Vers l’ouverture d’un consulat américain au Sahara Occidental

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Massad Boulos, libano-américain, incarne la diplomatie americiane en Afrique
Massad Boulos, libano-américain, incarne la diplomatie americiane en Afrique

RABAT (TAMURT) – L’Algérie s’apprête à subir un énième cinglant revers diplomatique sur le dossier du Sahara Occidental. Dans un entretien accordé, le 15 octobre dernier, à la chaîne saoudienne Asharq News, le conseiller de Donald Trump pour les affaires africaines, Massad Boulos, a confirmé la volonté des Etats-Unis d’Amérique d’ouvrir un consulat américain à Dakhla. Lors de son premier mandat, l’actuel locataire de la Maison Blanche avait officiellement reconnu, le 10 décembre 2020, la souveraineté du Maroc sur ces territoires disputés avec le Polisario, lequel est soutenu par Alger.

Interrogé par la journaliste Hiba Nasr (Asharq News), en marge du Sommet de Charm el-Cheikh, en Egypte, organisé pour acter la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, sur le projet d’ouverture d’un consulat américain au Sahara Occidental, le conseiller de Trump pour les affaires africaines a répondu par l’affirmatif. « C’est sûr, inchallah », a affirmé Massad Boulos. Et d’ajouter : « Plus que jamais, nous sommes enthousiastes. Il est grand temps de résoudre cette question ». Cette réponse confirme la position officielle de l’administration américaine sur ce dossier, qui date de 50 ans. Le 26 septembre dernier, ce même responsable américain a déjà annoncé en présence du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, lors d’une rencontre à New York, que pour les Etats-Unis d’Amérique, le plan d’autonomie présenté par le Maroc reste « la seule base pour une solution juste et durable ».

L’adhésion des grandes puissances mondiales, dont trois siègent au Conseil permanent de l’ONU (USA, France et Royaume Uni), et de la communauté internationale à la solution marocaine ne laisse aucun choix à la junte militaire algérienne. Celle-ci finance et arme le Polisario depuis un demi-siècle, maintenant ainsi la région dans l’instabilité. Depuis la reconnaissance de Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara, un basculement diplomatique majeur a été observé en faveur du plan d’autonomie défendu par le Maroc dès l’année 2007.

La responsabilité de l’Algérie dans ce conflit n’est un secret pour personne. Même Moscou, allié traditionnel d’Alger, se rapproche de la solution marocaine. En effet, le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov, qui s’est entretenu avec son homologue marocain Nasser Bourita, le 16 octobre, à Moscou, a déclaré que son pays a la volonté de soutenir le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, « sous certaines conditions et sous la supervision des Nations unies. »

Arezki Massi

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