Les 38 détenus de Larbaa Nat Irathen mutés dans le sud algérien

KABYLIE (TAMURT) – Les 38 détenus politiques de Larbaa Nat Irathen dans l’affaire de l’assassinat de Djamel Ben Smail par la sécurité militaire algérienne sont tous dispatchés et la plupart sont envoyés dans des prisons lointaines dans le sud algérien, notamment à Béchar et à Ouargla.

Condamnés à mort injustement, la mutation des détenus politiques de Larbaa Nat Irathen a été décidée suite à l’action de protestation des mères des détenus l’année passée à la ville de Larbaa Nat Irathen. Pour les punir encore davantage, comme si condamner leurs enfants à mort et injustement ne suffisait pas, les autorités judiciaires algériennes ont éloigné les détenus de Larbaa Nat Irathen, qui étaient tous à Alger, pour ne pas permettre à leurs familles de leur rendre visite.

Une double sanction pour les détenus et surtout leurs mamans. « On est obligés de nous rendre jusqu’à Béchar, plus de 2000 km aller-retour pour une heure de visites à notre frère complètement innocent dans l’affaire de l’assassinat de Djamel Ben Smail par les services de sécurité algériens », regrette un des frères de détenus, qui nous a révélé que les familles des détenus sont toutes menacées par les services de la sécurité militaire en cas de nouvelles actions de protestation pour réclamer un nouveau procès dans cette affaire. »

« Nous avons payé cher notre rassemblement l’année passée et la grève des commerçants pour réclamer un procès équitable. Juste après, ils ont envoyé tous nos enfants, les 38, dans des prisons du sud. Ils sont allés jusqu’à menacer même les détenus dans les prisons si on continuait à protester. On n’a même pas le droit de réclamer un procès équitable », nous raconte en pleurant la sœur d’un détenu de Larbaa Nat Irathen.

Idir Yatafen