationale alors qu'il était candidat pour succéder à Bouteflika, a été libéré aujourd'hui de la prison de Kolea, après avoir purgé la totalité de sa peine, six ans de prison ferme.){kind=link}
ALGERIE (TAMURT) – Le général à la retraite Ali Ghediri, incarcéré depuis 2019 pour atteinte à l’unité nationale alors qu’il était candidat pour succéder à Bouteflika, a été libéré aujourd’hui de la prison de Kolea, après avoir purgé la totalité de sa peine, six ans de prison ferme.
Il a été condamné dans un premier temps à 4 ans de prison avant de voir sa peine rallongée de deux en 2023, à quelques jours de sa libération. C’était le procureur qui avait fait appel. La justice algérienne reprochait à Ghediri d’avoir appelé, en 2018 sur les colonnes du journal El Watan, les militaires à faire un coup d’État à Bouteflika. Il vient de purger toute sa peine, mais il est aussi privé de tous ses droits civiques par la justice pour une durée de 10 ans. Donc il ne pourra pas se porter, par exemple, candidat aux présidentielles de 2027.
Ali Ghediri était le candidat du général Toufik, mais il n’a pas eu l’aval de tous les généraux qui constituent la caste des décideurs. Toufik lui a miroité qu’il serait le prochain président. Ghediri est tombé dans le même piège que celui d’Ali Benflis. Les deux ont été utilisés par Toufik pour s’imposer au sein de la hiérarchie politique en Algérie, avant de les jeter en pâture une fois qu’il n’avait plus besoin d’eux.
Ali Ghediri avait bénéficié d’un large soutien en Kabylie, dans les réseaux du général Toufik essentiellement. Pourtant Ali Ghediri n’a jamais caché sa haine envers les Kabyles en allant jusqu’à déclarer en 2019 que « la langue arabe est la seule langue de tous les Algériens ». Une façon pour lui de rassurer les Algériens que le tamazight ne comptait pas pour lui. Malgré sa haine envers les Kabyles, comme c’est le candidat de Toufik, Ghediri avait bénéficié des soutiens du RCD, d’Issad Rebrab, des frères Ait Larbi, d’Ait Ali, des Autonomistes, etc.
Ali Ghediri était un illustre inconnu dans le monde politique. Il retrouvera la liberté après avoir perdu 6 ans de sa vie, lui qui s’est vu dans la peau du président de la République en 2019. Le Hirak lui a tout foiré. D’autres généraux étaient mieux embusqués que son parrain Toufik. Ainsi est conçu le système politique algérien. la loi de la mafia.
Idir Yatafen