Algérie : il faut une autorisation paternelle pour étudier le tamazight

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tamazight
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ALGÉRIE (TAMURT) – La ségrégation est une pratique courante dans les institutions algériennes. Le rejet de la langue tamazight est manifeste et se pratique sans aucune gêne. Si dans le secteur sécuritaire, l’armée, la police, la gendarmerie… la langue tamazight est complètement interdite, dans le secteur de l’éducation, tamazight est toujours reléguée au second plan.

Dans les rares établissements scolaires où l’apprentissage du tamazight existe, il est souvent dû au combat d’un enseignant ou de militants de la cause identitaire. Dans la majorité des établissements, il est exigé des élèves une autorisation signée par les parents leur permettant d’apprendre le tamazight, pourtant considérée comme langue nationale et officielle par la Constitution algérienne.

Un racisme primaire que les responsables de l’Éducation nationale en Algérie assument. Pourquoi la langue arabe n’a jamais été soumise aux autorisations des parents pour les Kabyles et les autres régions amazighes ?

Pour étouffer l’apprentissage du tamazight, le ministre de l’Éducation nationale a ajouté l’enseignement de l’espagnol, de l’italien, de l’anglais… et d’autres langues pour ne laisser aucune place à la langue tamazight, ni en Kabylie ni ailleurs en Algérie.

La langue tamazight est toujours coincée dans un statut facultatif, c’est-à-dire soumise à la volonté des élèves et de leurs parents s’ils sont d’accord pour l’apprendre ou non. 

Idir Yatafen

3 Commentaires

  1. Azul, nek daqvayli, le régime militaro mafieux avec ses supplétifs algero kabylo islamique rejette où ignore selon ses goûts ses désidératas tamazight ma langue maternelle. He bien moi également je rejette ni ne reconnais leur constitution, leur langue, leur religion. Ils peuvent se les foutre la où je pense ! A bon entendeur.

  2. Ce message expose une vérité que trop de responsables refusent d’assumer : la ségrégation linguistique est bel et bien une politique d’État en Algérie. Malgré la reconnaissance de tamazight comme langue nationale et officielle dans la Constitution (article 4), elle continue d’être traitée comme une option facultative, soumise à autorisation parentale, ignorée dans les institutions et exclue des sphères de pouvoir.

    Pendant ce temps, l’arabe est imposée sans discussion, même en Kabylie et dans d’autres régions amazighes. Où est l’égalité ? Où est le respect de la loi fondamentale du pays ?

    Il est grand temps d’appliquer la loi de la réciprocité : si tamazight reste soumise à des conditions, alors que l’enseignement de l’arabe le soit également dans les régions berbérophones. Pourquoi accepter que la langue d’un peuple soit constamment marginalisée chez lui, pendant qu’on impose une autre langue par la force et l’institution ?

    Assez de mépris. Tamazight n’est pas une faveur accordée, c’est un droit. Et si l’État continue de piétiner ce droit, alors les citoyens ont le devoir moral et politique de désobéir à cette injustice. La langue, c’est la dignité. La défendre, ce n’est pas diviser : c’est exister.

  3. Tagi d tareɣdemt taberrkant! (c’est de l’injustice noire!)
    ce pouvoir anti amazigh n’est pas prêt à respecter sa constitution. Sa politique vise à éradiquer le terme LIBERTE dans la vie des Amazighs algériens; pire, on rencontre des mercenaires qui jurent de s’opposer à l’enseignement de l’amazigh.

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