ALGERIE (TAMURT) – Tebboune et ses généraux ont fait de l’Algérie un pays qui ressemble à Cuba. Tout manque. Le pays vient de revivre la crise économique de la fin des années 1980 et 1990. En plus de la hausse des prix des voitures, la pièce détachée est interdite à l’importation. Un pneu d’une simple voiture de marque « Maruti » coûte 50 000 dinars et il faudra le trouver.
C’est la crise des pneus en Algérie. « J’ai trouvé 20 pneus pour mes camions que j’ai payés 150 millions de centimes. Le trafiquant me les a procurés via ses réseaux illégaux du Niger », nous confie un promoteur immobilier de Tizi Rachid, Tizi Ouzou. Il dit que deux de ses camions n’ont pas roulé depuis 1 an, à cause de manque de pneus et d’autres pièces détachées. Tebboune a fermé toutes les portes aux Algériens et les pénuries ne font qu’envenimer le quotidien des citoyens. « On est en 2025, des pays pauvres comme la Somalie construisent leurs propres voitures et nous en Algérie on ne trouve pas des pneus », fait remarquer un internaute sur les réseaux sociaux.
Certains se débrouillent comme ils peuvent pour procurer des pneus. « Mon frère venu de France avec sa voiture pour passer ses vacances en Kabylie m’a laissé les pneus neufs de son véhicule et je lui ai donné ceux de ma voiture, usés évidemment. Il s’achètera des pneus neufs à son retour en France », nous confie Nourdine, à Mirabeau.
Cette pénurie a relancé le phénomène de vols de pneus. « Au petit matin, j’ai trouvé ma voiture garée pourtant devant chez moi, sans jantes ni pneus. », témoigne un habitant de la haute ville de Tizi Ouzou.
Quoi attendre d’un régime qui ne peut même pas assurer les pièces détachées pour les véhicules ? L’Algérie est au bord de l’implosion et le peuple est agacé par la crise multidimensionnelle qui ronge le pays.
Idir Yatafen