À chaque affront, la nation kabyle se fortifie

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Femmes kabyles
Femmes kabyles

CONTRIBUTION (TAMURT) – Au cœur d’une Kabylie baignée de traditions et de fierté, au lycée Berchichi, à Elkseur, un événement, d’apparence anodin, résonne comme un cri de révolte.

Une jeune fille, Thiziri, osa, pour le premier jour de la rentrée scolaire, afficher son amour à son patrimoine en revêtant une magnifique robe kabyle, véritable ode à son héritage culturel. Là où on aurait dû apprécier son attachement à ses racines, elle fut confrontée à l’institution de l’éducation algérienne dont l’antikabylisme dépasse tout entendement.

Avec une rigueur déconcertante, un employé du Lycée lui signifie que son vêtement est interdit dans l’enceinte scolaire et la menace d’un renvoi imminent, si elle osait récidiver. Une nouvelle manifestation du mépris du Kabyle et de la diversité culturelle. Un conservatisme exécrable au sein d’un établissement censé éduquer à la tolérance et au respect.

Face à cette injustice, la jeune Thiziri n’hésita pas à solliciter l’appui de sa mère. Une mère kabyle qui, elle aussi, porte dans son cœur les précieuses traditions et un attachement distingué à ses valeurs ancestrales. Ensemble, munies de leur dignité et de leur amour pour leur culture, elles se dirigèrent vers le bureau du directeur de l’établissement, espérant un éclaircissement.

Cependant, le directeur, observateur silencieux de la scène, demeura inerte, refusant même de les recevoir. Cette attitude du chef d’établissement, originaire de Kabylie, fut plus que déconcertante. Refuser de reconnaître et de célébrer sa propre identité par calculs d’épicier relève d’un égoïsme sans précédent.

La situation atteignit son comble lorsque, menacée de renvoi, la jeune Thiziri et sa mère furent de nouveau accostées devant le portail du lycée, cette fois par une surveillante. On leur signifie que la tenue traditionnelle n’était pas appropriée. La mère, d’un ton ferme mais respectueux, demanda des explications sur l’indécence supposée de la tenue de sa fille et réclama le règlement intérieur du lycée qui condamnerait le robe de cette robe. Elle rappelle également que le seul vêtement exigé par l’établissement était le tablier, que sa fille portait conformément aux règles.

Le directeur, lui, semblait aveuglé par sa carrière et ses ambitions personnelles. Dans une période où les faux-semblants et les manœuvres politiques sont monnaie courante, il semblait profiter de la terreur qui pèse sur la Kabylie pour servir sa promotion. Dans ces bals des hypocrites, certains semblent oublier leurs racines et leur identité pour grimper dans la hiérarchie. Malheureusement, la « casse du Kabyle » reste un raccourci que certains empruntent pour leur ascension.

Face à ce déni de la culture kabyle, la mère a décidé de rendre publique cette situation inacceptable via les réseaux sociaux. Son objectif : dénoncer le comportement inadmissible du personnel du lycée et de son directeur, ainsi que la volonté d’effacer toute trace de la culture kabyle. Tel un feu de paille, l’information se propagea rapidement, scandalisant non seulement la Kabylie, mais aussi l’ensemble du peuple amazigh, encore jaloux de son identité.

Le directeur, sous le feu des critiques et des caméras, se révèle un hypocrite irresponsable, incapable d’assumer ses actes. Il tente de minimiser la situation en parlant de simple malentendu. Il évite de presenter ses excuses à la jeune lycéenne et à Lynda, sa mere et semble ignorer la gravité de son acte odieux.

Cet incident, bien que d’apparence anodin, est le symbole d’une lutte bien plus profonde pour exterminer la culture et l’identité kabyle. Cette expérience aussi choquante que douloureuse a mis en lumière une réalité amère : le besoin de protéger et de célébrer l’héritage kabyle est plus pressant que jamais. Il appartient au Peuple kabyle de s’émanciper de ceux qui les briment. Sinon, en Kabylie, comme partout ailleurs, notre patrimoine ne sera jamais célébré. Il sera étouffé jusqu’à notre libération de l’obscurantisme.

TIGER

7 Commentaires

  1. Azul . Bonjour . L’Algérie est gouvernée par les harkis des frontières et leurs enfants .voila ce que les Kabyles ont eu comme gratitude à avoir écouté et suivi les délmagogues du R.C.D au mépris de tout esprit de bon sens . quand cheikh Madani osait clamer que les Kabyles sont les enfants nobles de L’Islam , eux se bouchaient les oreilles et regardaient ailleurs .

    • Ne tentez pas de diviser Imrabdhen et les autres, nous sommes tous Kabyles.
      Imrabdhen, dont moi-même, ne se sont jamais opposés à la Kabylité.

    • Beni hilal, benis hadjres,benis 3dhess sont toutes des tribus arabe en algérie , sans doute il y en a d’autres mais ces trois sont les plus connues !

    • Il faut dégager ce directeur indigne au service du pouvoir l’utilise pour imposer la tenue islamique dont est l’objectif dans toute la kabylie. Il y a lieu de dénoncer l’enseignante de la jeune fille qui dit à sa mère qu’il faut une tenue descente. Comprenez une tenue islamique comme elle. Seule une mobilisation fera reculer ce pouvoir diabolique,raciste et assassin.

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