Arrêté le 02 juillet dernier : L’ex détenu politique Madjid Aggad toujours en garde à vue

TUVIRETT (TAMURT) – Libéré le 22 mai dernier après avoir purgé une peine injuste de deux ans de prison ferme, le militant indépendantiste kabyle a été interpellé de nouveau, mardi 02 juillet, en compagnie de son frère. Alors que ce dernier a été relâché, Madjid A. est maintenu à ce jour en garde à vue au commissariat de police de Tuvirett (Bouira).

Le harcèlement juridico-policier algérien contre les militants kabyles se poursuit. Le régime algérien ne tolère aucune parole libre. Toute voix discordante est interdite de s’exprimer. Le militant et ex détenu d’opinion Madjid Aggad vient de le vérifier à ses dépens. Originaire de Saharidj, dans le département de Tuvirett, en Kabylie, il a dernièrement apporté son soutien via des déclarations sur Facebook à ses camarades de lutte, qui croupissent toujours dans les geôles algériennes. « D’une part, je suis content pour ma libération et ma mère a retrouvé la joie. Mais d’autre part, nos frères sont encore en prison. Nous n’oublierons aucun d’eux. Je ne peux pas être joyeux ou avoir la paix, alors que nos frères sont encore en prison. Les conditions de vie y sont très difficiles, avec la mal nutrition et la hogra. Nos frères souffrent. Quand nos frères et les détenus de Larbaa rentrent chez eux, alors la Kabylie se réjouira », avait déclaré Madjid Aggad.

Celui-ci était respectivement poursuivi pour « appartenance au MAK » que la junte militaire avait injustement classé depuis le 19 mai 2021 comme « organisation terroriste », « apologie du terrorisme », « publications de nature à nuire à l’intérêt national » et « incitation à attroupement non armée ». Selon certaines sources, la police algérienne exerce actuellement des pressions terribles sur l’enfant de Saharidj pour le forcer à signer contre sa volonté un document incriminant le MAK.

Arezki Massi