Tizi Ouzou : le barrage de Taksebt complètement à sec, une situation inédite

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Le barrage d'eau de Taksebt à sec
Le barrage d'eau de Taksebt à sec

TIZI OUZOU (TAMURT) — Le barrage de Taksebt, situé à quelques kilomètres de la ville de Tizi Ouzou, est totalement à sec. Pas une seule goutte d’eau n’y subsiste. Une situation sans précédent, d’autant plus surprenante qu’elle s’est produite en très peu de temps. Des images diffusées ces derniers jours montrent l’infrastructure entièrement asséchée, un spectacle saisissant pour un barrage qui, il y a encore quelques années à la même période, était presque plein.


Une situation qui interroge


Comment expliquer qu’un ouvrage hydraulique de cette importance, qui alimentait une large partie de la Kabylie, puisse se retrouver ainsi vide du jour au lendemain ?
Pour plusieurs observateurs, la seule baisse de la pluviométrie ne suffit pas à comprendre cette crise.
Selon une source au sein de l’Algérienne des Eaux (ADE), le problème serait lié au niveau d’exploitation du barrage :
« Le barrage de Taksebt alimentait autrefois la wilaya de Tizi Ouzou et celle de Boumerdès. Mais depuis qu’il est connecté à Alger, Blida et Médéa, le niveau d’eau baisse sensiblement. Autrement dit, le barrage est surexploité », explique-t-elle.


La pluviométrie en question, mais pas uniquement


Si le déficit pluviométrique a sans doute aggravé la situation, il ne suffit cependant pas à justifier à lui seul un assèchement aussi radical. D’autant plus que d’autres barrages situés dans des conditions similaires ne connaissent pas la même pénurie.
À titre d’exemple, le barrage de Koudiat Acerdoune, dans la wilaya de Bouira, situé à moins de 100 km à vol d’oiseau, affiche un niveau presque normal. Les barrages de Béjaïa ne sont pas non plus à sec. Seul celui de Taksebt se retrouve dans cet état critique.


Des rumeurs de fuite souterraine ?


Face à la situation, certaines rumeurs évoquent d’éventuelles fuites souterraines. Une hypothèse rejetée par plusieurs responsables du secteur hydraulique de Tizi Ouzou.
« C’est une simple rumeur pour détourner l’attention du véritable problème : l’alimentation en eau de wilayas très éloignées — Alger, Blida et Médéa — à partir du barrage de Taksebt », affirme un fonctionnaire de l’ADE.


Idir Yatafen

1 COMMENTAIRE

  1. Franchement, en voyant le barrage de Taksebt complètement à sec, j’ai d’abord cru que quelqu’un avait simplement appuyé sur le mauvais bouton, genre « Vidange générale – confirmer ? ». Mais non, apparemment, c’est juste la version algérienne de “Mission Impossible : Évaporation Totale”, tournée en temps réel et sans effets spéciaux.

    On nous dit que la pluviométrie a baissé. Ah oui, bien sûr. Parce qu’entre nous, c’est vrai que la pluie a décidé de boycotter Tizi Ouzou spécifiquement, mais a continué à arroser joyeusement Koudiat Acerdoune à quelques kilomètres, juste pour embêter Taksebt. Une pluie sélective, raffinée, presque snob. On dirait moi quand je choisis les files d’attente : toujours la mauvaise.

    Puis il y a cette histoire de surexploitation : Tizi Ouzou, Boumerdès… et maintenant Alger, Blida, Médéa. C’est plus un barrage, c’est devenu une CAF électrique de l’eau : tout le monde veut y tirer son quota. À ce rythme, on va finir par détourner l’eau de Taksebt pour arroser les ronds-points de Tipaza ou remplir les fontaines décoratives des ministères — tant qu’à faire, autant y aller franchement.

    Quant aux rumeurs de fuite souterraine… J’ai adoré. On dirait un scénario de série télé : “Le Barrage Fantôme – épisode 1 : La fuite mystérieuse”. Mais non, rassurez-vous : pas de portail magique vers le centre de la Terre, pas d’eau évaporée dans un tunnel secret creusé par des taupes géantes. Juste une gestion tellement poussée qu’elle a réussi l’exploit de transformer un barrage en parking naturel.

    Bref, l’article a raison : ce n’est pas la pluie, ni la malchance, ni les esprits de la montagne. C’est juste un barrage qu’on a tiré comme une carte SIM prépayée en fin de mois : on consomme, on consomme… et puis pouf, plus rien. Mais au moins, maintenant, on peut admirer la structure interne du barrage. Gratuitement. Sans même se mouiller

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