FRANCE (TAMURT) – La mairie du 1er Arrondissement, dans la ville de Lyon, a honoré, ce mardi 16 septembre, la mémoire de l’écrivaine et cantatrice kabyle d’exception, Taos Amrouche, en baptisant une rue en son nom. La mémoire de l’auteure du roman Le Grain Magique, et celle de son frère Jean El Mouhoud, a été occultée sous la dictature de Houari Boumediene, en raison de leur foi chrétienne et de leur travail pour sauvegarder et promouvoir la culture kabyle.
Depuis hier, une rue de la Mairie du 1er arrondissement de la ville de Lyon, en France, porte le nom de l’écrivaine et interprète de chants traditionnels kabyles, Taos Amrouche. Sa famille est originaire d’Ighil Ali, dans le département de Bgayet, en Kabylie. Née en 1913 à Tunis, où ses parents avaient émigré de la Kabylie, Marguerite Taos Amrouche était une talentueuse romancière kabyle d’expression francophone. Elle était formée à la fois à la culture kabyle et française. Elle a côtoyé de nombreux écrivains de renom, à l’instar de Jean Giono, André Gide et François Mauriac. Parmi ses romans, Rue des tambourins, Le Grain magique, Jacinthe noire ou encore L’amant imaginaire. Considérée comme une menace à l’idéologie arabo-musulmane imposée en Algérie au lendemain de l’Indépendance, le dictateur algérien Boumediene avait pris la décision d’interdire ses œuvres en Algérie.
Cette interdiction a malheureusement limité l’accès aux œuvres de Taos Amrouche. Celle-ci était aussi connue pour être une voix lyrique des chants berbères puisés du patrimoine ancestral kabyle. A travers ses chants et ses écrits, elle a sauvé de l’oubli la mémoire des traditions musicales kabyles, en laissant ainsi un riche héritage culturel pour les générations futures. En effet, elle s’est attelée à recueillir le patrimoine oral, paroles et musiques de Kabylie. Elle était également une excellente interprète de ce patrimoine. En 1969, l’auteure de Carnets intimes a été privée par la dictature de Boumediene de participer au Festival culturel Panafricain, organisé à Alger, et cela à cause de sa kabylité et de sa confession chrétienne. Tout ce qui est kabyle était perçu, et à ce jour d’ailleurs, comme une menace pour l’unité nationale algérienne et l’identité arabo-musulmane imposée en Algérie. En réaction à cette interdiction, elle s’est produite et elle a chanté devant des étudiants de l’université d’Alger. L’évènement a été organisé par un comité d’étudiants kabyles.
A travers cet acte, Taos Amrouche a démontré son attachement viscéral à la culture kabyle. Un attachement que partageait toute sa famille. Les paroles de sa mère Fathma Nath Mansour dans son œuvre autobiographique Histoire de ma vie résume parfaitement le lien profond qu’entretenait cette famille avec la Kabylie et l’identité kabyle : « J’étais toujours restée « la Kabyle » jamais malgré les quarante ans que j’ai passés à Tunis, malgré mon instruction foncièrement française, jamais je n’ai pu me lier intimement ni avec des Français ni avec des Arabes. Je suis restée, toujours, l’éternelle exilée, celle qui, jamais, ne s’est réellement sentie chez elle nulle part. » Taos Amrouche est morte en 1976 à Saint-Michel l’Observatoire dans les Alpes de Haute Provence, et elle a été enterrée en France.
Lyes B.



Azul
La seule et unique fausse note que j’espère n’est pas volontaire ( quoi que !?..)
Où est passé » MARGUERITE »
Parce que chrétienne ????
Bizard encore un manque de respect même pour les morts .
Un honneur pour la Kabylie !
Chaque jour, mon attachement à la liberté et à l’indépendance de la Kabylie se renforce. Mon identité kabyle n’est pas un simple héritage, elle est un choix conscient, une affirmation de dignité et de résistance face à l’oppression.
Ici au Canada, comme ailleurs dans le monde, lorsqu’on me demande quelle est ma nationalité, je réponds sans hésiter : je suis Kabyle. Pas par provocation, mais par fidélité à mes racines, à ma culture, à mon peuple.
Ce n’est pas un rejet de l’Algérie en tant que terre, mais un rejet profond de ce qu’est devenu l’État algérien : un régime autoritaire, oppressif, corrompu, qui a tourné le dos à la Kabylie et à ses valeurs.
Je n’ai jamais voulu être assimilé à cette construction étatique qui méprise notre langue, nie notre histoire et combat notre volonté de vivre libres.
L’Algérie officielle ne m’a jamais représenté. Elle nous a niés, marginalisés, et parfois même persécutés.
Je le dis avec fermeté et conviction : être kabyle, aujourd’hui plus que jamais, c’est porter haut le flambeau de la liberté, de la justice, de la laïcité et de la démocratie. C’est refuser l’effacement. C’est un acte de fierté, mais aussi de combat.
Un honneur à la Kayblie !
Je suis encore plus renforcé dans la lutte pour la liberté et l’indépendance de la Kabylie.
Quand on me demande ici au Québec ou ailleurs ma nationalité, je réponds, je suis kabyle. Pour moi, est une honte d’être algérien. D’ailleurs, je n’ai jamais voulu être algérien à cause du régime totalitaire algérien, des islamistes et de ceux qui ne nous aiment pas.