ALGÉRIE (TAMURT) – Le gouvernement algérien a annoncé, hier, la création de 11 nouvelles wilayas, portant le total national à 69. Il s’agit du deuxième élargissement du découpage administratif depuis l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence. En 2020 déjà, dix nouvelles wilayas avaient été instituées, faisant passer leur nombre de 48 à 58. À l’époque comme aujourd’hui, la Kabylie n’a été concernée par aucune modification.
Les nouvelles entités administratives annoncées comprennent notamment Barika, Aflou, Saïda,.. Ce nouvel élargissement confirme une tendance : en cinq ans, l’Algérie a ajouté 21 wilayas à sa carte administrative sans intégrer une seule nouvelle division territoriale en Kabylie.
Une exclusion qui interroge
L’absence de nouveaux découpages en Kabylie soulève des interrogations. Plusieurs projets de wilayas déléguées avaient pourtant été évoqués dès 2010 pour des localités comme Azzefoun, Draâ El Mizan, Kherrata, Ath Warthilane ou encore Dellys. Aucun n’a été concrétisé. Selon plusieurs observateurs, ces projets auraient été abandonnés après l’arrivée de Tebboune au pouvoir.
La centralisation administrative de la région demeure ainsi inchangée, ce qui, selon des acteurs locaux, freine son développement et limite sa représentation institutionnelle. Avec seulement cinq wilayas sur les 69 que compte désormais le pays, la Kabylie reste marginalisée dans la répartition des sièges parlementaires et, par conséquent, des budgets destinés aux collectivités locales.
Une région historiquement plus vaste
Avant 1930, la Kabylie s’étendait sur un territoire bien plus large, regroupant plus de vingt confédérations couvrant notamment Boumerdès, Tizi Ouzou, Tuviret, Vgayet, Bordj Bou Arreridj ainsi que des parties de Sétif et de Jijel. Aujourd’hui, seuls Tizi Ouzou et Vgayet sont officiellement considérés comme des wilayas kabyles, ce que certains perçoivent comme une réduction progressive du poids administratif de la région.
Fiscalité : une autre forme de disparité
Si la Kabylie ne bénéficie d’aucune extension territoriale, plusieurs acteurs locaux soulignent qu’elle demeure l’une des rares régions où la fiscalité est appliquée de manière stricte. Une situation perçue par certains comme un traitement différencié, en décalage avec l’absence d’investissements ou de nouvelles structures administratives.
Idir Yatafen



L’Algérie et ses nouvelles wilayas ! Ça pousse plus vite que les immeubles promotionnels. On se réveille un matin : pouf, 11 nouvelles wilayas. On se recouche un an après : repouf, encore 10 autres. À ce rythme, d’ici 2030, chaque rond-point aura sa propre wilaya avec un wali, un adjoint, et un budget de fonctionnement pour arroser les palmiers en plastique.
Mais évidemment, il existe un endroit magique où rien ne bouge, où le découpage administratif semble figé dans la glace depuis l’ère glaciaire : la Kabylie. Là-bas, pas une seule nouvelle wilaya depuis… eh bien, depuis que « nouvelle wilaya » est devenue une expression à la mode. Deux vagues d’expansion nationale ? Tout le pays recalibré ? Parfait. Sauf pour les Kabyles, bien sûr : service non disponible dans votre région.
Et dire qu’il y avait des projets : Azzefoun, Draâ El Mizan, Kherrata, Ath Warthilane, Dellys… Un buffet à volonté ! Mais dès que Tebboune est arrivé, toutes ces belles idées ont disparu plus vite qu’un budget communal en fin d’année. On imagine presque les dossiers en train de s’évaporer dans un nuage de fumée : « pschhhht, projet annulé, revenez plus tard ».
Résultat : cinq petites wilayas pour représenter une région immense, historiquement bien plus vaste… mais bon, faut pas être trop gourmand. Pendant que certaines zones du pays gagnent des wilayas par lots de 12, la Kabylie, elle, gagne… de la patience. Beaucoup de patience. Et puis l’avantage, c’est qu’on reste cohérents : marginalisés hier, marginalisés aujourd’hui, on ne change pas une équipe qui perd.
Et alors le clou du spectacle : la fiscalité. Là, c’est impeccable. La machine fonctionne comme une horloge suisse. Pas de retard, pas de panne, pas d’oubli. Le fisc arrive même avant les infrastructures. C’est la seule région où la rigueur fiscale a déménagé sans prévenir, sans découpage administratif, sans wilaya nouvelle… mais alors pour prélever, elle connaît l’adresse par cœur.
Bref, pendant que le pays redessine sa carte comme un enfant avec un crayon neuf, la Kabylie observe, immobile, un peu comme ce personnage dans les jeux vidéo : celui qu’on oublie complètement de programmer dans les mises à jour.
Mais rassurez-vous : c’est sûrement encore un pur hasard. Un de ces hasards tellement parfaits qu’on hésite à l’appeler « politique ».
vise’es sur la representativite’ a l’APN de sorte que le trafficottage de la COnstitution lui sera guaranti sans la moindre contestation ne serait-ce verbale. Puis, il y a biensur la repartition de la rente. Ca ne sera pas par personne mais par wilaya.