KABYIE (TAMURT) – Longtemps abandonné et frappé par le gel de plusieurs projets, le département de Bgayet, en Kabylie, vit ces dernières semaines au rythme de travaux et de chantiers lancés tous azimuts, rendant les déplacements et la vie des citoyens très difficiles. Les entreprises sont ordonnées de mettre les bouchées doubles pour mieux préparer la visite du président algérien en Kabylie.
C’est le cauchemar au quotidien que vivent les automobilistes sur la RN 12, reliant Bgayet à Tizi Wezzu, à cause des travaux de réalisation d’une canalisation, qui sera liée à une station d’épuration des eaux usées, prévue à Oued Ghir. Les usagers de la RN 12 vivent le calvaire à cause des bouchons qui se forment sur plusieurs kilomètres dans les deux sens de cette route, à l’entrée et à la sortie de la ville de Bgayet. Les travailleurs peinent à arriver à temps à leur lieu de travail et parfois des étudiants, pris dans des embouteillages énormes, ratent leurs cours. Cette situation dure depuis plusieurs mois. Depuis l’annonce faite par la présidence algérienne, en mars dernier, de la visite de Tebboune à Bgayet, en Kabylie, pour inaugurer la station de dessalement de l’eau de mer, en cours de réalisation à Tighremt, dans la commune de Toudja, les entreprises sont sommées d’accélérer le rythme des travaux. La RN 24, reliant Bgayet à Tizi Wezzu, et longeant le littoral Ouest est en voie de réhabilitation.
Le président algérien empruntera cette route, qui se trouvait pendant des années dans un état lamentable, pour se rendre à Tighremt et procéder à l’inauguration de cette station, dont les travaux ont été lancés en 2022. Des citoyens de Bgayet se plaignent de l’anarchie et du manque de coordination dans le lancement de plusieurs projets dans leur département. Ils redoutent aussi le bâclage des travaux, car la motivation de l’administration locale est de réceptionner le plus tôt possible les projets lancés pour que le président algérien trouve de quoi inaugurer lors de sa venue prochaine à Bgayet. Dans la ville de Bougie, les agents de la commune et de la direction des travaux publics travaillent d’arrache-pied pour embellir le chef-lieu.
L’un des chantiers qui accusent un retard flagrant dans sa réalisation dans le département de Bgayet est le Centre anti-cancer d’Amizour (CAC). Inscrit en 2010, ce projet n’a été lancé qu’en 2019, soit après presque 10 ans. Les CAC de Sétif et de Batna, inscrits durant la même période, sont déjà opérationnels depuis plusieurs années. Le CHU de Bgayet, quant à lui, inscrit également depuis plus de 10 ans, est toujours au stade de l’étude et son lancement effectif tarde à voir le jour.
Aksil K.



Depuis 62, la Kabylie avait tous les atouts pour être le Singapour de l’Afrique.
Les Kabyles vont ils un jour se réveiller, UNE BONNE FOIS POUR TOUTE ?