Harraga : c’est l’exode vers l’Espagne

0
2278
Harraga
Harraga

ALGÉRIE (TAMURT) – En faveur des conditions météorologiques propices, une moyenne de 200 Algériens atteignent les côtes espagnoles au quotidien, sur des barques de fortune, selon la presse ibérique. Des Algériens, de tous les âges et de toutes les catégories sociales, jeunes, enfants, femmes enceintes, des handicapés, des médecins, des commerçants et parfois même des familles entières, prennent le chemin de l’exil, fuyant l’Algérie par tous les moyens possibles.

La thèse selon laquelle même les gardes côté algérien ferment les yeux, lorsqu’ils ne sont pas impliqués, face au phénomène de harraga, n’est plus à démontrer. Personne ne veut rester en Algérie. Même ceux qui ont une situation socioprofessionnelle confortable préfèrent risquer leur vie en traversant la Méditerranée et la galère de sans-papiers en Europe plutôt que de rester dans une Algérie insupportable.

« J’ai payé les frais de harraga pour mes deux enfants. »

 « En Algérie, c’est la loi du plus fort. Tu es riche ou haut gradé militaire, tu vis dignement, sinon tu es un citoyen de seconde souche. Ce sont les militaires qui décident de tout ici. J’ai payé de ma poche le harraga de mes deux enfants à raison de 400 millions de centimes. On n’a pas le choix, au moins en Europe, ils auront un jour leurs papiers et une vie digne », assume un père de famille kabyle qui vit à Alger.

La situation en Algérie est plus dramatique que tout le monde le pense. Quitter le pays est le seul projet de la majorité des Algériens et des Kabyles.  En plus de la détérioration de la situation économique et de l’effondrement politique, la dictature des militaires algériens n’a fait qu’aggraver la situation. La montée de l’islamisme fait peut aussi aux Algériens. 

Idir Yatafen

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici