PARIS (TAMURT) – L’implication de l’Etat algérien dans l’affaire d’enlèvement du cyber-activiste Amir DZ sur le sol français en avril 2024 se confirme. En effet, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le renseignement intérieur français, a accusé ouvertement, ce mardi 13 mai, dans un rapport d’enquête transmis à la justice un ex-haut responsable de l’ambassade algérienne à Paris d’être impliqué dans l’enlèvement de cet opposant algérien, réfugié en France.
Selon des informations relayées par l’AFP, un quatrième algérien, répondant aux initiales S. S., est incriminé dans l’affaire d’arrestation, enlèvement, séquestration, en relation avec une entreprise terroriste, du youtubeur et opposant algérien Amir Boukhors, dit Amir DZ. Il s’agit selon les mêmes révélations d’un « sous-officier algérien de la DGDSE ». Jusque-là, trois algériens, dont un agent consulaire travaillant au consulat général de Créteil, ont été mis en examen et placé sous mandat de dépôt, en avril dernier, pour les mêmes chefs d’inculpation. L’un des arguments tangibles évoqué par l’enquête de la DGSI pour incriminer ce diplomate algérien, rapatrié par Alger, est que son téléphone portable a borné plusieurs fois près du domicile d’Amir Boukhors avant son enlèvement.
Pour Eric Plouvier, l’avocat de ce cyber-activiste, très suivi sur les réseaux sociaux par des milliers d’algériens, « l’implication d’Alger est à la fois une atteinte violente à l’intégrité physique d’un réfugié politique en France et une grave atteinte à la souveraineté française ».
Le 07 mai dernier, Me Eric Plouvier a demandé à la justice française la délivrance d’un mandat d’arrêt contre cet agent des services de renseignement algérien, répondant aux initiales S.S.
Lyes B.