Détenu en Algérie, l’écrivain Boualem Sansal lauréat d’un prix littéraire en France

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Boualem Sansal
Boualem Sansal

PARIS (TAMURT) – Le prix Renaudot poche a été décerné, mardi 04 novembre, à Paris, à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de réclusion en Algérie pour ses opinions et prises de positions critiques à l’égard du régime d’Alger. Le 16 novembre prochain, il bouclera une année depuis son arrestation et sa détention.

Alors qu’il purge une peine de cinq ans de prison ferme dans une prison algérienne, l’écrivain Boualem Sansal a été choisi par les jurés du Prix Renaudot pour lui décerner le Prix Renaudot poche pour son roman « Vivre : le compte à rebours « , publié en janvier 2024, soit dix mois avant son arrestation. A l’occasion de cette distinction, la maison d’édition de l’écrivain franco-algérien dont l’audience est mondiale a annoncé que « la place d’un écrivain n’est pas en prison », tout en souhaitant que cette nouvelle parviendra à l’auteur du livre « Le Serment des barbares ». « Puisse l’annonce de ce prix lui parvenir là où il est retenu », a écrit Gallimard dans un communiqué. Pour cette maison d’édition, Boualem Sansal est incarcéré par le régime algérien à cause de l’exercice de sa liberté d’expression et de ses opinions. « Ce qu’on lui reproche ? Sa liberté d’expression, ses prises de position, ses écrits. La place d’un écrivain n’est pas en prison », indique le même communiqué. Par ailleurs, Gallimard souligne que tous les bénéfices liés à la vente de Vivre seront reversés à la Société de soutien international à Boualem Sansal.

Pour rappel, l’auteur du roman « Le Village de l’allemand » a été arrêté le 16 novembre 2024 à l’aéroport d’Alger pour ses propos tenus dans le média Frontières en octobre 2024, où il affirmait qu’une partie de l’Ouest algérien appartenait au Maroc avant la colonisation française. Il était notamment poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué », « pratiques de nature à nuire à l’économie nationale » et « détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays », sur la base de l’article 87 bis du Code pénal algérien.

Lyes B.

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