ALGÉRIE (TAMURT) – Plusieurs questions sont restées sans réponses ni explications sur l’évasion de la prison du général-major Nacer El Djen, ancien patron des services secrets algériens. Où est-il ? Pourquoi il s’est évadé ? … Personne n’en parle. Personne ne sait ce qui s’est passé vraiment, à part la fuite de ce général réputé pourtant pour être un des proches du président Tebboune.
Une affaire opaque et qui, comme d’habitude, sera réglée « entre eux ». Les décideurs veulent régler cette affaire loin des regards. Certains avancent que des négociations sont engagées avec Nacer El Djen pour trouver une solution qui arrange tous les clans. « Ordre a été donné à tous les organes de presse et à tous les partis politiques en Algérie de ne jamais évoquer cette affaire pour la camoufler. Je pense que la thèse des négociations avec ce général fugitif est la plus plausible. C’était le même scénario avec la fuite du général Khaled Nezzar lorsqu’il a pris la fuite vers l’Espagne pour éviter son incarcération.
D’ailleurs on dit même que sa mort est suspecte. Vous savez, le régime algérien est un régime mafieux et tous les scénarios sont possibles. Les règlements de comptes entre décideurs ont commencé avant même l’indépendance de l’Algérie. Ils continueront toujours, c’est la nature du régime politique algérien », nous explique un député du FLN qui connait bien les arcanes du régime algérien.
Idir Yatafen
Quelle belle démonstration de transparence et d’État de droit ! Une évasion digne d’un film hollywoodien… sauf qu’on est en Algérie, et que le scénario est bien réel. Le général-major Nacer El Djen, un homme que l’on disait indéboulonnable et fidèle parmi les fidèles du président Tebboune, réussit à disparaître sans laisser de trace. Pas un mot, pas une image, pas un communiqué. Un silence si bien orchestré qu’on pourrait presque croire que l’homme n’a jamais existé. Magique, non?
On nous dit qu’il y a peut-être des négociations. Quelle chance d’avoir un régime qui mise sur le dialogue, même avec ses fugitifs ! Quelle élégance dans la gestion de crise : pas de vagues, pas de presse, pas de justice. Juste des « arrangements entre eux », en toute discrétion, à l’ombre des institutions et dans le respect le plus strict de la tradition… mafieuse.
Et bien sûr, les médias et les partis politiques obéissent sagement à l’ordre de garder le silence. Quelle belle unité nationale ! On sent la liberté d’expression vibrer dans chaque coin du pays. Et pour ceux qui ont des doutes, il suffit de se rappeler l’épisode Nezzar : même recette, mêmes acteurs, mêmes silences. Pourquoi changer une formule qui fonctionne si bien ?
Franchement, on ne peut que saluer un tel niveau de maîtrise dans l’art du camouflage. Un exemple pour toutes les démocraties modernes !